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Interview  (Paris)  Fevrier 2004

Il fait un temps d’hiver typique : froid et ensoleillé.
Quand j’arrive sur le quai de La Guinguette Pirate, j’aperçois trois personnes avec de gros sacs sur le dos et dans les mains : Tex La Homa. “Salut je suis Sean de Talitres. Je vais te présenter Tex La Homa.”
Celui avec la guitare, c’est Matt Shaw qui est à lui tout seul TEX LA HOMA. Gish s’occupe des claviers : il accompagne Matt sur scène depuis Novembre 2003.

Voilà quelques heures qu’ils sont arrivés de Londres où ils ont passé la nuit. Matt est vraiment sympa: il aime causer de sa musique, très personnelle et qui mêle avec brio des sons electro et acoustiques. En plus, il est heureux de jouer à Paris.

Cette interview est un peu historique : Froggy Delight rapporte ici la première interview de Tex La Homa réalisée sur le sol français juste avant le concert du soir et pour la sortie de If just today were to be my entire life.

Alors lisez attentivement ce qui suit :

Tex La Homa, c’est deux personnes ce soir ?

(Matt) Oui, je chante, joue de la guitare et ajoute quelques effets. Gish a une table de mixage sur scène. Nous utilisons beaucoup d’effets différents et de samples. Si tu prends le CD, le son de ce soir sera plus naturel.

Tes chansons vont-elles ressembler aux versions du CD ?

(Matt) Certaines d’entre elles oui. Cela sera dans le style de l’enregistrement mais cela ne peut pas être exactement la même chose. Certaines seront complètement différentes, entièrement acoustiques et sans batterie, ni autres instruments avec seulement des effets sur ma voix et la guitare.
Sur le CD, certains morceaux ont été enregistrés avec une batterie, certains avec des rythmes qu’on ne peut que créer en studio. En live, nous pouvons manipuler le son avec les tables de mixage. Ainsi nous pouvons contrôler ce que nous faisons, où nous allons, travailler sur le beat par exemple. Nous créons différentes versions des chansons. Nous sommes plus libres de faire ce que nous voulons et nous adapter à la réaction du public.

Que préfères-tu : jouer avec un groupe ou seul ?

(Matt) Je préfère être proche d’une ou deux personnes et pas plus. Cela me permet d’avoir plus de contrôle pour expliquer comment les morceaux sont construits, quel son utiliser. Et je n’ai pas besoin de gérer différentes personnes qui ont l’habitude de jouer à des rythmes différents.

Quand tu joues live c’est toujours avec les mêmes personnes ?

(Matt) Non, les personnes sont toujours différentes. (regardant Gish) En ce moment, pour la tournée actuelle, nous sommes seulement deux. Parfois une troisième personne nous rejoint.

(Gish) Notre collaboration a commencé en Novembre 2003.

(Matt) Notre premier concert ensemble était effectivement en Novembre. Avant que Gish n’arrive, il y avait toujours des membres différents, qui venaient et partaient puisque la majorité jouait dans d’autres groupes.

N’as tu jamais pensé travailler toujours avec les mêmes personnes ?

(Matt) A partir de cette tournée je crois c’est bon. Cela fonctionne très bien [ndlr : avec Gish].

Les gens disent que ta musique est la BOF de films imaginaires. Es-tu d’accord avec eux ? Pour écrire utilises-tu de vraies images ou les imagines tu en composant ?

(Matt) La plupart de mes chansons sont basées sur des choses réelles qui sont arrivées, à moi ou à des amis. Il s’agit d’une observation des choses que je vois. La plupart des morceaux partent de la vie courante et parfois s’en éloignent : ils deviennent plus "cinématiques".
Mais tout est basé sur la réalité et beaucoup sur des observations visuelles.

Mais qu’est-ce qui t’influence le plus : les sons que tu entends ou les images que tu vois ?

(Matt) C’est un mélange des deux. J’ai des mélodies dans la tête, des mélodies qui traversent mon esprit, et j’essaie de les transférer concrètement avec mon ordinateur ou ma guitare. Mon inspiration vient de la réalité qui m’entoure et de ce que je pense.

Les paroles sont-elles importantes pour toi ?

(Matt) Oui bien sûr. J’aime des chansons comme « in the clouds » qui parle des choses qui se produisent dans nos relations avec les gens ou de ce que l’on ressent lorsqu’on est amoureux. Par exemple, je décris les différentes phases d’une relation : quand tout va très bien mais aussi quand tout va mal.
Les paroles sont sur le site : il faut cliquer sur la pochette de l’album pour y accéder.

Sur "In the clouds" justement, ta voix est plus forte que sur les autres morceaux. Utilises-tu ta voix comme n’importe quel autre instrument ?

