Si vous ne saviez pas comment vous mettre un coup de fouet, afin de vous remettre les idées en place en cette rentrée, je vous conseille l'écoute de Acid or Blood. Le quatuor de l'Indianna, qui en est à son cinquième album, donne le La avec cette nouvelle production.
Un disque abrasif, dur et terriblement efficace, on pense sans se poser de questions à des familles musicales proches du métal, des ambiances que ne renieraient pas The Jesus Lizard et autres joyeusetées du genre.
Le registre de Racebannon est dur, libérateur et jouissif pour les habitués des guitares saturées, torturées devrais-je dire. Le son est tranchant, la voix est hurlée, plus que chantée, mais le talent avec lequel cela est exécuté, rend la chose fort attrayante. Certes, il faut pouvoir entrer dans ce disque, il faudra que l'auditeur est l'oreille accoutumée au rock dur et tranchant.
L'ouverture de ce disque, "Translucent Lifeforce" pose les bases du combo, ne jamais laisser l'auditeur souffler. Les changements de rythme et les rebonds sont légion, tout est en modulation autour d'un thème essentiel : la violence exutoire. Autres titres marquants, "The Hard Way", dans lequel une énergie sourde en arrière plan sans jamais réellement exploser, construction répétitive et chant haletant. "Vampyric Solution" lorgne plus vers le métal, où la composition suit la batterie sur une série de points marquants allant jusqu'à l'éclatement. "The Killerest", certainement l'un des titres les plus marquants de Acid or Blood, un pur moment de rage.
Petite surprise : la présence de "Bella Ciao", le chant révolutionnaire italien. Cette reprise à toute sa place à ce moment du disque et démontre que Racebannon n'est pas un groupe à prendre au premier degré. |