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Interview  (Paris)  février 2004

Isabeau de R fait son one "Tenue correcte exigée" au Café théatre les Blancs Manteaux. Nous avions un peu bavardée avec elle après une de ses prestations et elle s'est montrée enthousiaste pour une interview.
Nous l'avons donc retrouvée quelques heures avant son spectacle pour en savoir plus sur cette "bourge" qui a eu envie de faire du théatre et qui le fait bien.

Qui êtes-vous, d’où venez-vous et où allez-vous ?

Qui suis-je ? Je suis une femme comme plein d’autres. Plutôt genre parisienne, entre 30 et 45 ans, qui a passé sa vie à bosser et qui a des réflexes de femme active et des références citadines. D’où je viens ? D’une bonne vieille famille bien française, aristo, bien stricte, famille nombreuse, ambiance militaire…tout ce qui vous forge une éducation bien comme il faut. Où je vais, je n’en sais rien mais j’y vais. Tant que ça m’amuse, j’y vais.

Sans indiscrétion, votre prénom c’est Isabeau ou Isabelle car nous avons trouvé une Isabelle de Richoufftz?

Mais ça faut pas le dire. Ça je ne veux pas qu’on le dise. D’autant que les gens quand ils voient Isabeau de R, ils cherchent absolument à savoir ce que veut dire ce R. Or, dans toute ma vie professionnelle, et c’est de là qu’est venu le sketch de la standardiste, de Rouchpitz, de Michoufoutz, de Machin, c’est un nom imprononçable, que l’on ne peut pas écrire, et j’ai eu tous les déboires depuis ma plus tendre enfance, de l’école jusqu’au standard des multinationales, ce nom est impossible, un nom plein de consonnes, un nom à coucher dehors avec un billet de logement, alors je simplifie et je ne garde que le R. Isabeau ce n’est pas mon vrai prénom puisque à l’époque où je suis née (NDLR : grand moulinet dans l’air mimant un temps immémorable) à la mairie ils avaient pas aimés donc sur ma carte d’identité c’est Isabelle mais personne ne m’appelle Isabelle.

Que s’est-il passé en 1997 qui vous a amené à suivre des formations au café théatre et à l’improvisation ?

En 1997, j’ai pris une année sabbatique. J’avais travaillé cinq dans une société de gestion, j’avais fait un bon boulot et j’en avais marre. Un jour je suis rentrée chez moi et je me suis dit :" Il y a le feu, j’ai droit à une chose, avec quoi je pars ?" J’ai choisi mes photos. Mes photos de voyage. Donc tout le reste, tout ce que je suis en train de me composer autour de moi, ça ne m’amuse pas, je suis en train de devenir bourge, au secours ! Donc, hop, j’ai tout largué et je suis partie en Amérique du Sud, en Inde…et puis l’été à mon retour, je m’embêtais un peu, je faisais tout ce que je n’avais pas le temps de faire quand je travaillais quinze heures par jour…Je me suis dit : "Tiens, il y encore une chose que je n’ai pas encore faite et pourtant j’en ai envie depuis très très longtemps, c’est du théatre. Il faut absolument que je fasse du théatre maintenant." C’était une année off, c’était une année pour moi. C’était ma première année pour moi d’ailleurs.
Et donc, j’ai ouvert Libé et j’ai vu stage de formation café théatre une semaine et qui commençait le lendemain. Je me suis dit qu’il ne devait plus y avoir de places, j’ai appelé quand même. En fait, il restait une place et dans cette école, ils se marrent encore parce que quand j’ai appelé avec mon ton hyper bourge ils ont cru que c’était Valérie Lemercier qui faisait une plaisanterie. Ils l’on ensuite appelé en disant Très drôle ton truc de spoutchemoutz. Ils m’attendaient le lendemain en se demandant ce que c’était cette bourge qui va arriver. Je suis arrivée en SDF, comme d’hab et ils étaient très surpris. J’ai donc fait ce stage où je me suis éclatée et c’était la découverte, ou la confirmation, de ce que j’avais toujours pressenti. Et je me suis dit C’est ça que je voulais faire.

