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Interview  (Châteaulin)  avril 2009

Interview du duo Too Soft dans le cadre de Run Session #3, émission de Radio Evasion, enregistrée en direct et en public au Run ar Puns. L’occasion de  revenir avec Pol et Virginie sur la sortie de Breakfast songs, leur premier disque sorti début avril.

Avant toute chose, pouvez-vous nous raconter votre rencontre et la naissance de Too Soft ?

Virginie : Nous nous sommes rencontrés au collège, donc ça fait déjà un petit moment. Il y a à peu près 13 ans, c'est ça ?

Pol : C'est ça.

Virginie : On était amis, et puis du coup, c'était un peu l'occupation du week-end, de faire de la musique. Pour s'occuper entre adolescents…

Au départ, vous évoluiez ensemble au sein d’un groupe. En fait Too Soft est né des "cendres" de ce groupe, il y a quatre ou cinq ans. C’est cela ?

Pol : Oui, nous avions un groupe où nous étions cinq en formation basique. Il y avait une batterie, une basse et deux guitares. On faisait beaucoup de reprises, de K's Choice et des trucs comme ça. Et puis au fur et à mesure du temps, tout le monde est parti vers des horizons différents et on s‘est retrouvé tous les deux.

L’année 2007 est une année clé pour Too Soft puisque vous remportez le tremplin organisé par Kéolis, l’opérateur de transport public.

Pol : Tout à fait. Ce sont mes parents qui m’ont parlé de ce tremplin parrainé par Abd Al Malick. J’avais des doutes au départ parce que c’était vachement rap, R'n'B… On a envoyé quand même deux chansons, "Eskimo" et "Today", et au final on est arrivé dans les dix finalistes. Et puis voilà, la grosse surprise.

Vous dénotiez un peu des autres candidats qui s’inscrivaient dans une mouvance très hip-hop, slam. Vous étiez un peu les OVNI du concours.

Virginie : C’est vrai. Les internautes votaient plus pour des groupes de R’n’B, de hip-hop. On peut dire que nous avons été repêchés par le jury quand même. Nous avons été coup de cœur du jury.

En remportant le tremplin, vous deviez initialement enregistrer un seul titre avec EMI et puis finalement cela a abouti à la sortie de Breakfast songs, votre premier disque.

Virginie : En fait, il y a eu plusieurs étapes. D’abord c’était un titre,  après c’était trois titres. On en a envoyé six et ils ont dit : "allez on fait les six". Puis, on a fait un concert pendant la semaine d’enregistrement en studio. Là, ils nous ont dit : "la première que vous avez faite, on l’enregistre". On a bouclé cette chanson en vingt minutes, c’est "Welcome".

C’est une belle trajectoire en tout cas. En lisant votre bio, on voit que vous avez baigné très tôt dans la musique.

Pol : Il y a beaucoup de musiciens du côté de ma mère.

Virginie, il y a également cette anecdote comme quoi ce serait ta grand-mère qui t’aurait "poussée" à chanter.

Virginie : Ben oui, c’était l'animation pour les anniversaires. C’était à moi de chanter, donc je n’ai pas eu le choix. Mais ce n’est pas elle qui m’a décidée à écouter Nirvana.

Virginie, tu habites à Brest et Pol tu jongles entre Paris et Anglet. On fait plus simple pour répéter ?

Virginie : Eh bien, on prend rendez-vous, c'est aussi simple que cela. En général, c'est Pol qui vient sur Brest car on a notre matos pour répéter et les lieux adéquats. On se cale des rendez-vous.

Pol : A peu près tous les 15 jours.

Vous travaillez également à côté.

Pol : Ah oui, car on n'a pas les moyens actuellement de vivre de la musique. Malheureusement.

Justement dans le cadre de ton travail, Pol (il est pompier à Paris), je crois que tu pratiques également la musique. Tu fais partie de la chorale des pompiers. C’est un autre style.

Virginie : Cela a duré un court instant. (rires)

Pol : Mon capitaine a su que je chantais et m'a intégré dans la chorale des pompiers de Paris. Mais ça n'a duré qu'un mois et demi car la chorale a été dissoute. C'était sympa. Différent. (rires)

Evoquons maintenant l’enregistrement de Breakfast songs. On peut visionner sur votre Myspace une vidéo très intéressante qui nous plonge dans les coulisses de ce travail en studio. Comment s’est passée votre collaboration avec Tahiti Boy ?

Pol : Tahiti Boy nous a été présenté par EMI. On a été voir son Myspace et on aimait bien ce qu’il faisait. On l’a ensuite rencontré sur Paris et on a discuté. Ça s’est fait vraiment naturellement. On était vraiment sur la même longueur d’ondes. II n’a pas cherché à imposer son style.

C’est vrai qu’il n’a pas dénaturé la fraîcheur et la douceur des chansons.

Pol : Il n’a rien changé aux structures des chansons. Il a juste mis des pianos, des Rhodes, des cuivres et tout ça.

Virginie : Juste tout ça ! (rires)

Pol : Juste tout ça ! (rires)

Il a également fait jouer son carnet d’adresse invitant des musiciens à venir participer à l’enregistrement. Vous pensiez enregistrer les arrangements seuls au départ ?

Pol : Au départ, oui. On était surpris de jour en jour. Il appelait au téléphone ses amis qui venaient après le boulot enregistrer le soir avec nous.

Virginie : Le violoncelliste est arrivé en costard-cravate enregistrer en studio. C’était rigolo.

On peut également mentionner la contribution de la tromboniste Sarah Morrow qui a notamment joué avec Ray Charles. Là aussi, c’est une belle rencontre.

