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Les Arènes de Nimes  (Nimes)  14 juillet 2003

Bon, tout commence les pieds dans le sable, à l’endroit même où l’autochtone s’amuse fièrement à trucider le bovidé, une arène antique en plein Nîmes, une chouette salle à vrai dire de taille raisonnable et avec un bon karma. Rendez-vous de l’été, ce n’est pas pour un festival que l’instinct grégaire des aficionados de la pop anglaise s’assouvit mais pour le retour du combo superstar Radiohead.

Il fait encore jour quand la première partie arrive sur scène, il s’agit des américains de Low. Partons sur un préalable sur lequel on peut s’entendre comme une évidence après expérience : il n’y a peu près rien d’aussi merveilleux qu’un concert de Low, enfin d’habitude… Il y avait quelque chose d’intimement contre nature de voir le trio évoluer dans cet environnement, la magie de Low ne pouvant fonctionner que dans un cocon intimiste dans lequel son propre univers trouve son espace, et inévitablement les retrouver dans une ambiance de stade devant des milliers de spectateurs mène d’entrée de jeu au malentendu. La magie n’opère pas et Alan et ses amis sont obligés de se rabattre sur une interprétation plus rock de leur répertoire, un set émoussé dans lequel les morceaux comme "Will the night", "Snow Storm", "Tonight" ou "Sunflowers" n’atteignent pas les niveaux qu’on leur connaît habituellement.
Sans doute un caprice de Radiohead qui, si sur le papier était une bonne idée, au final malheureusement ne l’est pas.

Ce gâchis relatif augure mal de la suite des événements. Là encore peur du malentendu : Radiohead ayant atteint un succès commercial rare qui d’ordinaire n’augure rien de bon, non pas qu’un réflexe snobinard pousse à dédaigner les succès commerciaux mais bon l’expérience prouve que ce réflexe n’est pas si mauvais. Ceci pour dire que ce n’est pas parce que l’on a fait quelques centaines de kilomètres, que l’on est d’entrée de jeu acquis à leur cause.

Cette appréhension disparaît honnêtement dès le début du concert. Une première partie de concert dans un cadre rock classique avec pleins de titres rocks, dit ainsi on peut penser à un show calibré à la Dandy Warhols, mais non : je croyais que c’était désormais impossible mais un concert rock classique peut encore être parfait et magique, et être alors totalement pris par l’émotion sans prêter attention aux ficelles. Pourtant avec du recul ces ficelles existent : Thom Yorke étant devenu un performer affirmé pour cet exercice de style, une attitude loin de la nonchalance habituelle des formations indés, il met ainsi assez génialement en scène le morceau "Backdrifts" en courrant sur place pour atteindre son clavier dans une énergie visuelle communicative.

En gros c’est un show, on est en effet dans un son et lumière étoffé avec un visuel riche et réussi, le genre de "trucs" généralement tape-à-l’œil et donc pathétiques dans leur mise en spectacle et glorification des artistes mais qui ici fonctionne avec justesse. Donc des tubes rocks, pleins à la suite, ça n’arrête pas, c’est tout simplement jouissif, notamment "2+2=5" et "National Anthem" : ahurissant. C’est presque obscène mais on ne boude pas son plaisir.

Le concert prend ensuite une autre forme moins convenue avec une bravade avec "kid A" totalement régressif et inattendu sur lequel le groupe montre qu’il n’a pas peur du ridicule et casse ainsi le statut d’icône qu’on leur prête. On retiendra ensuite des nouveaux titres dont certains sont simplement géniaux et balayent tous les a priori qu’on peut avoir sur la créativité du groupe, "Where I end and you begin" ou "I will" font partie de ces réussites rares qui balayent les certitudes.

Au final très peu de passage à vide à part les titres de la période OK Computer qui fonctionnent assez mal en live n’étant pas sauvés par la production sophistiquée du disque, seul "exit music" me fait mentir : la voix de Thom Yorke emplissant dans un silence irréel toute l’arène… séquence émotion comme on dit. Si certains vieux titres comme "fake plastic trees" ou "bones" sont très réussis, c’est surtout le nouveau visage de Radiohead qui est le plus passionnant : les titres d’Amnesiac ne sont pas présentés mais Kid A et Hail to the Thief sont bien servis et c’est tant mieux.

Au final on regrettera comme toujours quelques absences (cette délicieuse attente adolescente de la musique populaire d’entendre ses morceaux préférés être joués : chacun les siens d’ailleurs mais bon "We suck young blood", "Life in a glass house", "Myxomatosis" ou "A wolf at the door" auraient certainement achevé de transcender cette soirée d’exception) mais dans l’ensemble ce concert réconcilie avec Radiohead et la pop anglaise en général.

