The Bishops est un trio anglais emmené par deux frères, Mike et Pete Bishop, tous deux se relayant au chant et jouant respectivement guitare et basse, accompagnés à la batterie de Chris McConville. Les trois compères se sont rencontrés en travaillant dans un bar et, en refaisant le monde, ont décidé de monter un groupe. Après un premier album remarqué l'an dernier, ils reviennent avec un nouveau disque.
Certes, For Now est un album un peu plus abouti que le précédent, reste que les trois garçons dans le vent restent bien campés sur leurs positions. Ils distillent une pop bien sucrée, bien ficelée. Leur album est propre, un peu trop lisse, une certaine rectitude dans les compostions. C'est en quelque sorte l'album de garçons que les mamans verraient bien comme leurs gendres. Néanmoins, il reste que ces musiciens savent écrire de bonnes chansons. Pour preuve, "City Lights" est un titre accrocheur, équilibré. Rien d'exceptionnel, mais parfois mettre un sujet, un verbe et un complément dans l'ordre et le faire bien, est parfois suffisant à faire un bonne chanson.
La chanson éponyme est, elle aussi, un exemple de simplicité efficace qui les fait un peu s'éloigner des schémas Beatlesiens. Car il ne faut pas non plus se voiler la face, The Bishops sonne de temps en temps un peu trop comme les ancêtres de Liverpool. En tout, on est bien dans les années 60 sur tout le disque, avec diverses influences repérables, un peu de Shadows et autre influences country-rock des bords de la Tamise. Pour cela, écouter le sautillant "Train Won't Stop". Enfin, un titre qui sort un peu du lot de par sa qualité, "Free to Do What You Want", très bon titre, pas révolutionnaire, mais un titre de radio parfait.
The Bishops ne révolutionnera pas l'histoire du rock mais aura au moins le mérite d'avoir participé, et globalement plutôt bien. Maintenant, si vous n'aimez pas les sucreries pop, passez votre chemin. |