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Ghost days   (Because)  janvier 2008

Syd Matters #3. Les plus anglosaxons des groupes parisiens pur jus, Jonathan Morali et sa bande, sont de retour. Sans tambour ni trompettes, ça n’a jamais été dans leurs habitudes, mais leur réapparition discrète sur le marché du disque était pourtant attendue de pied ferme par un petit cercle d’inconditionnels et de critiques.

Ces derniers semblent d’ailleurs en avoir pour leurs frais, ce troisième album ne tarit déjà pas d’éloges dans la presse spécialisée.

Avant toute chose, rapide retour sur l’histoire du groupe : si aujourd’hui encore Syd Matters continue à faire figure de groupe plutôt "underground", il commença par être pourtant un pur produit Inrocks.

Et bien que Jonathan Morali n’en n’ait jamais fait grand cas, être nommé révélation CQFD à 22 ans aide, il faut quand même l’admettre, à acquérir une certaine notoriété lorsque jusqu’alors on ne bénéficiait que d’une promo bricolée maison, c'est-à-dire limitée à de pauvres flyers placardés dans les toilettes de clubs parisiens. Donc le chanceux lecteur des Inrocks découvre Syd Matters en 2002 avant de se risquer à acheter leur premier album un an plus tard.

Un premier bébé particulièrement bien accueilli par la critique, avec notamment l’imparable "Black and white eyes" qui reste encore à ce jour LE tube du groupe. On découvrait alors sur ce A Whisper and a Sigh l’univers terriblement nostalgique de la pop aérienne et ciselée de Jonathan Morali et déjà on avait envie d’aller planer avec lui dans des sphères lointaines. Il n’en fallait pas plus pour que la presse lui assigne quelques références et pas des moindres : Radiohead, Nick Drake, Pink Floyd, influences que le groupe a par ailleurs toujours assumées.

Deux années passent, le temps pour Jonathan Morali de s’accoler la participation de quatre musiciens (Olivier, Jean-Yves, Clément, Remi) pour partager son succès naissant, avant la naissance d’un second bébé. Aussi unanimement accueilli par le microcosme musical indépendant que le précédent, Someday we will foresee obstacles confirme alors l’existence d’une véritable et atypique patte "Syd Matters" dans le paysage pop/folk français.

Que pouvait-on alors espérer de plus ? Un virage en douceur en ne s’éloignant pas trop dangereusement de la voie de départ ? Ca semble chose faite avec Ghost days dont les premières galettes encore chaudes ornent les rayons des disquaires depuis le 14 janvier.

Ce troisième album conserve tout ce qui fait qu’on a aimé dès la première rencontre les deux précédents : les mélodies arachnéennes, la voix céleste et languissante de Jonathan, l’orchestration planante et soignée, l’absence de réelle structure des morceaux (oh délice, un groupe qui ne s’évertue pas à fonctionner selon le trop arrêté "couplet/refrain"!).

Si la révolution n’est donc pas en marche pour le groupe, ce Ghost days résonne malgré tout différemment. Passé le premier et magnifique "Everything else" déjà en passe de devenir un incontournable, on oserait aller jusqu’à le trouver gai ce nouvel opus, beaucoup moins mélancolique que ses prédécesseurs. Allez, ce petit dernier, on se risquerait presque à l’offrir à un ami dépressif !

Un sentiment que même les névrosés que sont Jonathan Morali et ses acolytes se laissent aller à partager : "c’est vrai que les compositions sont moins tristes, les arrangements presque joyeux, tout cela est venu naturellement en cherchant à changer un peu notre son". En privilégiant par exemple aux synthés, des cordes bien pincées, des claviers bien appuyés, qui concourent à offrir un son plus brut.

Mais ce qui fait l’essence première de Ghost days, c’est sa justesse, le fait qu’il soit profondément en accord avec ce que son géniteur a le sentiment d’être aujourd’hui. Et pour cause, cet album, Jonathan Morali l’aura lentement laissé mûrir dans la solitude de jours passés dans son appartement, des jours fantômes où il ne se passe pas grand chose, mais, explique-t-il "Avoir l’impression qu’il ne se passe rien, c’est déjà sentir quelque chose et ça vaut alors le coup d’en parler. Dans la création, j’ai compris cela : à partir du moment où je respire, où je vis, j’ai des choses à exprimer."

C’est ce dépouillement qui compose toute vie et cette sérénité atteinte en en prenant pleinement conscience que Jonathan Morali a souhaité exprimer aujourd’hui. Alors, les diplômés ès références pourront toujours s’échiner à trouver tout au long des 14 titres qui défilent un "Louise" en réponse à un "Suzanne" de Leonard Cohen, un "Big moon" en hommage au "Pink moon" de Nick Drake, etc.

Certes, certes, on ne les contredira pas, mais on préfèrera se contenter de ressentir, sans rien chercher de plus, des émotions célestes qui ne nous obligent plus à aller chercher outre-manche ce que l’on a aussi en France.

 

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L'interview de Syd Matters (14 décembre 2007 )

En savoir plus :

Le site officiel de Syd Matters


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