C’est trop bête vous auriez dû venir.

 

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# 11 octobre 2020 : La Mare Aux Grenouilles

Un samedi sur deux à 18h, c'est la Mare Aux Grenouilles, émission en direct où il est évidemment question de culture. N'hésitez pas à suivre la chaine Twitch de Froggy's pour ne rien louper. En attendant voici le replay de la #12 et bien sûr le sommaire de la semaine.

Du côté de la musique :

"Glover's mistake" de Mickaël Mottet
"Chanson d'amour" de Alexandre Tharaud et Sabine Devieilhe
"Deux mezzos sinon rien" de Karine Deshayes
"Visible(s)" de La Phaze
"Seven Inch" 2eme émission de la 2eme saison de LISTEN IN BED
"Introsessions EP" de Minshai
"Faune" de Raphaël Pannier Quartet
"Shaken soda" de Shaken Soda
"Y" de The Yokel
"L'ancien soleil" de Yvan Marc
et toujours :
"All thoughts fly" de Anna von Hausswolff
"Die, motherfucker ! die !!!" de Apple Jelly
"BT93" de BT93
"Brahms - musique de chambre vol 3 et 4" de Geoffroy Couteau
"Le temps béni de la pandémie" de Les Goguettes (en trio mais à 4)
"Mozart : Betulia liberata" de Les talens Lyriques & Christophe Rousset
"Both at once" de Martin Joey Dine
"Dialogues" de Nicolas Baldeyrou
"Source" de Nubya Garcia
"Glasgow kiss EP" de Shadow of Planes

Au théâtre :

les nouveautés :
"Aux 2 colombes" au Théâtre Le Ranelagh
"Le petit coiffeur" au Théâtre Rive Gauche
"L'Habilleur" au Théâtre Berthelot à Montreuil
"Nicolas de Staël - La fureur de peindre" au Théâtre Le Lucernaire
"Un jour, je reviendrai" au Théâtre de Sartrouville
"La Légende du Saint Buveur" au Théâtre du Petit Montparnasse
"Petit frère. La grande histoire Aznavour" au Théâtre 12
"L'Amérique n'existe pas" au Théâtre Essaion
"Mon âge d'Or" au Théâtre Les rendez-Vous d'Ailleurs
les reprises :
"Les Témoins" à la Manufacture des Abbesses
"Avec le paradis au bout" au Lavoir Moderne Parisien
"Inch'Allah chez les bourgeois" au Théâtre d'Edgar
"Stéphanie Jarroux - Bio et Barge" au Palais des Glaces
"Karine Dubernet - Souris pas" à l'Apollo Comedy
"Les Faucheuses" à la Comédie Nation
"Les Folies Gruss" à la Porte de Passy
"Mariaj en chonsons" en tournée
et les spectacles déjà à l'affiche

Expositions :

la nouvelle saison muséale avec :
"Gabrielle Chanel - Manifeste de mode" au Palais Galliera
"L’Age d’or de la peinture danoise (1801-1864)" au Petit Palais
"Man Ray et la mode" au Musée du Luxembourg
"Victor Brauner - Je suis le rêve. Je suis l'inspiration" au Musée d'Art Moderne de Paris
"Sarah Moon - PasséPrésent" au Musée d'Art Moderne de Paris

"Alaïa et Balenciaga - Sculpteurs de la forme" à la Fondation Azzedine Alaïa
"Pierre et Gilles - Errances immobiles" à la Galerie Templon

Cinéma :

en salle :
"Yalda, la nuit du pardon" de Massoud Bakhshi
at home :
"Un été inoubliable" de Lucian Pintilie
"Mélo" d'Alain Resnais
"Montanha, un adolescent à Lisbonne" de João Salaviza
"La vie au ranch" de Sophie Letourneur
"La traversée de l'ombre" de Marcel Gisler
"Les sirènes de Levanzo" de Rolando Colla

Lecture avec :

"Etouffer la révolte" de Jonathan M. Metzl
"Infographie de la Rome antique" de John Scheid, Nicolas Guillerat & Milan Melocco
"L'accident de chasse" de David L. Carlson & Landis Blair
"Le voleur de plumes" de Kirk Wallace Johnson
"Mon père et ma mère" de Aharon Appelfeld
"Réparer les femmes : un combat contre la barbarie" de Denis Mukwege & Guy-Bernard Cadière
"Un coeur en sourdine" de Alexandra Pasquer
et toujours :
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