Après deux albums jugés par le public et les médias inégaux et des prestations scéniques ne créant pas toujours l'unanimité, Cass McCombs revient avec un troisième opus, qui se révèle être une véritable surprise : Dropping The Writ.
L'américain, originaire de Californie, livre dix titres aussi parfaits les uns que les autres, révélateurs d'une personnalité forte et d'un talent que l'on pourrait presque qualifier maintenant de chrysalidien.
Durant plus de quarante minutes, Cass McCombs navigue entre folk, new wave, pop, quelque peu psyche parfois. Mais que voulez-vous reprocher à un compositeur aussi à l'aise dans tous ces styles !
Les mélodies sont tantôt douces, tantôt plus sombres, créant donc un effet de surprise chez l'auditeur au début de chaque nouvelle chanson. On ne sait jamais vraiment si l'on risque de plonger dans un univers inquiétant à la Syd Barrett ("Lionkiller") ou dans la mélancolie créatrice d'Elliott Smith ("Pregant Pause" ou encore "Full Moon Or Infinity", dont les arpèges et la voix de Cass McCombs nous feraient presque croire à une réincarnation du grand songwritter décédé en 2003). Parfois même ces deux univers ne font qu'un, sur des titres comme "Petrified Forest", "Windfall" ou "Deseret". L'influence pop n'est pas à négliger non plus, à en juger par les airs de Morrissey que Cass McCombs se donne sur quelques titres et des relans de Velvet Underground que l'on retrouve sur tous.
Cass McCombs joue donc avec les styles avec un brio et une verve impressionnants, toutes ces influences coulant dans ses veines comme les fleuves de son Amérique natale.
N'oublions pas non plus de saluer la qualité et le travail excellent des musiciens ayant travaillé sur cet album, participant grandement à son succès.
Vivant maintenant à Chicago, Cass McCombs semble aussi inspiré que Sufjan Stevens à proximité des plaines et des fleuves de l'Illinois. Ce lieu inspirerait donc des artistes aussi talenteux les uns que les autres ! Dropping The Writ est donc vraiment une belle surprise.
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