A l'affiche du Fil ainsi qu'inscrit en lettres rouges sur les tickets d'entrée, un seul et unique prénom : Patrice. "Ah bon? Alors comme ça il n'y a pas de première partie, ce soir? D'accord... Non, mais j'm'étais habitué, moi! Après tout! Ah bon..."
Et comment voulez-vous que je trouve une introduction qui tienne à peu près la route, avec (ou plutôt sans) tout ça? C'est le vide. Déjà qu'habituellement, je saccage joyeusement mes entames de chroniques (j'en ai fait mon style)... Alors là, ça va être Beyrouth. (Blague malheureusement indémodable.)
A l'inverse de mon cerveau, la salle se remplit doucement. C'est complet depuis quelques jours, mais à la vérité, les gens sont presque tous arrivés au dernier moment! L'histoire voudra que l'on retienne ce soir là, le fait que le photographe de Froggy's fut littéralement pris au piège au beau milieu des tout premiers rangs... Etouffé par une foule follement féminine. Eric (prénom d'emprunt afin de préserver l'identité secrète de notre agent "photographiste") qui a donc failli y rester, aura pris tous ces risques pour ce magnifique article, pour FD, et donc pour vous! C'est pas glorieux tout ça, hein?
Ce n'est pas que je cherche à faire diversion (ou si peu), mais il faudrait tout de même que je vous parle du concert, non ? Obscurité totale. Quelques premières notes. Et c'est parti! Pour plus de deux heures.
On observe d'abord Patrice monter sensiblement "en pression". Les premiers morceaux sont appliqués, puis il se lance dans une improvisation en français. ("impro, mon oeil !") En tous cas, le contact s'établit très vite et de manière très chaleureuse avec nous autres, le public. Les chansons du dernier album sont fredonnées et les quelques autres, reprises des précédents opus, sont chantées "tous en coeur" ("Soulstorm", "Murderer", "Up in my room"...) Patrice sautille, rigole, s'amuse et se balade en ballades sur scène.
Sans trop en faire, il nous emmène dans d'irrépréssibles envies de sauter sur place, lorsqu'il pause en ragga - hip-hop, cette voix donnant souvent l'impression d'être si maléable. Puis d' écouter cette même voix soul et plus douceureuse à d'autres instants, et repartir en reggae dépoussiéré à sa sauce.
Plusieurs cordes à son arc, mais également, plusieurs flèches dans son carquois ! Une telle diversité musicale avec autant d'aisance, à l'intérieur d'autant de "styles" différents, m'a réellement laissé sous le charme de cet artiste, allant jusqu'à joué au beau milieu du public, au beau milieu de son concert (Accompagné de trois de ses musiciens, le keyboard étant resté sur scène. Ne me demandez pas pourquoi, j'en sais rien. Certainement était-il plus pleutre, ou tout simplement plus petit que les autres?!)
Je vous mets à l'aise tout de suite : Je la sens pas trop, la fin de cette chronique... Voire, pas géniale du tout...
Voyez ! J'vous avais pas menti ! |