Et sans avoir eu de contact de près ni de loin avec le monde du spectacle ?

Non jamais.

Ensuite, on vous retrouve avec les Improslash, spectacles d’improvisation.

Après une semaine de stage, j’étais contaminée et il fallait que je fasse cela. Mais je me suis remise à bosser. Et moi quand je bosse c’est pas sept heures par jour, c’est quinze ou rien. Je suis partie en Autriche. Quand je suis revenue en France en 1999, j’ai appelé cette école pour prendre des cours. Ils m’ont dit "T’es bien gentille mais c’est plein. En revanche, il reste des places en technique d’impro. Va donc faire de l’impro avec Frédérique Lelaure." J’ai passé les auditions parce qu’ils voulaient monter une troupe d’impro et j’ai eu la chance d’être sélectionnée. On a joué pendant un an, à raison d’une fois par mois.

Il s’agissait d’improvisations dans le créneau humoristique ?

Absolument.

Pourquoi le rire ?

C’est ça qui m’amusait. J’étais assez portée sur l’humour qui était un mode de communication chez moi qui était assez évident, peut être le plus évident et de toute façon j’avais en tête plein de sketchs, jamais couchés sur le papier, crées à partir de situations que j’avais vécues ou rencontrées n’importe où. Je faisais le pitre depuis que j’étais petite et cela a continué dans la finance d’ailleurs. Et donc j’avais cette idée là de par ma tendance a toujours voir le défaut qui fait rire, enfin qui me fait rire, peut être que ça ne fait rire personne… L’impro j’adore, c’est un exercice formidable et très intéressant et très fort sur scène. Ma tendance est quand même d’aller faire rire.

A quel genre d’humour êtes-vous particulièrement sensible ?

L’humour anglais. Le pince sans rire, absurde, j’aime aussi le très joli délicieux flegme britannique que l’on rencontre chez les chauffeurs de taxi londoniens, dans les films anglais comme Chambre avec vue ou Quatre mariages et un enterrement qui sont très soft, très corrects, très bien élevés mais avec une deuxième couche très ironique et pince sans rire qui me plait beaucoup.

Y a-t-il des choses complètement stupides qui vous font rire ?

Oh la la oui. Hier, j’ai coincé mon manteau dans la porte du métro. Le métro avançait et j’avais un bout du manteau, alors ça j’adore. Ça me fait pisser de rire. La bonne femme qui se remet du rouge à lèvres dans le métro et hop ça part et elle en a plein la figure je pisse de rire.

Même réitéré 50 fois ?

Oui, c’est pas grave. La peau de banane, le type qui tombe, c’est formidable. Je ricane bêtement. C’est très très drôle.

Comment s’est fait le passage entre les spectacles d’impro à plusieurs sans texte et l’écriture de sketches pour faire un one woman show ?

En fait, nous étions plusieurs dans ces spectacles d’impro et ils avaient tous leur one et j’étais la seule qui arrivait telle une brebis bizarre, qui arrivait le soir du boulot avec mon costard et mon ordinateur. Mais j’ai toujours eu des sketches en tête. J’ai été aidée parce que cette troupe s’est disloquée à la suite du départ de Frédérque Lelaure , Sept personnes sans coach, surtout des artistes, toujours en retard, jamais à l’heure, on répète, on répète pas, j’ai autre chose à faire, enfin bref, le truc est partie en quenouille comme on dit en français au bout d’un an. Alors là je me suis dit…qu’est-ce que je me suis dit ? Non là rien car je bossais comme une mule. Donc j’ai remis ça de côté pour quelque temps et j’ai attendu d’arriver à saturation de mon job, de mon vrai job comme disaient les gens qui me connaissaient avant, pour laisser tomber et me consacrer au théatre.

