En ce début d’automne, le nouvel album du groupe américain Mercury Rev ne pouvait pas mieux tomber. Avec les jours qui raccourcissent et le mauvais temps qui nous assiège, on a bien envie de se calfeutrer, de s’étendre sur son canapé et d’écouter de la musique pour nous détendre et oublier ces petites contrariétés qui reviennent chaque année. Et c’est là que Snowflake Midnight intervient.
Car l’album, dans le style dream pop, avec ses sons électro accompagnés d’échos et entrecoupés de rythmes pop-rock, a cette capacité de nous soustraire du quotidien et de nous envelopper d’une sensation planante.
Mercury Rev nous a concocté là neuf compositions singulières dans un style ambient, dont la poésie ne s’arrête pas qu’aux titres ("Butterfly’s wing", "Senses on Fire", "A Squirrel and I", "Dream of a Young Girl as a Flower", "October sunshine").
Le premier morceau, "Snow Flake in a Hot World", introduit plutôt timidement l’œuvre mais il reste tout de même assez calibré pour nous mettre en appétit. Puis intervient rapidement "Butterfly’s Wing", plus captivant avec ses variations de rythmes, ses notes de piano et ses discrets rires d’enfants.
Plus tard, "People are so Unpredictable" achève de nous conquérir sur le même modèle de cadences variées durant plus de six minutes. La courte et calme pause instrumentale de "October Sunshine" est, quant à elle, un interlude propice à la méditation (automnale, on y revient). Et l’ambiance trip hop déjanté de "Dream of a Young Girl as a Flower" ainsi que l’éclatant et langoureux "A Squirrel and I (Holding on… and then letting go)" terminent en beauté cette escapade et nous laissent avec la douce sensation d'avoir fait un beau rêve.
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