Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce The Mabuses - Antoine Loyer - The Sleeping Years
Café de la Danse  (Paris)  21 mai 2008

Cette soirée au Café de la Danse aurait pu s'appeler Silence Radio.

En effet, hormis un jeune folkeux, Ravi Shankar en herbe nommé Antoine Loyer, nous y reviendrons, les deux autres groupes de l'affiche de ce 21 mai fait office de collector pour tout popeux trentenaire qui se respecte un tant soit peu. Car ce n'était rien de moins que le retour de Dale Grundle et celui de Kim Fahy qui étaient célébrés ce soir là.

Et c'est Dale Grundle qui ouvre la soirée dans une formation pour le moins légère et devant une salle pour le moins pas très remplie. Son nouveau projet, The Sleeping Years, propose des chansons comme il sait les faire, mélodiques et mélancoliques et l'album We're becoming islands one by one est un petit bijou folk, touchant comme on les aime.

Mais il est bien difficile de faire de ce concert intismiste et acoustique un grand moment d'émotion tant il semble y avoir une distance infranchissable entre Dale Grundle et sa violoncelliste, Michelle So et le public pas encore vraiment installé, trainant au bar et se racontant sa palpitante journée au bureau.

Bref, Dale Grundle derrière sa guitare et sa timidité a bien du mal à capter l'attention du public nécessaire pour ressentir toute la sensibilité, la douceur et la mélancolie de ses chansons.

Et même lorsqu'il annonce un titre des Catchers, sa première formation qui a connu son heure de gloire grâce à deux albums superbes (Mute et Stooping to fit), les applaudissements ne sont pas forcément à la hauteur de la performance.

Quoi qu'il en soit, précipitez-vous sur le disque de Sleeping Years et si ce n'est déjà fait, procurez-vous les deux disques des Catchers, frissons garantis !

Après une très courte pause, c'est donc au tour d'Antoine Loyer (guitare chant) et de Bilal aux percussions indiennes et voix de faire leur apparition sur scène.

Avant tout, il faut dire que Antoine Loyer semble être un sacré bon musicien et le voir manier la guitare acoustique et électrique est un vrai plaisir à lui tout seul, mêlant les sons pop européens à des sonorités et des rythmes indiens. Etrange et envoutant.

Ce qui pêche à première "vue" chez Antoine Loyer, ce sont ses textes. On sent une intention poétique, sorte de chant psalmodié à grand renfort de mouvements de tête, mais si l'intention est bien là, poétique et un rien mystique, il manque la verve et le verbe.

A trop vouloir faire de collages étonnant de mots pour rendre le fond un brin mystérieux, on finit par obtenir un brouillon ni fait ni à faire, des pseudo haïku, des complaintes qui manquent de fond et qui frôle parfois la caricature.

Dommage, certes, surtout placé entre The Sleeping Years et The Mabuses mais suffisament intriguant pour donner envie de suivre les pérégrinations de ce Loyer et de son musicien Bilal ("venu d'Inde et Loire" comme l'indique avec humour Antoine Loyer) qui lui aussi possède un bien agréable filet de voix et un sourire à tuer plus d'une midinette !

Mais de toute façon, il faut bien le reconnaître, Antoine Loyer aurait pu être remplacé par Thom Yorke que rien n'y aurait changer, nous sommes venus voir le retour d'un compositeur fantastique, trop longtemps disparu (14 ans depuis The Melbourne Method, son précédent album) et qui revient avec brio et un album fantastique (Mabused !) qu'il nous présente donc ce soir sur scène dans une formation plutôt excitante et qui saura, qui plus est, tenir ses promesses.

Ainsi au côté de Kim Fahy, d'une grande élégance, et de ses musiciens (basse, guitare, batterie, violon) se trouvent donc, comme lors de notre session acoustique, JP Nataf (clavier, guitare, chant) et Bernard Viguié (mandoline, chant), soit deux ex-Innocents (autre groupe culte) ainsi que Mocke (du groupe Holden) qui viendra placer sa guitare sur 2 titres lors de ce concert.

Tout commence 16 ans en arrière par "We rested our feet" issu du premier album des Mabuses. Il faudra tout le temps de ce premier morceau pour se plonger dans la réalité de ce concert. C'est bien Kim Fahy qui est là, à quelques mètres de nous, dans son costume et sous son élégant bérêt qu'il porte avec une sacrée classe.

S'enchaineront ensuite "Seasider", "The Greatest", "Byayaba", "Cubicles", entre autres jusqu'à un "Destination" magnifiquement interprété.

Tout sourire, même si le début parait un peu tendu, Kim Fahy est impérial en chanteur guitariste et chef d'orchestre, toujours attentif à ses musiciens.

