Spectacle écrit et interprété par Marie Mengès dans une mise en scène de Jacky Katu.
Assis devant la scène, quelques minutes avant l’entrée de Marie Mengès, c’est à la fois une sensation de froideur, d’enfermement et, en même temps, ce côté intimiste plus chaleureux qui s’offre à vous. On ne sait vraiment pas à quoi s’attendre…
Une chaise très "design" et très "flashy" puis deux, ou trois autres accessoires sont dispersés sur cette scène dont la matière ressemble à du plexiglas. Très surprenant ! Des vitres en plastiques sont installées autour du plateau dans lesquelles on voit se refléter sans cesse la silhouette de Marie Mengès.
Et là, elle entre… Une créature d’une finesse et d’un charisme irréprochable apparaît. Elle est époustouflante tant par sa beauté que par son style vestimentaire plus qu'original. Son histoire et ses aventures surtout le sont d'autant plus. Qui d'entre toutes les femmes n'a jamais rêvé un jour de rencontrer LE prince charmant, celui qui sans rien vous demander, vous emmènerait avec lui à l'autre bout du monde, et surtout pour le jour de l'an...
Marie Mengès nous délivre sa vision de cette épopée parfois dure même violente, parfois plus douce et romantique. A travers son écriture très actuelle, il est simple de s'y reconnaître ou bien de s'y transposer. La mise en scène vous transporte comme dans une espèce de bulle assez loufoque et carrément déjantée.
Ces gestes qu'elle répète sans cesse tel un robot ou encore cette caméra qui projette des images d'elle en train de nous parler en articulant de façon à ce que l'on voit parfaitement l'intérieur de sa bouche. Marie Mengès ne s'arrête jamais, elle a une pêche d'enfer, elle gigote, danse, crie, hurle, tape sur les vitres en plexi... Bref, c'est réellement explosif.
La performance tant physique que psychologique est incontestable. Pour aller plus loin encore... au-delà de la performance scénique, c'est un état des lieux de la femme, du sexe et des idées reçues au XXIème siècle qu'offre cet OTNI (objet théâtral non identifié).
Des secousses, en clair on peut en avoir aussi sur la terre ferme, et personne ne peut en sortir indifférent, la preuve...
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