Est donc venu le temps de l’écriture des sketches…

J’ai commencé par les sketches que j’avais en tête depuis très longtemps. Les trucs qui me sont arrivés. Le plus ancien étant Marraine. Parce que j’ai fait des études en Extrême Orient et quand je suis revenue j’ai retrouvé mes amies qui s’étaient mariées et qui me disent : "Alors Isabeau, la Chine, c’était bien la Chine Tu dis bonjour à marraine"…Elles écoutaient rien du tout. Les gens s’en foutent, ils sont dans leur truc c’est normal. Beaucoup de mes copines avaient crée leur petit monde avec leur famille, leur maison au Vésinet, leur petit lardon de deux ans et demi et qui est quand même la merveille du monde "Je dis pas ça parce que c’est le mien mais regarde comme il est beau". Vous, vous êtes baladée en Birmanie, en Chine, au Tibet dans tous les sens, toute seule, vous avez 23 ans, ce qui me paraît aujourd’hui assez quenouillu alors qu’à l’époque je ne m’en rendais pas compte. Vous rentrez et vous avez envie de raconter à vos copains et copines et qui étaient à l’école avec vous chez les sœurs…et non ça n’intéresse personne.
Ces réactions me surprenaient beaucoup. Elles se foutaient du tiers comme du quart de mes expériences en Chine et moi je me foutais du tiers comme du quart de leur enfant. Quand on n’a pas d’enfant et que l’on vous arrose de descriptions généralement et vouili ouili débiles sur une progéniture qui ne vous passionne pas, puisque c’est pas la vôtre, et cela tout le temps, ça devient drôle, super drôle, parce qu’elles ne se rendent pas compte du cucu de la chose. C’était le plus ancien des sketches que j’avais en tête. Et ce sketch parle à beaucoup de gens.

Le deuxième c’était la secrétaire Suzanne. Dans mes différents jobs j’étais souvent aux prises avec des assistantes ou d’autres d’ailleurs qui ne comprennent pas grand chose et moi qui suis très speed, j’ai voulu dans ce sketch me moquer de moi et de mes réactions. Au bureau, on peut pas dire à son chef qu’il est nul parce qu’on est viré, pas dire à son assistante qu’elle est nulle parce que cela ne se fait pas et qu’on risque d’être trainée aux prud’hommes en étant accusée de tous les maux possibles alors que c’est simplement t’as rien compris ça fait dix fois que je te le dis alors c’est pas grave on recommence mais au bout de la quinzième fois on n’a pas le temps car on est dans une spirale du vite vite vite. Et comme j’étais dans cette spirale qui a tendance à devenir désagréable, pour ne pas être désagréable, la seule échappatoire que j’avais c’était de détourner tout. Quand pendant trois ans, et le personnage de Suzanne est un pot pourri des meilleures, quand vous demandez les journaux, et Dieu sait qu’ils nous sont indispensables dans la finance, et que tous les matins "Quels journaux ?" Bon, là vous avez des envies de meurtres. Mais comme vous ne pouvez pas tuer parce que cela ne se fait pas et que vous ne pouvez même pas vous énerver parce que ce n’est pas convenable Bah, je sais pas…"ce que tu veux Modes et Travaux, Gala"… C’était ma soupape de sécurité. Parce que je suis insupportable. Mais c’est de moi dont je me moque.

Ce portrait de Suzanne est à la fois objectif et assassin.

Des comme ça c’est quand même rare. J’ai un peu forcé le trait. C’est un best of. Mais l’idée initiale, idée qui domine pour tout le one, c’est qu’on ne peut pas tout dire quand on est correct. Il faut alors trouver d’autres manières de le faire.

Après la phase d’écriture, avez-vous facilement trouvé une salle ?

J’ai eu beaucoup de chance car tout s’est passé très vite. J’ai commencé à écrire en février-mars 2002. J’ai passé le sketch Henri en audition. C’était le plus beau jour de ma vie. J’ai été sélectionnée et je l’ai passé en scène ouverte, c’était le plus beau jour de ma vie. Après j’en ai écrit un autre un mois après et rebelote. Tout cela se passait au Bout, le théatre que je connaissais depuis le spectacle d’impro. L’été, il organise un festival qui était l’année dernière Fais moi l’humour. Mes sketches leur plaisait et ils m’ont proposé de faire une heure en juillet. Nous étions en avril, j’avais trois sketches et j’ai dit "Chiche". Et oh la la j’ai écrit. L’heure de juillet s’est bien passé et donc ils m’en ont donné 5-6 jours au troisième trimestre. Le spectacle plaisait notamment au public qui était composé, comme toujours aux débuts d’un comédien, de copains et de copains de copains. Le Bout m’a programmé pendant six mois à raison d’un spectacle par semaine. J’étais ravie. Et puis les Blancs Manteaux, où j’avais fait un ou deux plateaux, sont venus me voir et hop j’ai embrayé sur les Blancs Manteaux. J’ai arrêté de bosser définitivement en mars 2003.

