C'est dans une salle quasiment pleine qu'Utopium vient présenter son album Doubleplusgood. Le quatuor a investi la scène et débute par un titre envoûtant. Le son excellent, la guitare d'Andres enveloppe la salle dès les premières notes de sa guitare, très vite rejoint par ses comparses. Voila une entrée en matière qui touche au but.
Les titres du dernier album s'enchainent : "Bald Soprano", un formidable "Chinese Wall of Sound" exécuté de main de maître, le morceau "Song for an Artist" qui prend toute sa dimension sur scène. Quelques titres instrumentaux feront prendre un tour éthéré à la soirée. Ce sera l'occasion pour Andres, en particulier, de prendre littéralement son pied en prenant des airs de guitar hero. Tito affichera un sourire radieux tout au long du concert, virevoltant sur lui-même. Guillaume à la batterie, semble sur un nuage. Maxime, au chant, reste plus imperturbable.
Comme il le rappellera, Utopium ce n'est pas que le dernier album et nous aurons droit à des titres de leur premier opus. De ce concert, filmé par trois caméras, se dégage un sentiment de maîitrise, tant au niveau de la qualité sonore que de la qualité du jeu des quatre musiciens. De notre avis, l'essai est largement transformé.
Après une mise en place assez longue, les quatre anglais de My Vitriol entrent en scène.
Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu de nouvelles d'eux et la venue de Som Wardner et de son gang a déplacé une petite foule de connaisseurs ce soir.
Le groupe joue en ligne, les deux guitares et la basse, le batteur étant étonnamment en retrait de la scène et caché par le pilier de la salle.
Dès les premières notes, on se rend compte que le niveau sonore a pris de l'ampleur, un peu trop d'ailleurs.
Côté prestation scénique, c'est sauvage, ça sent la sueur et c'est très bien comme ça. Le groupe rappelle les bons moments de la scène Shoegaze augmentés d'une pointe de sauvagerie empruntée au Rock plus classique.
La bassiste passera une grande partie du concert à faire des allers retours entre son micro et son ampli. Seth Taylor et Som sont deux duettistes complémentaires dans leur jeu.
Une bonne prestation qui rappelle que le Rock anglais cache de perles qu'il faut aller chercher. |