Lundi 4 février 2008, nouvelle Master Classe parisienne de Jean-Laurent Cochet. "Parisienne" car le succès de son Cours public d'interprétation dramatique l'entraîne à une programmation extra-muros : en Vendée, à la Roche-sur-Yon, où il assure également son cours, et à Saint Germain en Laye.
Pour l'heure, Jean-Laurent Cochet annonce un cours singulier.
Le cours commence avec les fables de La Fontaine, exercices essentiels et désormais habituels, et très attendus. Seront présentées, en l'occurrence, "Le loup et le chien" et une fable "indisable", dixit le Maître, "L'astrologue qui se laisse tomber dans un puits", pour laquelle un élève prénommée Jean-Baptiste, relève brillamment le défi. Autre exercice, "dire" un texte en prose avec des textes forts, celui du poète Armand Olivennes sur la Grande Guerre et d'Oscar Wilde lors de son emprisonnement.
Il y aura également le travail approfondi sur quelques répliques de la première scène de "Le jeu de l'amour et du hasard" de Marivaux qui illustre les difficultés rencontrées par les jeunes élèves qui sont levées par les indications données par le professeur ainsi que, en contrepoint, une scène de "Andromaque" de Racine n’appelant aucune critique ou une scène de "Dieu aboie-t-il?" de François Boyer qui clôt agréablement le cours.
La singularité, annoncée, de cette Master Classe tient à ce que Jean-Laurent Cochet a choisi de présenter au public des élèves qui ont atteint un certain niveau de travail et de maturité et qui ont souhaité présenter des textes originaux. Exercice difficile puisqu'ils soumettent à l'appréciation du Maître, comme du public, non seulement leur interprétation mais également leur prose.
Avec Laurent, un autre parcours de vie, un autre ton, une autre langue. Le regard clair, la joie illuminant son visage, il raconte en mots simples un périple pédestre et une quête intemporelle qui passe par le pélérinage de Saint Jacques de Compostelle.
Même prénom mais un autre univers, plus sombre, plus tourmenté, pour un autre Laurent qui, au terme d'exhortations profératoires, implore le ciel.
Et puis, Jean-Baptiste, surnommé le poète par Jean-Laurent Cochet, fasciné par le talent et la précocité de ce jeune homme charismatique qui avait enthousiasmé le public dans sa prestation exégétique sur "Le bateau ivre" de Rimbaud. Rimbaud dont on sent le souffle puissant dans son texte bouillonnant consacré aux âmes à la fois ténébreuses et lumineuses, les exilés magnifiques et les démoniaques.
Trois voyages qui ont subjugué tant Jean-Laurent Cochet que le public. |