Apparus
à grand renfort médiatique voilà deux ans, les frangins
White (Alex - guitare et voix - et Tom
- batterie et plus si affinités -) d’Electric
Soft Parade ont vu le jour à Brighton au début des années
80 où ils s’adonnent, comme tout ne le porte pas à croire,
à une (brit)pop teintée de délicieux relents sixties. Cette
jolie aventure a été matérialisée début 2002
via un premier album, Holes In the Wall , faisant la part aux boucles
(psychédéliques) à l'intérieur comme à l'extérieur
de l'objet. Outre d'indéniables talents de compositeurs précoces,
les frères White ont su démontrer leur aptitude à façonner
un son immédiatement reconnaissable, chose devenue (presque) rare de
nos jours. En effet, dès les premières secondes de The
American Adventure (sur l’incroyable "Things I’ve
Done Before") la patte du duo est instantanément identifiable,
la cohésion de la formation exemplaire, prouvant si nécessaire
que les mois passés sur les routes ont été hautement profitables
… Ainsi, là où leur premier effort sonnait parfois brouillon,
tout est ici plus maîtrisé, plus sophistiqué et surtout
plus réussi, à tel point qu’aucune faiblesse n’est
véritablement à déplorer. Tout comme son prédécesseur,
le disque jongle entre ambiances calmes voire dansantes ("The American
Adventure") et guitares sales ("Lights Out") faisant
toujours la part belle aux breaks-avant-explosion, véritable marque de
fabrique de nos jeunes anglais. Au rangs des grandes réussites, il convient
avant tout de citer l’imparable morceau d’ouverture "Things
I’ve Done Before" , son successeur "Bruxellisation"
ainsi que le simple "Lose Yr Frown" , démontrant toute
l’acuité mélodique du duo. Une fois les subtilités
percées après quelques écoutes, il semble évident
qu’Electric Soft Parade vient de signer le disque pop/rock le plus excitant
de cette fin d’année laissant augurer de beaux jours du côté
de Brighton … si tant que cela semble possible … |