Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Yaël Naïm
La Boule Noire  (Paris)  décembre 2007

Yaël Naïm est en passe de devenir l’un des phénomènes de cette saison automne/hiver . Jusqu’à la mi-décembre la demoiselle enchaînait pas moins de 15 soirées à la Boule Noire, 15 soirs qui affichaient, depuis quelques temps déjà, archi complet ! Une reconnaissance enfin là qui lui permet de mettre aux oubliettes ses déceptions d’antan.

Le public de la Boule Noire est assez disparate ce jeudi soir. Groupes de copines dont les âges doivent s’échelonner entre 20 et 50 ans, jeunes et plus vieux couples, Yaël Naïm semble rassembler un public assez large, même si parmi celui-ci je ne trouve guère trace de branchouilles, tendance rock’n roll attitude en jean slim.

Ce qui n’est pas plus mal, je commençais presqu’à en faire une petite overdose. Cette simplicité et cette intimité qui émanent de la salle sont à peine troublées par l’arrivée d’Audrey Tautou. Malgré la discrétion de la toute petite Amélie Poulain, mon œil aguerri, plongé en pleine étude physico-sociologique des gens qui m’entourent, ne peut manquer telle entrée (d’autant qu’elle s’installe près de moi !).

La personne qui s’installe alors au piano interrompt mes digressions me rappelant que je ne suis pas ici pour établir une typologie du public parisien mais bien pour assister à un concert. Je n’avais trouvé trace de première partie annoncée nulle part, mais à première vue, il ne s’agit pourtant pas de Yaël Naïm ou alors celle-ci aurait eu un soudain ras le bol de ses longs cheveux. Le néophyte n’aura pas vraiment la possibilité de savoir de qui il s’agit avant que Yaël Naïm ne la présente elle-même plus tard à ses côtés.

Comme je me suis un minimum documentée avant de venir, j’ai pu lire que la belle serait accompagnée selon les soirs de guests tels Vincent Delerm ou Arianne Moffat. Par un calcul éliminatoire assez simple, i’en déduis donc qu’il se pourrait bien qu’il s’agisse de cette dernière (ce qui me sera confirmé ensuite). J’avais plutôt entendu du bien de cette québécoise, mais j’avoue que son répertoire (dont elle ne donne qu’un très court aperçu) ne me séduit pas vraiment. J’en viendrais presqu’à regretter Delerm… Elle est pourtant dotée d’un bel organe, mais celui-ci sonne un peu trop variétés, tout comme ses textes chantés en français. Je la préfèrerais un peu plus tard en anglais lors d’un duo avec Yaël Naïm.

Celle qu’on attend tous arrive enfin sur scène, accompagnée de ses acolytes musiciens. L’ensemble détonne un peu, elle toute fraîche et tout sourire dans une petite robe rose dont, telle une petite fille, elle passera une bonne partie de la soirée à remonter les manches sur ses épaules. Eux beaucoup moins funs a priori si l’on se contente de les juger à leurs fringues et visages impassibles. Mais l’habit ne fait pas le moine et l’essentiel est que la communication et l’entente semblent parfaites entre eux quatre. On ressent notamment, force regards et sourires à l’appui, la complicité qui lie Yaël Naïm à sa moitié dans la réalisation de ce second album, David Donatien, maître ès percussions sur scène.

C’est avec "Paris", qu’elle entame le concert, un choix tendance multiculturalisme sans doute pas anodin puisqu’il s’agit d’un texte en hébreu, sa langue maternelle qu’elle assume enfin dans ses compositions. Malgré la douceur de ce type de morceaux assez lisses, c’est avec leurs titres plus bricolés, plus fantaisistes, plus pop que j’apprécie le plus le vrai talent de ce groupe.

Ainsi de "Toxic", la reprise de Britney Spears, que Yaël s’amuse à triturer dans toutes les gammes de son piano et de son mini-synthé, du tube imparable "New soul" ou encore du génial "The only one" de Readymade FC (formation à laquelle elle prête sa voix). Si elle dit ne pas être encore très à l’aise avec le français chanté, elle n’hésite pas à le parler. Et ses transitions sont un bonheur pour nous car, mêlé à ses éclats de rire, son petit accent ne fait qu’ajouter à son charme et sa simplicité.

