Avignon off 2008 a commencé depuis plus d'une semaine et déjà des troupes commencent à mordre la poussière tandis que d'autres s'envolent vers la victoire grâce à un bouche à oreille enthousiaste ou à un coup de projecteur dans la presse.

C'est la dure loi du Festival !

Décrié et détesté par les uns parce qu'il est, c'est vrai, un grand marché avec ce que ça comporte de dureté, de fatigue, avec des salles qui ne s'occupent parfois que des recettes qu'elles peuvent faire, oubliant la création et les efforts qu'ont enduré les compagnies pendant des mois, voire des années pour être là.

Des compagnies qui pour certaines, au mieux se rembourseront, au pire jetteront l'éponge au bout d'une semaine, accablées par la concurrence infernale et la pression permanente.

Malgré tout, pour un spectacle original et en place, une communication pensée en amont, une logistique sans faille et une troupe motivée et soudée (capital), il existe une réelle chance de faire de ce moment, un pas de géant pour l'avenir. Et chacun a sa chance.

Seul le public, sensible à la sincérité d'un travail et à sa cohérence (et heureusement le public du festival est celui-là) au final, en sera juge. Il y a cette magie du Festival qui fait qu'un spectacle peut exploser du jour au lendemain.

Alors cette année encore tous voudront y croire et ils auront raison !