Un peu plus de six mois après avoir annulé leur précédente
venue dans la capitale pour cause officielle de bassiste malade (en réalité
pour cause de bassiste complètement fracassé), les Queens
Of The Stone Age prenaient d'assaut l'Elysée Montmartre deux
soirs consécutifs pour défendre leur très réussi
Song For The Deaf, une des toutes meilleures réalisations
de l'an passé.
Inutile de revenir sur la très dispensable première partie (Sparta)
qui prouve désormais qu'Omar Rodriguez et Cedric Bixler
(maintenant chez Mars Volta) étaient les véritables têtes
pensantes d'At The Drive In.
Le doute planant sur la présence de Dave Grohl est vite dissipé
dès l'arrivée des musiciens sur scène : l'ex-batteur de
Nirvana ne fera pas l'honneur de sa présence ce soir ... Qu'importe,
le concert commence tambour battant (au sens figuré mais surtout au sens
propre) avec dès les premières secondes ce son si caractéristique
du groupe, cette rythmique lourde (basse énorme et batteur à la
John Bonham) et cette voix gavée à la nicotine pour emballer
le tout.
Après une grosse demie heure de vocaux partagés entre Josh
Homme et Nick Oliveri, au moment où l'intensité
commençait légèrement à tomber au profit de titres
quelque peu similaires, Mark Lanegan, fait son entrée
pour un deuxième décollage du set, quasi-exclusivement dédié
aux titres de Song For The Deaf pour lequel il avait déjà également
apporté sa contribution en studio.
Le public, même si majoritairement composé de pogoteurs fous,
ne s'y trompe pas et force est de reconnaître que le show des californiens
fonctionne à merveille : au premier coup d'oreille, les morceaux semblent
tous identiques, mais ce n'est qu'une illusion.
Après le départ de l'ex-chanteur des Screaming Trees,
le groupe reviendra deux fois, dont la première avec son guest star de
luxe pour clôturer ce show classieux en beauté : comme quoi le
métal de haute qualité peut encore s'envisager ...
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