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Olympia  (Paris)  3 février 2009

De retour en France avec sous le bras leur nouvel album L’Expédition, Les Cowboys Fringants ne font pas les choses à moitié et s’installent dans un des hauts lieux musicaux parisiens, l’Olympia.

Tant de légendes de la musique sont passées par cette salle mythique, qu’elle est devenue un graal pour tous les groupes. Et en ce début de semaine, c’est le nom des Cowboys Fringants qui est inscrit en grandes lettres rouges lumineuses sur le boulevard des capucines pour trois soirées à guichet fermé et sûrement plus encore si cela avait été possible.

Arrivés presque en catimini en France en 2004, les Cowboys disposent depuis le début d’un socle de fans français très motivés et souvent exaltés qui les suivent concert après concert. Le combo québéquois fait partie de ces groupes que l’on aime voir, revoir et revoir encore au fil du temps et bien sûr, année après année, passage après passage, le public se fait de plus en plus nombreux.

Composé de Karl Tremblay au chant, JF Pauzé à la guitare, Jérôme Dupras à la basse et de la charmante multi instrumentiste Marie-Annick Lépine, le groupe est devenu fin connaisseur des salles parisiennes. Ils ont tout d’abord débarqué à l’Elysée Montmartre puis arpenté le Zénith (pour une affiche partagée avec Charlebois ?!), avant de prendre quartier au Rex et au Bataclan pour finalement retourner dans la salle de leurs débuts parisiens (et tout cela sans compter les divers festivals en périphérie). Cependant l’Olympia, plus que n’importe quelle autre salle, a une saveur spéciale et représente une étape importante.

La salle se remplit rapidement. Le public d’initiés est arrivé tôt pour se placer stratégiquement dans la fosse. Impatients, les spectateurs trépignent sur place guettant le moindre mouvement dans les coulisses.

Mais l’heure fatidique passée, les minutes s’allongent et l’attente semble interminable. Un quart d’heure après l’heure prévue, les Cowboys arrivent enfin sous les clameurs du public.

Pas de première partie, le groupe prend possession de la salle pour la soirée entière et première constatation, le parfois-absent guitariste-auteur-compositeur JF est bien là, casquette vissée sur la tête. Quelques fois accompagné sur scène d’une section cuivre, le groupe apparaît aujourd’hui resserré et les instruments à vent ont laissé place à Simon Landry, multi instrumentiste.

Attaquant directement avec "Droit devant" qui ouvre également leur dernier album, les Cowboys Fringants donnent le ton. L’énergie et l’envie débordent et se déversent dans la salle. Karl invite le public à se joindre à lui sur "La Catherine" et ce dernier, en plus d’entonner joyeusement les refrains, précède même chaque parole du chanteur.

Piochant également dans l’ancien et très fourni répertoire, le groupe déclenche "La manifestation" et "En berne", chansons de circonstance et très facilement appropriables par le public français en cette période.

La température, déjà très élevée, atteint des sommets. L’ambiance de feu de ce soir aura sûrement sa part de responsabilité dans le réchauffement climatique, surtout qu’arrive le gimmick de "La Reine" qui fait sauter le public de plus belle. Puis plus sobre, car relatant une l’histoire vraie d’un jeune homme atteint d’un cancer, "La tête haute" plonge la salle dans un recueillement émouvant.

Au bout d’une heure, un entracte laisse quelques minutes au public pour souffler et aux vêtements pour sécher.

A peine le temps de prendre un petit rafraîchissement au bar et le groupe revient pour la seconde partie avec des premiers morceaux plus intimistes : "Banlieue" et "Rue des souvenirs" sont enchaînés pour former un diptyque sur la nostalgie tandis que Marie-Annick navigue inlassablement de l’accordéon, au violon et à la mandoline avec toujours une aisance étonnante.

Poussé par son enthousiasme, Karl se lance dans une improvisation sous les yeux quelque peu surpris de ses compères. Il décide de chanter des vieux titres qui figurent parmi les premiers écrits par le groupe. Ainsi, cahin-caha les musiciens  l’accompagnent sur "Le Plombier", "Les routes du Bonheur" ou le rare "Gaëtane". De l’imprévu plein de fraîcheur, on est vraiment loin du formatage habituel des groupes. Ce qui fait dire à Karl qu’ils doivent être le groupe le moins professionnel qu’ait vu passer l’Olympia.

Mais la deuxième partie ne baisse pas pour autant d’intensité. Avec "Ti cul", "Camping Sainte-Germaine" ou "Joyeux calvaire", le sol de l’Olympia vibre sous les sauts des spectateurs et se transforme en trampoline. Les corps en sueur se frôlent et se percutent tandis que les bras se lèvent bien haut. Finalement, après deux heures de concert, et plus d’une vingtaine de morceaux, Les Cowboys Fringants concluent le set avec la chanson en forme d’avertissement "Plus rien".