Pas égoïste pour un sou, Yaël fait profiter à ses amis de la scène de la Boule Noire : d’abord à un jeune anglais à la voix rock et rauque dont je ne comprendrai pas le nom et regretterai la trop courte apparition, puis c’est le retour d’Arianne Moffat. Arrive enfin un duo de chevelus qu’elle vient de rencontrer sur le plateau de Taratata. D’ailleurs, lors du second et dernier rappel, on s’y croirait un peu à Tarata, voire même à un prime de la Star Ac.

Dans le genre tout ce petit monde réuni sur scène pour un dernier "New soul" à cinq voix tendance gospel : "on s’aime tous, on se lève tous (pour Yaël, Yaël !) et on tape tous dans ses mains". Si vous croyez que je me suis laissée avoir…

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album eponyme de Yael Naim
La chronique de l'album She Was A Boy de Yaël Naïm & David Donatien
Yaël Naïm en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2008 (Jeudi)
Yaël Naïm en concert au Festival Art Rock #25 (2008)
Yaël Naïm en concert au Fil (samedi 12 mars 2011)
Yaël Naïm en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2015 - lundi 27 avril
Yaël Naïm en concert au Festival Fnac Live #6 (édition 2016) - jeudi 21 juillet
Yaël Naïm en concert à Nancy Jazz Festival (samedi 15 octobre 2016)

En savoir plus :

Le site officiel de Yael Naim
Le Soundcloud de Yael Naim
Le Facebook de Yael Naim


SLB         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-04-14 :
Burning Heads - Embers Of Protest
Waxahatchee - Tigers Blood
Bertrand Betsch - Kit de survie en milieu hostile
Nikita Mndoyants - Prokofiev
Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler - Alas
Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne - Arnold Schönberg : Pierrot Lunaire
Thomas de Pourquery - Let the monster fall
Chaton Laveur - Etat Sauvage
Cyrille Dubois & Tristan Raës - Louis Beydts : Mélodies & Songs
Madame Robert - C'est pas Blanche-Neige ni Cendrillon
Chu Chi Cha - Sin Miedo
The Black Enderkid - Symptom Of Decline
Michelle David & the True Tones - Brothers and Sisters
Wizard - Not Good Enough

• Edition du 2024-04-07 :
Partie - Théâtre Silvia Monfort
La Mare Aux Grenouilles #83 - Talk Show Culturel
Dal Sasso Big Band - Le Carnajazz des animaux
Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce - Eden Beach Club
PALES - Sweet Needles - Soviet Suprem - Mazingo - Ni Vus Ni Connus
Lucie Folch - Ailleurs
Down To The Wire - Deep In Denial
Palace - Ultrasound
Terestesa - Bella Faccia
Sophie Cantier - Songez
 

• Archives :
Keigo Mukawa - Maurice Ravel : Complete works for solo piano
Lisatyd - Fishtalk - Ni Vus Ni Connus
Vanessa Philippe - L'amour c'est chiant
Mohamed Najem - Jaffa Blossom
Frustration - Our Decisions
CXK - Castèls dins la luna
Dynamite Shakers - Don't Be Boring
Johnnie Carwash - No Friends No Pain
Esparto - Nous célébrer
Michel Portal & Michel Dalberto - Berg, Brahms, Schumann, Poulenc
Louise Jallu - Jeu
Camille Bénâtre - Dommage
La Mare Aux Grenouilles #82 - Talk Show Culturel
CocoRosie - Elevator Angels EP
Bad Juice - Watertank - Intrusive Thoughts - The Darts - Mélys - Ni Vus Ni Connus
Judas Priest - Invincible Shield
Ecr.Linf - Belluaires
Iamverydumb - Queenside Castle
Karkara - All is Dust
Jean-Marc Millière / Sonic Winter - Five to the Floor
Claude Tchamitchian Trio - Naïri
Tangomotán - Motán
Junon - Dragging Bodies to the Fall
Chester Remington - Almost Dead
Les Diggers - Atmosphérique
Tara - Sekoya
Nicolas Jules - Ravage Club - Nouriture - Les Tambours du Bronx - Heeka - Ni Vus Ni Connus
La Mare Aux Grenouilles #81 - Talk Show Culturel
Sprints - Letter to Self
Laetitia Sadier - Rooting For Love
- les derniers albums (7489)
- les derniers articles (354)
- les derniers concerts (2393)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1131)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (9)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=