On
avait découvert Katel il y
a près de deux ans à la sortie d'un mini album
aux huit titres intenses.
Depuis, la jeune caennaise en a profité pour se confronter
à la scène, en solo tout d'abord, puis en groupe,
assurant les premières parties de Dominique A, Miossec
ou Yann Tiersen. Le retour en studio semble donc naturel pour
enregistrer des nouveaux titres et actualiser les anciens.
Si la première mouture de Raides à la ville a
été enregistrée dans l'urgence, les sessions
de la version 2008 ont été, semble-t-il, plus
sereines. Magnifiquement réalisée par Ian Caple
(croisé auparavant aux côtés de Bashung
ou de Tindersticks), la nouvelle édition est toujours
aussi radicale. Alternant entre l'acoustique et l'électrique,
la douceur et la rage, Katel joue à merveille avec l'intensité
des sons et des mots.
Les brûlots "La vieille", "One day"
et "Le voyage impossible" sont toujours aussi percutants
tandis que "Quel animal vit..." se bonifie avec le
temps, remarquablement réinterprété en
duo avec Nosfell. Le faux calme "Charnelle" et le
faux tendre "Dimanche" sont les grandes nouveautés
auxquelles s'ajoute une version électrique de "Human
behaviour" empruntée avec justesse à Björk.
Comme la première édition, la version 2008 de
Raides à la ville est un album direct et efficace. Une
belle session de rattrapage pour les retardataires.
Un disque à (ré)écouter d'urgence et une
artiste à (re)découvrir absolument ! |