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Brigitte Fontaine -Intérieur/Extérieur  (Editions Panama)  février 2008

C’est une chanson ("Hollywood" de l’album French Corazon), qui conduisit Benoît Mouchard, par ailleurs directeur artistique du festival de BD d’Angoulême, à s’intéresser à la vie et l’œuvre de cette artiste inégalable qu’est Brigitte Fontaine.

A pas feutrés, au cours de longs entretiens il recueillit les confidences de la Fontaine. Ce n’est donc pas un hasard si la biographie "Brigitte Fontaine : Intérieur/Extérieur" est plus que l’ouvrage d’un fan : elle met en prise directe le lecteur avec la vivacité et l’originalité.

Car pour Brigitte Fontaine, il n’est jamais question de nostalgie, ni de regrets, encore moins d’amertume ; c’est plutôt hic et nunc, ici et maintenant, toujours insaisissable, jamais alourdie , encombrée , fossilisée par le passé.

Et pourtant quelle histoire ! Quel roman ! ET merci à Benoît Mouchard de reprendre ce travail d’historiographe, parce que les journaux, les radios ne se sont jamais trop fendues de reportages hommage, de soirées spéciales etc… Allons savoir pourquoi ? Et la vie artistique de Brigitte est passionnante.

Elle commence seule à chanter dans les cabarets parisiens, elle s’accompagne à la guitare. Ses textes font la preuve d’une personnalité à part, nourrie de littérature, se sentant désemparée dès qu’elle quitte la scène, où elle produisait déjà en Bretagne dans des pièces de théâtre. Puis avec Rufus et Jacques Higelin, ils créent des spectacles, scénettes de la vie ordianire , critiques du conformisme ambiant .

Un conformisme chassant l’autre, elle ose prendre la fuite ainsi dans les années 70 alors qu’elle devait jouer au Ranelagh :"Le public était composé de babas et de gauchos bardés de principes : ils n’avaient aucune spontanéité et je les trouvais bidons, vils et serviles. Ils voulaient absolument que je sois ce qu’ils désiraient ! Je me rappelle être arrivée sur scène comme on pose une bombe après avoir demandé au patron de partir avec la caisse. J’ai balancé aux spectateurs médusés : je vais partir dans un quart d’heure et vous ne serez pas remboursés ! Vous êtes comme des oisillons qui attendent la becquée…Vous avais l’air d’un cimetière militaire… la situation est dégradante : Sheila-Fontaine, même combat !" (p107).

Est-ce que la situation a tellement changé ? Le public n’a-t-il pas les artistes qu’il mérite ? Qui sont-ils aujourd’hui celles et ceux qui sont seulement des produits à consommer sous toutes ses formes ?

Vent, que dis-je tornade ! L’éveil, la vigilance de Fontaine séduisent ; la curiosité et la jeunesse d’esprit d’Areski Belkacem, son compositeur, avec qui elle partage sa vie, captivent. Musiques universelles, qui ont depuis toujours abattu les frontières géopolitiques, le français classique ou vernaculaire qui remporte le morceau !

Les collaborations ont été riches : hier le Art Ensemble of Chicago, aujourd’hui Matthieu Chedid, et les amitiés qui se renforcent, passées les épreuves de la vie. Mélange de permanence et de renaissance perpétuelle, les chansons de Fontaine/Areski n’ont pas d’âge ; "Les nougats", "C'est normal" semblent avoir été écrites hier , alors que …

L’écriture de Fontaine est sa meilleure arme, sa meilleure amie, celle qui absorbe les peurs, qui fouette les bourreaux. Reconnus au Japon, aux Etats-Unis où un groupe comme Sonic Youth n’hésite pas une seconde à collaborer avec eux, Fontaine et Belkacem sortiraient déjà leur dernier album si les maisons de disque travaillaient aujourd’hui autrement qu’elles ne le font, si simplement elles considéraient aussi la diversité des goûts du public et sa maturité.

Las d’entendre parler de nos glorieux disparus (glorieux parce que disparus) de la chanson française (Piaf, Ferré, Gainsbourg), précipitez vous à la rencontre de Brigitte Fontaine … vous trouverez l’eau si belle.

 

Sandrine Gaillard         
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# 9 février 2020 : On se calme et on se cultive

C'est reparti pour une sélection culturelle hebdomadaire très riche et variée avec plein de musique, de livres, d'expos, de cinéma et de théâtre pour chasser la morosité ambiante. En route pour le sommaire.

Du côté de la musique :

"I become a beast" de Caesaria
"Hopetown" de Claudial Solal et Benoit Delbecq
"L'îlot" de Cyril Adda, à retrouver aussi en session
"Granados Goyescas" de Jean Philippe Colard
"On both sides of the atlantic" de Jon Bouteiller
"Lovers" de Kid Francescoli
"Ooh Hah" le mix numéro 10 de Listen in Bed
"Show no mercy" de Loki Lonestar
"Cailloux & météores" de Mira Cétii
"Simido" de Moonlight Benjamin
et toujours :
"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Supervision" au Théâtre 14
"Un amour de jeunesse" au Théâtre de la Renaissance
"A la recherche du temps perdu" au Théâtre de la Contrescarpe
"Mots d'Elles" au Théâtre Essaion
"Félix Radu - Les mots s'improsent" au Théâtre des Mathurins
"Eva Rami - T'es Toi !" au Théâtre de la Hucehtte
"Faire semblant d'être normaux" au Théâtre Les Déchargeurs
"Viel chante Barbara" au Théâtre Essaion
"Macbeth" au Théâtre Essaion
des reprises :
"Aux rats des pâquerettes" au Théâtre Pixel
"Jean-François Derec - Le jour où j'ai appris que j'étais juif" au Théâtre L'Archipel
et la chronique des spectacles à l'affiche

Expositions avec :

"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
la dernière ligne droite pour :
"L'âge d'or de la peinture anglaise" au Musée du Luxembourg
"Sculptures infinies, des collections de moulages à l'ère digitale" aux Beaux Arts de Paris

Cinéma avec :

"Un divan à Tunis" de Manele Labidi
"Deux" de Filippo Meneghetti
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Alt life" de Joseph Falzon & Thomas Cadène
"Ce qui est nommé reste en vie" de Claire Fercak
"Dévorer les ténèbres" de Richard Lloyd Parry
"Il est juste que les forts soient frappés" de Thibault Bérard
"L'homme qui n'est jamais mort" de Olivier Margot
"La chute" de Jacques Ravenne
"Le livre de Sarah" de Scoot McClanahan
et toujours :
"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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