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puce Mademoiselle K - Elyas Khan
Le Fil  (Saint-Etienne)  7 novembre 2008

Je ne sais pas trop ce que vous en pensez mais je trouve que le temps s'est sérieusement rafraîchi ces derniers temps. En ce début de soirée de novembre, je suis là, devant Le Fil, j'attends des amis, j'ai un manteau, mais j'ai froid ! Et je songe, tout en observant les quelques personnes peu vêtues, déjà présentes à l'extérieur de la salle, que certains seraient prêts à risquer la mort par hypothermie plutôt que d'avoir à payer 2 € de vestiaire ! (En ces temps de crise, je pense d'ailleurs que nous pourrions créer des tickets de rationnement pour ce genre de choses). Ils me font geler rien qu'à les regarder ! Brrrr...

Plus tard, à l'intérieur, j'apprendrai qu'il n'y a pas de vestiaire... Ah ! Et je réalise que c'est moi qui vais passer pour un con, avec cette pesante pelisse sur les épaules, et ce pendant toute la durée du concert ! Car oui ! Il y avait bien un concert ce soir-là. Alors, pourquoi je vous parle du temps qu'il faisait ? Ben, c'est juste qu'il me manquait une idée originale pour débuter cette chronique, voilà tout ! Que voulez-vous ? On se contente parfois du "banal" pour être farfelu. "Y'a plus d'saison ma pauv' dame !" Mais ne vous plaignez pas trop, c'était ça ou le résumé complet de la foire au boudin de Grézieux-le-Fromental du week-end dernier, avec récit détaillé de l'élection de "Miss Boudin" à la clef.

Elyas Khan arrive donc sur scène accompagné de son batteur. Crâne rasé, barbe sculptée et bagues à tous les doigts : ce type est un personnage !

Le set débute et l'on commence naturellement à faire le lien entre ce que l'on entend et ce que l'on voit. Les sonorités de sa guitare nous renvoient évidemment à du bon vieux rock, dur, brut, teigneux, authentique et tellement vrai.

Bien évidemment, le jeu, avec de tels artistes, consiste à essayer de trouver des raccourcis de ressemblances avec d'autres "rockeurs" à la voix rauque et raccolant de façon similaire. Il me faut de suite vous préciser qu'Elyas Khan possède une voix pleine de particularités. On ressent bien le fait qu'il connaisse ses classiques. Mais qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit là aucunement d'un ersatz de fade fainéant, et qui se contenterait de plagier un timbre vocal déjà existant. Pour ma part, je me suis totalement laissé bercer par ses créations et ses mélodies oscillant entre "dure réalité de la vie" et "véritable chaleur humaine". Bref, une très jolie découverte. A redécouvrir !

Et, si j'osais me permettre une petite remarque en direction des musiciens anglophones en général qui sont, je n'en doute pas, très nombreux à lire mes chroniques, je leur dirai simplement une toute petite chose : arrêtez de croire que le monde entier parle et comprend l'anglais... surtout en France !

Ainsi, l'autre soir, ce cher Elyas s'est à plusieurs reprises, fendu de petits discours entre ses chansons. Petits "speachs" d'une minute en moyenne, pas plus, mais incompréhensibles (apparemment) pour la majeure partie du public. Par exemple, à un moment, il a voulu célébrer (à sa façon) la toute récente victoire d'Obama aux présidentielles américaines, et ainsi ajouter la note d'espoir qui va de paire avec ce nouveau symbole... Raté ! Aucune réaction dans l'assistance, un long "blanc" de silence suivant ses propos. Vous allez voir qu'on va encore taxer les français de population anti-américaine primaire, tout cela parce que l'on ne pige rien à cet étrange et rare dialecte? N'allons tout de même pas jusqu'à dire qu'il s'agit là d'un artiste incompris, mais tout juste non-traduit.

Avec une telle première partie, le second groupe ne pouvait être que bien introduit. Encore une fois, je vais un peu vous raconter ma vie en vous expliquant que je connaissais très bien le premier album de Mademoiselle K.

Enorme claque dans ma tronche lorsqu'il y a un peu plus d'une année, j'écoute cette galette. Une sensation de nouveauté, un esprit révolté filtré par une prose des plus surexcitées, et qui vous décoifferait les crêtes les plus "gelées" du genre "fixation béton-bitume-vent force 10". Ouah ! Enfin !

"Enfin !" m'étais-je esclaffé, "voilà du nouveau !" Ca volait dans les plumes des oiseaux de mauvais augure et redonnait une teinte plus vive à cette musique qui se joue en levant le majeur bien haut. Par conséquent, inutile de préciser que j'espérais ce concert avec une certaine impatienc (oui, mais je le précise quand même !).

Le tour de chant commence avec des morceaux du dernier album. Je tends l'oreille... Rien ! Je tends les deux oreilles (j'peux pas faire plus, là j'suis au max !)... Toujours rien ! Impossible de comprendre les paroles ! Tant pis pour mon "moment découverte", si je veux les textes, j'acheterai l'album. Mais je ne le ferai pas.

Certains titres du premier opus sont repris par la suite, mais je ne peux décidément pas me laisser aller. Pourquoi de si bonnes paroles ne sont-elles pas portées plus "haut" que cela ? Mauvaises balances ? Voix fatiguée ? Envie passée ? Justesse et conformisme recherchés ? Vous l'aurez compris, j'eus plus de questions que de réponses en assistant à ce show.

