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Interview  (Paris)  12 mai 2009

Dans la famille Kütu Folk, voici Damien alias Leopold Skin. Songwriter précoce et passionné, l’auteur du très inspiré Leopold Skin And The Blue Dandelions, nous parle musique, musique et musique… pour notre plus grand plaisir.

Est-ce que tu pourrais nous présenter Leopold Skin ?

Damien : Le projet Leopold Skin, c’est moi en fait. J’ai commencé à écrire des chansons il y a 5 ans environ. J’avais acheté une guitare acoustique. J’écoutais beaucoup de musique folk et j’ai commencé à écrire mes propres chansons et à tourner tout seul. Petit à petit, j’ai rencontré tout le monde. François de St Augustine je le connaissais avant, mais Alexandre du Delano Orchestra je l’ai rencontré juste à ce moment là. On a commencé à jouer ensemble et voilà. Leopold Skin, c’est principalement moi mais, les autres participent aussi.

C’est surtout sur scène que le groupe s’étoffe, non ?

Damien : En fait sur scène, j’ai plusieurs formations. Comme j’écris les chansons et que c’est très personnel, je n’ai pas vraiment un groupe mais ce sont plutôt des gens qui viennent et participent dès qu’ils peuvent. Depuis peu, j’ai un batteur qui s’appelle Olivier. Il y a aussi Bertrand de Pastry Case.

D’où vient ce nom Leopold Skin qui s’apparente d’ailleurs plus à un pseudo qu’à un nom de groupe ?

Damien : Je cherchais un nom pour ce projet en particulier, pas forcément un nom de scène parce que je ne pensais pas vraiment en faire… Je regardais les albums un peu de tout le monde, notamment un de mes albums préférés qui est Blonde On Blonde de Bob Dylan, sur lequel se trouve la chanson Leopard Skin Pillbox Hat. Je trouvais Leopard Skin cool mais le côté léopard, grrrrr, bof, du coup j’ai changé pour Leopold.

Comment as-tu appris la musique ?

Damien : J’ai pris des cours de clarinette quand j’étais jeune pendant 3 ans. J’ai beaucoup écouté de musique aussi grâce à ma sœur et puis en 2001 l’arrivée des Strokes, je trouvais ça génial. J’ai fait un peu mon chemin, je suis arrivé jusqu’à Bob Dylan et assez naturellement j’ai eu envie de prendre une guitare et j’ai appris comme ça. Ça fait maintenant 5-6 ans que j’en joue.

Tu as presque appris la guitare sur le tard. Quel âge as-tu en fait ?

Damien : 21.

Ah oui, non, en fait tu es encore très jeune ! En tout cas, tout s’est passé assez rapidement pour toi, puisqu’en 2005, tu as fait la première partie de Rufus Wainwright à Clermont, c’est ça ?

Damien : Oui, c’était vraiment tout au début que je commençais. C’est grâce à la Coopérative de Mai qui trouvait sympa de faire jouer un jeune qui débutait. En plus, c’était dans la grande salle ! C’était un rêve puisque c’était une salle dans laquelle j’avais vu plein de mes groupes préférés.

Tu as également joué avec The Fishermen Three à Clermont plus récemment.

Damien : Oui, c’est le groupe de Jack Lewis (ndlr : frère de Jeffrey Lewis), c’était il y a 3 ans. On a joué dans un rade assez pourri qui s’appelait L’Escapade, c’était un concert vraiment génial ! J’ai d’ailleurs gardé contact avec Simon, le chanteur, par Myspace. Il m’a dit qu’il voulait rejouer à Clermont mais à l’époque j’étais encore au Canada. Je lui avais donc dit que dès que je serai de retour, je lui organiserai une date. Donc ça s’est fait en janvier. Ils adorent jouer à Clermont en fait. Il y a toujours du monde et ils vendent toujours plein de t-shirts et de CDs, c’est toujours une super ambiance.

Tu as déjà sorti un disque avant celui-ci en 2006 ?

Damien : En fait j’en ai sorti plusieurs. Tout seul dans ma chambre comme ça, j’ai enregistré et j’appelais plutôt ça des recueils de chansons. C’était pas un disque parce que je voulais que mon disque soit plus réfléchi. Je faisais ça pour pouvoir garder mes chansons, ne pas les oublier et en faire un disque plus tard.

Tes inspirations pour l’écriture, quelles sont-elles ?

Damien : Ce n’est pas vraiment la musique qui inspire mes textes. Mais il y a la poésie américaine que j’aime vraiment, William Blake. La littérature étrangère en général, je lis en anglais, il y a des mots que je trouve vraiment beaux et je m’évade avec ces mots là. Les lieux aussi et les gens que je rencontre. Les moments, qu’ils soient tristes ou joyeux. En fait, ils ne m’inspirent pas immédiatement, mais quelques jours après. C’est vraiment un besoin d’écrire en fait. Les textes viennent toujours avant et la musique après.

Tu es souvent comparé, ou en tout cas ta musique, à Bob Dylan, Leonard Cohen, Neil Young. Ce sont de grands noms, c’est sûrement plaisant mais est-ce que c’est pas beaucoup de pression aussi ?