Avez-vous du stock ?

J’en ai 4-5 en écriture et en répétition, donc la troisième des 504 phases par lesquelles on passe avant de les présenter ou avant de les avoir apprivoiser. C’est-à-dire la Xième réécriture. Je vais les sortir progressivement au mois de mars après avoir pris un peu de vacances. Après, pleine d’énergie, je vais les tester.

Et où ?

Aux Blancs Manteaux. Je retravaille constamment les sketches du one actuel et puis je vais en intégrer d’autres dans le même one. Mais il y a du boulot pour que le one reste harmonieux.

Cela veut dire que vous resterez dans le même créneau ?

Oui, absolument.

Les personnages que vous interprêtez actuellement sont-ils éphémères ou peuvent-ils devenir récurrents ?

Je ne sais pas encore. Il y a certains personnages qui pour ce one là ça suffit . De toute façon pour un one d’une heure à Paris, une heure et quart pour la province, il ne faut pas trop de personnages et notamment deux fois les mêmes. Le personnage du sketch de la standardiste est unique. Elle pourra réapparaître dans un autre one dans d’autres situations. En revanche, il y a d’autres personnages qui m’interèssent, par exemple un personnage de journaliste un peu éthérée hyper avantgardiste, pour compléter un peu le panel tout en restant dans le milieu professionnel ou bourgeois bobo ou…hari.o.


Le genre de personnages, le milieu socio-professionnel et surtout le trait très acéré me font penser aux bandes dessinées de Martin Veyron. Est-ce une simple coïncidence ?

Certainement car je connais son nom mais pas du tout son travail. Je ne suis pas du tout BD. Je suis incapable de lire une B.D. A part Tintin et Lucky Lucke que j’ai lu il y a un certain temps…

Est-ce envisageable et envisagé de réunir tous ces personnages dans une pièce ?

Pourquoi pas ? J’ai des tas d’idées notamment pour travailler avec d’autres personnes. Il est vrai qu’il y a certains personnages que je vois mal être interprété par quelqu’un d’autre. Par exemple, Victoire, qui est mon sketch préféré, est tellement proche de ma réalité, c’est tellement moi qu’il ne pourrait être joué que par moi ou une copine. Mais…pourquoi pas, il y a d’excellents comédiens qui pourraient la jouer. En revanche, la standardiste, ce n’est pas moi. Par exemple, Joséphine pourrait être le personnage unique d’un one ou le personnage principal avec d’autres comédiens parce qu’il s’agit d’un personnage un peu space. Ce sont sans doute les trois personnages marquants. Les autres sont relativement normaux. Le discours c’est moi si ça m’arrivait je le ferais comme ça. Je suis bourge, je suis bourge, c’est comme ça…

Avez-vous d’autres projets qui se profilent à l’horizon ou qui sont sur la voie de la concrétisation sur d’autres médias ?

Oui, il y a des projets pour des programmes courts à la télé : Ophélie la standardiste et Victoire dont la vie privée est une cata et qui va chez son psy et qui étant un peu caméléon adopte le vocabulaire de son boy friend du moment ; si c’est un poête, elle parle en vers, si c’est un informaticien, elle utilise des termes d’informatique, ce qui est déclinable à volonté et ça m’amuse beaucoup. Mais pour le moment je continue le one à Paris et en province. Car faut y aller, il faut jouer, beaucoup jouer.

Le rythme de 3 spectacles par semaine aux Blancs Manteaux, vous convient ?

Oui, ça permet de faire d’autres choses d’autant que j’habite à Marseille. J’apprécie beaucoup le TGV. Je courre tout le temps mais il faut que je dégage du temps pour répéter et écrire.

Quel est votre public aux Blancs Manteaux ?

