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Interview  (par mail)  28 février 2008

Suite à quelques retards indépendants de la volonté de tous, c'est finalement par e-mail que Merz nous répond à propos de son nouvel album Moi et mon Camion.

Votre nouvel album semble incontestablement plus sobre ( plus accessible d’un point de vue mélodique) que le précédent, tout en gardant toujours la même richesse de composition, est-ce que c’est la suite logique ou un changement ferme dans l’intention de gagner un public plus large ?

Un peu des deux, je pense. C’est un album que j’ai écrit pour les gens. Et j’espère qu’on ressent la générosité dont j’ai voulu faire preuve. Le dernier album « Loveheart » était un album solitaire, ou au sujet de la solitude. Le nouveau est en fait, son contraire, tourné vers les gens, pas dans le sens de musique populaire, mais dans le sens de proche des gens et de ce qui nous rassemble. C’est une évolution naturelle bien sûr parce que je me suis amélioré aussi, depuis le dernier album, j’ai fait des progrès, je chante mieux, je joue mieux et je maîtrise mieux les arrangements. Ce ne sont pas toujours grâce à ces qualités que les albums sont bons, mais elles y contribuent tout de même pour une grande part.

Je suis depuis toujours fan de la musique des groupes américains comme Lambchop , Calexico et des anglais comme Adem , Spiritualized … et votre nouvel album me semble s’inscrire dans cette même veine : intelligente et apaisante… d’où vous vient votre inspiration ? Votre dernier album est innervé, par l’esprit anglais … Est-ce que c’était le but recherché ?

Oui en effet, j’ai déménagé sur la côte anglaise au moment où j’écrivais l’album et ça a profondément influencé les chansons. Je l’explique parce que la Grande Bretagne est une île, il y a moyen de capturer cet esprit anglais sur la côte, au bord de la mer. Il y a tellement d’atmosphères et d’ambiances régionales dans le monde, c’est presque un jeu d’essayer de les traduire en musique et de les intégrer dans une chanson.

J’ai lu que lorsque vous préparez un album, vous aimez enregistrer dans différents lieux. Pensez-vous que les abords immédiats (le paysage) imprègnent la musique et l’orientent dans une certaine direction ?

Oui je pense. J’ai dû déménager et changer de ville plusieurs fois pendant les enregistrements et je pense que chaque nouvelle expérience, que chaque nouvel environnement m’a permis de clarifier mes idées et mes objectifs. Vous cherchez sur quoi vous pouvez écrire et quand vous changez d’environnements vous êtes assailli de nouveaux stimuli. Ne serait-ce que la semaine dernière, j’ai changé de pays pour m’installer dans les Alpes Suisses. Et j’espère incorporer plein de tyroliennes dans le nouvel album et des cloches de vaches et des cornes.

Pourquoi une si longue absence entre votre premier et deuxième sortie ( 1999-2005), est-ce que vous étiez lâché par l’industrie musicale et qu’est-ce qui a provoqué votre retour ? Et maintenant vous semblez être gagné par un regain de créativité …Est-ce provoqué par une changement particulier dans votre vie ou de nouvelles priorités … des enfants ?

Pas d’enfants. Je me suis marié, ce qui, bien que ce soit difficile à décrire, est comme si on changeait de pays, c’est une institution métaphysique, et vous en faîtes partie, votre univers change un peu. En fait ce qui m’a pris du temps entre les deux premiers albums était d’avoir une vision juste du prochain album. J’ai écrit beaucoup de chansons, qui ne correspondaient pas à un ensemble homogène et fini qui aurait constitué un album.

Jusqu’à ce que j’écrive "Postcard from a dark star" et ce fut comme une porte qui s’ouvrait sur l’univers du nouvel album. Quand j’ai écrit la chanson « Loveheart », je n’avais pas seulement trouvé le titre parfait mais j’avais écrit la dernière chanson de l’album. Et c’était terminé, abouti. Pour ce nouveau disque je savais à l’avance, dès la première chanson "The eviction song" où j’allais et terminer l’écriture a été simple. Et oui je n’avais plus de maison de disque mais maintenant l’industrie a tellement changé qu’elle est à peine reconnaissable.

Elle a changé en bien, j’en suis convaincu, elle avait besoin d’une bonne remise à plat, ce que les jeunes ont provoqué en faisant trembler les murs .


Le nouvel album se caractérise par des collaborations avec certains musiciens, qui sont eux-mêmes des poids lourds : Paul Hartnoll (Orbital), les musiciens de Goldfrapp, the Earlies, célèbres pour créer un univers musical aussi riche que personnel, pensiez-vous déjà à eux lorsque vous en étiez à l’écriture des chansons ?

Pas vraiment lorsque j’étais en train d’écrire mais une fois que j’avais les chansons, je tenais à m’entourer de beaucoup de personnes qui ajouteraient leur magie au disque (à l’opposé de « Loveheart », où il n’y avait à peu près personne d’autre que moi qui jouais dessus) et toutes ces personnes que je connais et, plus important, que je considère comme des amis, ce sont de bonnes personnes, pas seulement des noms. Et je voulais de bonnes personnes qui apportent leurs bonnes vibrations au disque. Je connais un petit nombre de musiciens qui manquent de sérieux, autour de moi, et j’ai décidé de ne pas faire appel à eux, parce que je voulais que le disque soit fabriqué avec de bonnes intentions.


On dit de vous que vous avez passé une bonne partie de votre vie à voyager , avez-vous enfin trouvé un chez-soi dans le Sud de l’Angleterre , ou est-ce que vous prenez seulement la vie comme elle vient ?

Oui, comme je le disais, j’ai déménagé dans les Alpes Suisses et tout peut arriver maintenant. Je vais peut-être me faire berger ou devenir un prof de snowboard, à la peau bronzé. Mes parents vivent dans la Mongolie extérieure, ma grand-mère est née à Babylone, Long Island et elle est morte dans les Hébrides extérieures, alors on ne peut pas dire que je sois d’une famille de sédentaires.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Moi et mon camion de Merz

(avec l’aide inestimable d’Oliver B.)


Sandrine Gaillard         
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