(Matt) Tout à fait. De plus en plus souvent, mes nouvelles chansons sont comme "In the clouds" : je chante vraiment dessus. Quand j’ai commencé, je parlais ou chuchotais, tout était plutôt calme et je mixais la voix très bas. Les paroles étaient déjà importantes pour moi mais je mixais toujours ma voix très bas parce que j’essayais d’arranger tous ces sons ensemble, comme sur le premier album.
Sur "If just today were to be my entire life", je chante plus et ma musique est plus mature. J’ai sorti le premier CD quand je n’avais encore vraiment joué live.
J’ai commencé dans ma chambre avant d’aménager un studio où je joue vraiment. J’ai développé mon "projet de chambre" et comme j’ai voulu jouer live, j’ai évolué.

Qui est la fille qui chante sur "Never boring"» ?

(Matt, amusé) C’était moi ! J’ai chanté très haut et ai rajouté quelques effets. Ma soeur joue sur le disque mais elle ne chante pas. C’était intéressant de travailler avec elle parce qu’elle n’est pas vraiment musicienne et elle ne joue pas dans un groupe. Elle joue de la flûte.

Ta musique apparaît comme une lutte entre des sons acoustiques et des sons ambient ou électroniques. Parfois, c’est le côté electro qui l’emporte, parfois c’est le côté acoustique. Ressens-tu les choses comme ça ?

(Matt) C’est juste. Cependant quand je m’assoie pour composer, je ne sais pas à l’avance si cela va être un morceau électronique ou plutôt acoustique. J’ai une idée de la façon dont je vais commencer le morceau et les choses évoluent d’elles-mêmes. Parfois cette idée m’emporte sur un côté plus électronique mais ça dépend. Une chanson comme "In the clouds" a été écrite à la guitare acoustique puis il y a une progression et des arrangements. Des chansons comme "When you close your eyes" ou "of electronic origin" ont commencé avec un beat, puis j’ai ajouté des textures puis j’ai arrangé le tout. Je ne sais pas vraiment comment ça se passe quand j’écris une chanson.

Parfois vous reprenez Sophia. As-tu des relations particulières avec ce groupe ? Faites vous d’autres reprises ?

(Matt) J’ai repris Sophia parce que je suis un grand fan de The Godmachine. J’ai vu The Godmachine live il y a des années quand ils ont tourné en Angleterre. Quand le groupe s’est séparé parce que Jimmy est mort, j’ai acheté le premier Sophia et je l’ai apprécié. A l’époque tu ne voyais pas Sophia dans la presse. Ils étaient plutôt underground et c’était dur à trouver. Maintenant ce groupe est plus populaire mais là où j’ai joué ce moreau, pas beaucoup de gens connaissaient Sophia et quand je reprenais leur morceau, les gens pensaient que c’était un morceau de Tex La Homa. Comme je tiens un journal sur le net, j’ai écrit que j’avais repris "So slow" et un internaute belge m’a contacté pour savoir si j’avais enregistré sur CD le morceau. Je lui ai répondu que non mais nous l’avons fait dans la foulée et lui avons envoyé. C’est juste pour internet, pas pour un CD. J’ai apprécié de faire ça.
Il a mailé à Robin (ndlr : de Sophia) qui m’a répondu : il a apprécié notre version.
Nous ne faisons pas souvent de reprises même si j’aime la plupart des groupes du début des années 90, comme My Bloody Valentine (ndr : écoutez donc "Never boring" sur le dernier album de Tex La Homa). Quand j’ai enregistré mes premières chansons, Loveless venait juste de sortir et j’ai été influencé par ce mouvement. Aujourd’hui encore, My Bloody Valentine semble être partout dans la presse certainement parce que Kevin Shields a composé la BOF de "Lost in translation" et qu’il joue avec Primal Scream

Quand j’ai vu le CD, j’ai été surpris par les photos mais je trouve que cela va très bien avec ta musique. Comment as-tu rencontré Masayuki Miyoshi ?

(Matt) Il m’a envoyé un email il y a deux ans en m’expliquant qu’il aimait Tex La Homa et qu’il souhaitait travailler avec moi sur un projet. A cette époque, je n’avais pas de site web et comme il est web designer, il a fait le site de Tex La Homa. Nous sommes restés en contact mais je ne l’ai jamais rencontré en personne. Il m’a envoyé un tas d’images un peu comme celles qui sont utilisées pour le CD et j’ai bien aimé le graphisme. Il travaille avec pas mal d’autres groupes dont Her Space Holidays. C’est une relation qui dure, qui a commencé avec le site web et qui s’est poursuivi avec la pochette de l’album parce qu’il comprend comment ça sonne. Nous nous échangeons des images et essayons d’assembler les choses mais je contrôle l’aspect visuel. Je contrôle comment on voit et comment on entend Tex La Homa. La présentation est très importante.
Masa a un très bon œil.

Pour finir, peux tu décrire ta musique en trois mots ?

(Matt) Personnelle Ambiante Réfléchie

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album If just today were to be my entire life de Tex La Homa
L'interview en VO de Tex La Homa(Fevrier 2004)


Olivier K         
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# 24 novembre 2019 : Black Friday culturel

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"Les couteaux dans le dos" au Théâtre Les Déchargeurs
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