Mais dès la sortie de scène des artistes, la clameur populaire gronde dans la salle et rapidement le groupe reprend sa place pour prolonger le plaisir. C’est "Histoire de pêche" qui ouvre ce premier rappel. Le public au balcon est debout malgré les sièges. Karl monte sur deux mètres d’enceintes les salue, hésite à sauter avant de se raviser. Puis quand résonne la mélodie des "étoiles filantes", les spectateurs exultent. La chanson est reprise par la salle entière, les avions en papier volent en direction de la scène sur le premier refrain et Karl demande aux spectateurs de consteller la salle avec briquets et cellulaires pour finir en beauté cette soirée.

Mais cette dernière a décidément du mal à se finir, et de nouveau de retour, c’est avec "Tant qu’on aura de l’amour" que les Cowboys  tentent finalement d’achever le concert. Toutefois sous l’instance du public, le groupe ne quittera même pas la scène et jouera "Maurice au Bistro" avant de clôturer définitivement la soirée par "Toune d’automne" dont un couplet entier est chanté par les spectateurs.

Au final, deux heures et demie de concert, un sourire jusqu’aux oreilles (qui bourdonnent un peu d’ailleurs !) et une bonne dose de remontant pour affronter le froid. Une grosse moitié de l’expédition aura été jouée ce soir, mais aussi des classiques et quelques raretés. Le dépassement d’horaire, devenu habituel chez les Cowboys montre bien toute la générosité de ce groupe hors normes.

Un concert exceptionnel, dans une salle d’exception.

 

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En savoir plus :
Le site officiel des Cowboys Fringants
Le site de la fondation des Cowboys Fringants

Crédits photos : Jyl


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# 7 juin 2020 : Venez voir des concerts

Depuis le confinement, Froggy's Delight vous propose un concert par semaine, chaque jeudi en fin d'après midi. Le prochain sera celui de Yvonne La Nuit, le 11 juin à 19h sur la chaine Twitch de Froggy's Delight. Soyez nombreux, c'est gratuit mais une cagnotte existe pour l'artiste. On compte sur vous. Pour le reste voici le sommaire.

Du côté de la musique :

"Domesticated" de Sébastien Tellier
"Polychrome sounds from the underground" de Song Song
"Hara" de Datcha Mandala
"Oxurya" de Fontiac
"Plus rien" mix #16 de notre émission Listen In Bed
"Raviolo" de Mc Baise
"Acapas" de Olivier Savaresse
"Herencia" de Quinteto Respiro
"Les 1001 nuits du jazz" de Raphael Imbert, Johan Farjot & guest
"Chant de force" de YN
et toujours :
"Nunataq" de Alexandre Herer
"Vodou Alé" de Chouk Bwa & The Angstromers
"Wallsdown" de Enzo Carniel
Interview de Jo Wedin et Jean Felzine à l'occasion de leur concert sur la Froggy's TV
"Pictures of century" de Lane
"Lullaby (mix #15)" nouvelle émission de Listen In Bed à écouter
"Introssessions" de Minhsai
"Guinea music all stars" de Moh! Kouyaté
"Parcelle brillante" de Orwell
"Evocacion" de Quatuor Eclisses
"Is this natural" de Tazieff
"EP 2" de The Reed Conservation Society

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec

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"La croisière ça use !" de Emmanuelle Hamet
Au Théâtre ce soir :
"Bisous Bisous" de Marc Camoletti
"Rumeurs" de Neil Simon
du côté des humoristes :
"Kyan Khojandi - Pulsions"
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"Figaro divorce" par Christophe Rauck
"La bonne âme du Setchouan" par Stuart Seide
"L'Avare" en afghan mes par Hélène Cinque

Expositions :

voir des expositions en "real life" avec la réouverture progressive des musées :
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
voir et revoir en e-mode:
"Goya, génie d?avant-garde, le maître et son école" récemment à l?Eglise des Jacobins d'Agen
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s'éloigner de Paris en direction du Château d'Écouen pour découvrir les trésors du Musée national de la Renaissance
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franchir les frontières en direction du Musée d'art de Girone en Espagne pour la visite de ces cinq niveaux de monstration
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enfin voguer au long cours vers la Corée avec le Musée d'art moderne de Gyeonggi en Corée du sud
et le Nam June Paik Art Center de Yongin-si dédié à cette figure tutélaire du Groupe Flexus et du mouvement d'art vidéo
et revenir à Paris pour la visite des collections du Musée du Quai Branly

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"La moustache" d'Emmanuel Carrière
"Pieds nus sur les limaces" de Fabienne Berthaud
"La promesse" de Jean-Pierre et Luc Dardenne
de la romance
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"La Fée" de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy
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Entrevue avec Fanny Chassain-Pichon
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