Tous sont parfaitement en place et quand il s'agit de chanter à quatre voix, il n'y a pas une fausse note, les harmonies sont superbes et les titres, s'il sont bien différents des versions albums, sont superbes et prennent une toute autre dimension sur scène.

Scène où tout le monde semble prendre beaucoup de plaisir à jouer et c'est communicatif. Le public conquis d'avance, reste néanmoins relativement sage, recueilli comme pour ne rien laisser passer de ce concert.

Le bar est désert, chose rare, les applaudissements sont enthousiastes mais très policés afin de ne pas rompre le charme, de peur que Kim Fahy, peut-être, se rende compte qu'il ne joue pas seul, pour son plaisir mais qu'on le regarde. De peur qu'il ne reparte se terrer durant 14 longues années plutôt que d'affronter son public.

Et d'ailleurs, c'est un peu ce qu'il fera puisque le concert se terminera sans aucun rappel, cueillant un peu à froid un public en attente d'un concert que l'on aimerait forcément interminable. Mais point de fuite, cette fois-ci, puisque très gentiment, Kim viendra retrouver instantanément son public, humble, souriant, irrésistiblement génial.

Ce 21 mai était donc un moment inoubliable mais que l'on n'espère pas unique !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Mabused ! de The Mabuses
L'interview de The Mabuses (23 avril 2008)
La chronique de l'album Chant de recrutement de Antoine Loyer

En savoir plus :
Le site officiel de The Mabuses
Le Myspace de The Mabuses
Le Myspace de Antoine Loyer
Le site officiel de The Sleeping Years
Le Myspace de The Sleeping Years

Crédits Photos : David Didier (retrouvez toute la série sur Taste of Indie)


David         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 2 février 2020 : Place aux crèpes

Finie la saison des galettes, place aux crèpes. Un début d'année placé sous le signe de la gourmandise. On se régale aussi de nouveautés au théâtre, au cinéma, au musée, chez nos libraires et disquaires. C'est parti pour le programme.

Du côté de la musique :

"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela
et toujours :
"Pesson, Abrahamsen & Strasnoy : Piano concertos" de Alexandre Tharaud
"Paris Beyrouth" de Cyril Mokaiesh
"Water is wet" de Theo Hakola
"Musique de chambre" de Le Noiseur
"Les identités remarquables" de Tristen
Interview avec No One Is Innocent à Saint Lô
Theo Lawrence et Mr Bosseigne au Fil
"La légende de Nacilia" de Nacilia
"C'est quoi ton nom ?" de Blankass
"Il est où le bonheur" 9ème émission de Listen in Bed
"Swin, A Benny Godman story" de Pierre Génisson, BBC concert Orchestra et Keith Lockhart

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Huis Clos" au Théâtre de l'Eepée de Bois
"Splendeur" au Théâtre 71 à MAlakoff
"Les Bains macabres" au Théâtre Athénée-Louis Jouvet
"Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ?" au Théâtre Gaité Montparnasse
"Marie des Poules" au Théâtre du Petit Montparnasse
"Uncanny Valley" au Centre Culturel Suisse
"Le Paradoxe sur le comédien" au Théâtre La Croisée des Chemins- Belleville
"Choses vues" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"C'est bizarre l'écriture" au Théâtre Les Déchargeurs
"Mamma, sono tanto felice" au Lavoir Moderne Parisien
"François Rabelais" au Théâtre Essaion
"Rien plus rien au monde" au Théâtre de la Contrescarpe
"Aimez moi" au Théâtre Les Déchargeurs
"La Lune en plein jour" au Théâtre de la Huchette
"Olivia Moore - Egoïste" à la Nouvelle Seine
"Mudith Monroevitz" à la Nouvelle Seine
les reprises :
"Le Voyage musical des Soeurs Papilles" à la Comédie des Trois Bornes
"Fausse note" au Théâtre de la Contrescarpe
"Cyrano" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
"La Passe imaginaire" au Théo Théâtre
"Jos Houben - L'Art du rire" à La Scala
et la chronique des autres spectacles à l'affiche

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour "Greco" au Grand Palais

Cinéma avec :

"La Dernière vie de Simon" de Léo Karmann
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto
et toujours :
"Le ciel à bout portant" de Jorge Franco
"Le prix de la démocratie" de Julia Cagé
"Les champs de la Shoah" de Marie Moutier Bitan
"Les rues bleues" de Julien Thèves
"Trois jours d'amour et de colère" de Edward Docx

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 24 mars 2024 : Enfin le printemps !
- 17 mars 2024 : le programme de la semaine
- 10 mars 2024 : En attendant le printemps
- 03 mars 2024 : une giboulée de nouveautés
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=