Pol : C’était impressionnant. Elle arrive en studio, elle ne connaissait pas le morceau. Elle s’installe, elle joue. Elle est restée une heure, une heure et demie. Elle a fait des prises comme ça, elle a improvisé et après on a mixé derrière tout ce qu’elle avait fait.

C’était votre première expérience en studio ?

Virginie : Oui, nous n’avions jamais eu l’occasion d’enregistrer en studio. En fait, au début, on était avec nos grands yeux à regarder partout, en se disant : "mais ça, c’est pour nous !". Ne serait-ce que de voir les gens, de voir une dizaine de personnes dans un studio rien que pour nous. On se demandait si on vivait dans un monde réel. Après, ça s’est bien passé. D'après Tahiti Boy, on s'est plutôt bien adapté, donc tant mieux.

Vous avez signé sur Reset Junior qui est une composante de EMI. Vous avez eu carte blanche pour l’enregistrement. Etre sur une major n’implique pas de pression particulière ?

Pol : On a eu totale carte blanche.

Virginie : Il y a eu des petits moments de pression, genre quand tous les big boss d’EMI viennent écouter pour dire si c'est OK ou pas, II y a forcément cette période-là où la pression...

Pol : Tahiti Boy était bien flippé quand même.

Virginie : Ouais, on a eu le droit à ça.

Les big boss en question fumaient des gros cigares dans le studio en donnant leur avis ? (rires)

Virginie : On s'attendait à ce stéréotype là mais pas du tout. Ils étaient super cools avec nous. Une bonne expérience et de belles rencontres.

Comment définissez-vous votre musique ?

Virginie : C’est de la folk, de la pop-folk assez enfantine, un peu nostalgique.

Pol : Et bucolique.

C’est vrai qu’il y a un côté très enfantin tant au niveau des mélodies que des textes. Vous évoquez le monde de l’enfance avec "Playmobil", "Eskimo... Il y a un côté ritournelle.

Pol : C’est surtout depuis qu'on a le ukulélé. Avant c'était plus pop. Depuis qu'on a découvert le ukulélé, on a pris une direction complètement différente. C'est vrai que ça a apporté un côté enfantin.

Virginie : Ce n'était pas voulu au début...

Pol : Un copain nous a emmené un ukulélé. De mon côté, j'avais déjà vu Jack Johnson dans un clip avec un ukulélé. J'ai flashé et je me suis dit  que ce serait sympa d'avoir des chansons intégrant cet instrument.

J’ai lu que votre style s’est vraiment fixé avec la chanson "Bubble Gum".

Pol : Oui, c'est le premier riff trouvé au ukulélé.

Il y a une véritable mode autour de cet instrument. On en voit et on en entend de plus en plus.

Virginie : C'est vrai qu’on la voit partout cette petite guitare, peut-être parce qu'elle a un son assez spécifique, assez joyeux. On a beau faire un riff assez triste, au final il y a toujours un petit côté gai dans la mélodie.

Je suppose que le choix de chanter en anglais est lié à la musicalité de la langue.

Pol : Nos influences sont liées à la langue anglaise. Moi, j'ai appris à jouer de la guitare avec des groupes qui chantaient anglais. Donc ça a été naturel d'écrire en anglais pour commencer.

Virginie : Après, pourquoi pas évoluer de manière différente et composer en français. Mais je pense que pour le moment on est plutôt bien parti sur la lancée en anglais.

Pol : On est bien. Ouais, on est bien.

Parlez-nous de vos influences justement.

Pol : Beaucoup la scène belge : K's Choice, Girls in Hawaii…

Virginie : dEUS, Zita Swoon, tout ça.

Pol : Moi, j'aime beaucoup Jack Johnson, Marc Costa, tout ce qui est folk.

Virginie : Et moi c'est plus des influences "chanson française" : Emily Loizeau, Thomas Fersen.

Votre univers est assez cinématographique...

Pol : C'est vrai que c'est très imagé. En fait, quand on compose on chante du yaourt, c'est-à-dire qu’on chante n'importe quoi. Et dans le yaourt, il y a des mots qui ressortent. On trouve une mélodie, un air et on chante n'importe quoi et pan il y a des mots qui sortent. Pour "Eskimo", le mot eskimo est sorti et du coup on a composé cette chanson. Pour les autres chansons, c'est pareil.

Virginie : Il y a beaucoup de choses qui se passent dans sa tête et il essaie de les retranscrire. (rires). Pol écrit d'abord et puis après, on continue tous les deux l'écriture des textes.

Vous avez accordé beaucoup d’importance aux visuels accompagnant l’album. Il y a une dizaine de visuels intégrant des playmobils, des instruments. Pour le coup, il y a un côté très bucolique et enfantin.

Pol : Il y a sept visuels différents.

Virginie : En fait, EMI nous a présenté Franck Juery, un photographe spécialisé dans la photographie d'objets et qui, justement, sait les mettre en valeur d'une manière assez artistique. Nous, par rapport à nos morceaux, qui parlent à la fois de playmobil, de sexy plastic girl – qui fait référence à Barbie – il y avait l'idée tout de suite d'intégrer des objets. Vu qu’on vient du bord de mer et de la campagne, on voulait associer le tout, ce qui donne des photographies de jouets dans l'herbe...

Un grand merci à Pol et Virginie pour leur disponibilité.

Retrouvez The Blue Seeds
en Froggy's Session
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A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Breakfast songs de Too Soft

En savoir plus :
Le Myspace de Too Soft
Le site officiel de Radio Evasion

Crédits photos : Laurent Hini (Toute la série sur Taste of Indie)


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