Il est très varié. Je les repère plutôt d’après les rires. Tiens là c’est plutôt Versailles ou le Vésinet, là c’est 9-3, là c’est 18 ans , là 55…

La pratique de l’improvisation peut-elle apporter une aide quand vous sentez que la salle est moins réceptive ?

Ça pourrait effectivement, ça arrive mais pas très souvent car mes sketches sont des sketches très fermés. Si je sors d’un sketch et je parle au public, ça peut faire rire mais ça déconcentre tout le monde et ensuite, il faut que je ramène le public au propos du sketch. Parfois, j’en ai envie mais je ne le fais pas pour ne pas rompre le fil.

Et y a-t-il eu parfois des sketches qui tombent un peu à plat et que vous avez raccourci ?

Il y a des phases. C’est très amusant. Il y a des sketches qui marchent bien pendant une période et puis tout à coup, flop. Je pense que c’est dû au comédien. De toute façon, le public a raison. Il apprécie, il apprécie pas, c’est parce que je suis plus ou moins en forme. Après, il y a des sketches que je préfère et cela tourne également. Etre tentée de changer des trucs, c’est en permanence parce que la quête de l’amélioration est viscérale chez moi. Donc oui, il faut resserrer, recouper. Si un soir si quelque chose qui est sorti en impro fait hurler de rire, je le garde. Et ce que j’ai fais 50 fois et qui pendant 50 fois ne fait pas rire je supprime même si moi je trouve cela drôle.
Il y a quelques petits trucs qui font rarement rire parce que c’est la petite cerise sur le gâteau limite private joke qui moi me fait super rire mais je sais que c’est un truc tellement petit que peu de gens vont reconnaître, en fait reconnaissable par les gens qui sont de la même caisse que moi, et que je le garde néanmoins parce que c’est ma petite cerise à moi. Si un soir, cela fait rire une personne, je suis contente, c’est du bonheur. Mais sinon, on est en permanence tenté de couper, d’abandonner, d’aller se suicider. C’est horrible, c’est affreux ce métier. On doute terriblement, tous les soirs, dès que l’on monte sur scène, le trac, tous les soirs tout est remis en cause.

Dans des salles comme les Blancs Manteaux, la proximité avec le public est très grande. Cela est-il paniquant ou au contraire porteur ? Voyez-vous les spectateurs ?

Je ne vois pas les spectateurs mais je les devine. Je devine le premier rang et un peu le deuxième comme une très vague silhouette. En revanche, parano comme je suis sur scène, je vois tout ce qui ne fait pas plaisir. Le type du premier rang qui regarde sa montre, on le voit. Le type du deuxième rang qui dit à sa femme Il y en a encore pour combien de temps ?, on l’entend. Mais les gens qui sourient on ne les entend pas et on pense avoir fait un bide alors qu’en sortant ils ont un sourire grand comme ça.

Le rythme du spectacle est très soutenu

C’est volontaire pour ne pas laisser au spectateur le temps de s’ennuyer. Et pour moi aussi. Il est préférable à la sortie d’entendre : "C’était trop court" que "J’ai passé une bonne soirée, c’était super" (en baillant). Cela étant il y a des spectacles avec un rythme bien plus speed.

Si vous ne disposiez que de 3 mots pour qualifier votre spectacle, pour faire une promo d’enfer pour votre one, quels seraient-ils ?

Votre question est très difficile car à part employer des mots dithyrambiques sur venez me voir etc…ça me gêne puisque j’en suis l’auteur…mais bon, je dirais que l’on ne s’ennuie pas du tout, c’est la première chose mais ce n’est pas très positif, que c’est très drôle, fin…mais ça donne l’impression que je me la pête… c’est assez féminin, moderne, c’est une photo de femmes modernes….

Y a-t-il une question que vous auriez aimé que l’on vous pose, et que l’on ne vous a pas posée, et quelle serait la réponse ?

Non. En revanche, il y a des questions que l’on m’a posé et que j’aurais préféré que l’on ne me pose pas.

Laquelle ?

Tu crois que ça peut faire rire ?

 

pour plus d'infos www.isabeauder.com

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