Le festival avait vu long pour cette première soirée, car dès la fin des concerts de la Cigale le public avait le choix de poursuivre la soirée sur sa gauche, à la Boule Noire pour trois nouveaux concerts ou plus à sa droite à la Loco pour un after-show un peu plus branché.
Pour Froggy, ce sera la Boule Noire. Il est cependant déjà 23H et l’on commence à se demander si c’est une vraie bonne idée d’enchaîner ainsi 7 concerts à la suite, mais les Second Sex interrompent déjà notre début de réflexion.
Alors là, pas grand chose de nouveau, on connaissait les Naast, les Plasticines, dans la même communauté estampillée "nouvelle scène rock parisienne" il faut désormais y ajouter les Second Sex, révélation CQFD, protégés d’Eudeline, belles gueules de rockeurs prépubère propres sur eux, que l’on imaginerait aussi bien dans la cour du lycée Louis Le Grand que sur une scène à s’époumoner armés de guitares.
Alors bon, même si les seuls premiers rangs que le set semble exciter doivent surtout être constitués de leurs camarades de classe et si les textes font un peu rigoler dans la bouche d’ados de leur âge, il faut admettre que le son est bon, que le jeu de jambes et de guitares est efficace et que les petiots semblent avoir capté les bases du rock’n roll.
Sorte d’impromptu dans cette soirée ou définitivement grand melting pot des genres du festival, c’est Ludéal qui prend le relais.
L’exercice ne semble pas facile pour ce garçon pas sûr de son talent qui, dès le second morceau, remercie même le public d’être encore là ! Lui il donne plutôt dans la chanson folk, légèrement rock.
On pourrait dire que dans la voix il y a carrément une envie de se prendre pour Bashung, que forcément, c’est moins bien, mais que c’est déjà bien d’avoir envie de ressembler à Bashung plutôt que de s’escrimer à faire encore dans la veine déjà tellement éprouvée des trentenaires à la Delerm, Bénébar et consorts.
Alors même si on est loin d’être transcendé par la prestation, on a bien envie de lui laisser encore un peu de temps pour faire ses preuves.
Il est déjà bien tard et l’heure du dernier métro me rappelle à l’ordre avant même que la tête d’affiche de la Boule Noire, le duo folk qui monte qui monte, Cocoon, ne monte sur scène. Pour ma défense je les ai déjà vus lors du dernier Printemps de Bourges et selon les dires, leurs prestations assez lisses ne seraient pas du genre à se différencier énormément d’une fois sur l’autre. Alors j’en suis sincèrement désolée pour cette fois, mais je me permets d’espérer les recroiser bientôt ! |