Néanmoins, il ne faut pas jeter bébé avec l'eau du bain et tous les petits jouets en plastique qui vont avec ! Tout ce qui se rattache à la partie musicale fût assez propre, mais la spontanéité tant aimée avait disparu.

Bien sûr, Mademoiselle K possède une superbe voix, bien sûr, elle se dépense pour ceux qui dépensent pour elle.

Sa manière de se secouer reste hyper énergique, dynamique et l'on a la sensation d'une obsession omniprésente d'occuper obséquieusement la scène. Le public sembla par ailleurs ravi de cette prestation. Tout du moins, ceux qui avaient deviné qu'il n'y aurait pas de vestiaires ce soir-là.

Avant de terminer, j'aimerai solliciter l'attention de celles et ceux qui viennent de lire ces quelques lignes, sur une pathologie faisant de plus en plus de victimes dans le milieu musical. En effet, nous remarquons chez un très grand nombre de sujets, que dès l'instant où ils se retrouvent mis en contact avec un environnement artistico-musico-capitaliste (sous-entendu : "Gagner un paquet de pognon pour un maximum de parasites, sur le dos d'un minimum d'artistes"), se développe une maladie que l'on pourrait appeler "l'arthrose du majeur".

Mademoiselle, il n'est peut-être pas trop tard ! Dans une de tes premières chansons je me souviens, tu disais : "Personne t'aime".

Et ben, je pense qu'on a plus que jamais besoin de personnes comme toi. Entière et entière ! Personne t'aime ? Ben si, moi ! Ah ah ah ah !

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Mademoiselle K
Le Myspace de Mademoiselle K
Le site officiel de Elyas Khan
Le Myspace de Elyas Khan

Crédits photos : Sébastien Barriol (Toute la série sur Taste of Indie)


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# 28 juin 2020 : Nouvelle Vague ?

Le premier tour des élections municipales fut le signe du début du confinement. Espérons que ce second tour ne sera pas l'appel à un second confinement. Quoi qu'il en soit : Soyez prudents, soyez heureux et cultivez vous ! c'est parti pour le sommaire en commençant par le replay de la Mare Aux Grenouilles #4 (eh oui déjà !)

Du côté de la musique :

"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa
et toujours :
"As found" de Fugu
"Désordres" de Austyn
"Anda Lutz" de Cie Guillaume Lopez
"A l'instinct A l'instant" de Daniel Jea
"Cérébro dancing" de Epilexique
"Cobra" de François Club
"Coquette" de Hailey Tuck
"Springtime with no harm" épisode 18 des mixes de Listen In Bed
"Fanfare XP, volume 2" de Magic Malik
"Avec son frère" de Volo
"Safeplace" de Yadam

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Démons" par Lorraine de Sagazan
"Misery" de William Goldman
"L'obéissance de la femme du berger "de Sergio Martínez Vila
"Migraaaants" de Matéi Visniec
"Le Remplaçant" d'Agnès Desarthe
"Portrait d'Amakoé de Souza - Salade Tomate Oignon" de et par Jean-Christophe Folly

"La Chose Commune" de David Lescot et Emmanuel Bex
de la comédie de boulevard :
"Hier est un autre jour "de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros
"Madame Doubtfire" de Jaja Fiastri
"Le Clan des divorcées" de Alil Vardar
"A gauche en sortant de l'ascenseur" de Gérard Lauzier
du côté des humoristes :
"Mimie Mathy - J'adore papoter avec vous"
"Denis Maréchal - J'dis franchement"
dans le répertoire classique :
"Le Jeu de l'amour et du hasard" par Catherine Hiegel
"Roméo et Juliette" par Eric Ruf
Shakeaspeare :
à l'anglaise au Globe Teater : "Macbeth"
et en comédie musicale "Roméo et Juliette, de la haine à l'amour" de Gérard Presgurvic
et de l'Opéra revisité :
"La Traviata" de Verdi par Simon Stone
"Cendrillon" de Jules Massenet par David Hermann

Expositions :

en "real life" avec la réouverture progressive des musées :
"Pompéi" au Grand Palais
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières
"La Force du dessin - Chefs-d'oeuvre de la Collection Prat" au Petit Palais
"Esprit es-tu là ? Les peintres et les voix de l'au-delà" au Musée Maillol
"Le dessin sans réserve. Collections du Musée des Arts Décoratifs" au Musée des Arts Décoratifs
et en passant par la Lorraine, découvrir la Villa Majorelle œuvre de style Art nouveau.

Cinéma at home avec :

"Riens du tout" de Cédric Klapisch
"Noïse" de Henry Bean
"Sous surveillance" de Robert Redford
"La romancière" de John McKay
au Ciné-Club les années 50 :
"Un drôle de Dimanche" de Marc Allégret
"La vie à deux" de Clément Duhour
"L'homme au million ("The Million Pound Note") de Ronald Neame
des incontournables japonais :
des figures tutélaires :
"Tokyo drifter" de Seijun Suzuki
"A blind woman" de Teruo Ishii
et des plus jeunes :
"Mr Long" de Sabu
"Ichi, la femme samouraï" de Fumihiko Sori
et des raretés avec une sélection "Court metrage" :
"Le Chant du styrène" de Alain Resnais
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Lecture avec :

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