Comédie musicale écrite, composée et mise en scène par Michel Heim, avec Laury André, Vincent Baillet, Philippe Bernard, Giovanni Cabiddu, Christophe Camuset, Luc Carpentier, Olivier Champeroux, Jérôme Cuvillier, Jean-Marc Daniel, Jean-François Dewulf, François Dussillol-Godar, Marc Frémondière, Jean-Paul Gaudfroy, Jérôme Guérin, Lionel Guérin, Michel Heim, Régis Herbuveaux, Yvon Huiban, Franck Isoart, Laurent Lapeyre, Dominique Le Pogam, Fabrice Meillier, Olivier Ménestrier, Vincent Merval, Michel Petit, Laurent Plessi, Thierry Quessada et Jacques Rosé et la participation de Achille Coatanhay.
Qui ne connaît pas encore les Caramels Fous ? Si tel est votre cas, vous n’avez aucune excuse puisqu’ils investissent en novembre 2007 le Trianon avec "La bête au bois dormant" qui créée en 1989, connaît un succès toujours renouvelé.
"La bête au bois dormant" est donc une variation désopilante du conte de Perrault concoctée par Michel Heim qui, depuis 20 ans, préside aux destinées artistiques de cette troupe amateur de chanteurs et danseurs amateurs qui sont de vrais professionnels dès qu'ils montent sur scène.
Cette troupe ébouriffante exclusivement masculine oeuvre dans un registre unique, celui des revues chantées et dansées désopilantes basées sur la parodie et le pastiche, avec une iconographie gay, à grand renfort de loufoquerie, de rire et de paillettes.
Côté chansons, de Verdi à Michel Legrand, de Véronique Sanson à Charles Aznavour, en passant par Offenbach, Trénet et Jacques Brel, Michel Heim traque les tubes et y substitue des paroles croquignolettes qui, mine de rien, malmènent les tabous et les archaismes avec un bel humour impertinent et parfois une gaillardise roborative.
La mise en scène est efficace, la chorégraphie exubérante, et la bonne humeur de rigueur ce qui donne un spectacle totalement jouissif, drôle, délirant, pêchu et là se révèle l’indispensabilité du dictionnaire des synonymes et la pratique des superlatifs.
Même si on distingue Laurent Plessi dont l'organe vocal lui vaut bien d’être le roi, Achille Coatanhay qui évoque un Merlin quasi ésotérique et Michel Heim qui campe une fantastique fée Carabosse, tous les membres de la troupe participent à ce succès.
Et puis, cette comédie chantée et enchantée est comme un gros millefeuille : chacun y trouvera sa façon de la déguster, par grosses bouchées car c’est une fantaisie festive débridée et divertissante ou feuille par feuille en dégustant le message sous jacent. Car, comme le conte de fées traditionnel a une vertu psychanalytique, cette version customisée a une vertu humaniste en traitant de la différence et de la tolérance.
Et si les Caramels vous rendent fous, vous pouvez même devenir des spectateurs privilégiés, les Fous de caramels, voire des Fous alliés pour rejoindre tous les volontaires qui contribuent à la pérennité de cette troupe amateur totalement atypique. |