Damien : En fait, je ne pense pas qu’on me compare à eux, mais ce sont vraiment mes influences, c’est vraiment ce que j’écoute en fait donc le rapport est peut-être plus là. Leonard Cohen est l’un de mes songwriters préférés. Ce sont des noms que j’ai dû citer souvent donc, c’est peut-être facile à reprendre.

Tu disais que tu avais passé du temps au Canada tout à l’heure…

Damien : Oui, je suis rentré il y a 5 mois et je suis resté 1 an sur place.

C’est grâce à ce séjour que tu parles aussi bien anglais et que ton accent est aussi parfait ?

Damien : En fait, j’ai toujours aimé cette langue, elle m’a toujours touché. J’ai toujours beaucoup écouté de musique en anglais, j’ai toujours aimé écouter les paroles, essayer de les comprendre. Ce séjour au Canada a aidé, c’est sûr.

Que t’inspire cette aventure Kütu Folk avec tous tes potes ?

Damien : C’est génial, c’est vraiment incroyable. Avec Alexandre (ndlr : du Delano Orchestra), on en parlait depuis longtemps. Faire les choses nous-mêmes, comme les albums cousus main, c’est l’amour du bel objet. En plus, on a tout plastifié nous mêmes, mis les autocollants, les cartes dedans. Faire ça avec ses meilleurs potes, c’est génial.

Bon il y a aussi un côté chiant dans le fait de se gérer seuls, c’est le coup de pression lié à la vente des albums. Mais en tout cas, moi je le fais parce que j’en ai besoin, écrire, faire de la musique. Je ne cherche pas le succès et je cracherai absolument pas dessus si cela devait arriver, mais je ne vois pas ma vie comme ça. Ce qui est cool avec Kütu, c’est que ce n’est pas mon propre label à travers lequel je devrais me défendre moi-même, c’est notre label à nous tous et chacun défend aussi les projets des autres.

Il y a plusieurs semaines, vous avez tous joué au Nouveau Casino. Comment s’est passé ce concert pour toi ?

Damien : En fait, je trouvais ça un peu prématuré de jouer à Paris tout de suite à la sortie des albums, j’aurais préféré tourner un peu avant, surtout que j’avais pas joué depuis longtemps. Je n’avais pas non plus la formation que je voulais, certaines personnes au dernier moment n’ont pas pu venir, notamment mon batteur. Mon concert, je n’aurais pas voulu le faire comme ça. Mais j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer avec les autres, j’adore ça, donc c’était cool quand même.

Et votre tournée auvergnate, comment se passe-t-elle ?

Damien : Vraiment bien ! Parfois c’est vraiment n’importe quoi ! J’aime bien ça ! J’aime aussi le public parce que la plupart du temps, ce sont des gens qui ne connaissent rien de ce que l'on fait et du coup ils découvrent vraiment sans aucun préjugé. En plus les endroits dans lesquels on joue sont vraiment déments !

Et la scène clermontoise, tu la suis un peu ?

Damien : Oui puisqu’en plus, pour beaucoup, ce sont de bons amis. En fait avant de partir au Canada, je ne m’étais pas vraiment rendu compte de tout ça. Mais c’est en prenant du recul que je me suis rendu compte qu’il y a avait vraiment beaucoup de groupes, de scènes. En plus, en règle générale, il n’y a pas de guerre entre les différentes scènes. On connaît plusieurs personnes de la scène garage-rock, ils sont super cool, de la scène pop ou électro aussi. Ils sont tous super ouverts. On est assez fier de tout ça. Surtout qu’il y a encore plein de nouveaux groupes qui arrivent.

Qu’écoutes-tu en ce moment ? Y a-t-il des groupes, des artistes qui t’ont marqué ?

Damien : En fait, il y a eu une période où j’écoutais tous les classiques des années 60, Neil Young, les Byrds… Après je suis tombé dans la scène psychédélique des années 60 de la côte ouest, ensuite dans la musique folk traditionnelle, Woody Guthrie, puis dans le blues, j’ai vraiment écouté plein de trucs, pas vraiment des trucs récents en fait. Et au Canada, j’ai perdu mon lecteur mp3, du coup ce sont des amis là-bas qui m’ont filé leur musique et ça m’a permis de découvrir par exemple Phosphorescent que j’ai découvert avec Bon Iver, cette affiche était géniale. Ça a été la claque de l’année, j’adore vraiment Phosphorescent. Il y a un autre groupe aussi Beach House, j’ai réalisé il n’y a pas longtemps qu’il y avait une française dans ce groupe. Vetiver aussi, que j’écoute depuis pas mal de temps. J’ai découvert aussi un groupe de Vancouver qui s’appelle Black Mountain et le chanteur a un projet parallèle qui s’appelle Pink Mountaintops, j’écoute tout le temps, c’est rare que je sois aussi à fond dans un album ! Il y a aussi Jesse Sykes, de Seattle. Sinon j’adore Palace aussi, le premier projet de Will Oldham.

Sinon en ce qui concerne les concerts, j’ai vu Neil Young à Montréal , c’était un des concerts de ma vie. J’ai vu Daniel Johnston, aussi, une putain de claque !

Si tu n’avais que trois mots pour parler de ta musique, lesquels seraient-ils ?

Damien : (grand silence) Je ne sais vraiment pas. J’ai pas de problèmes à parler de mes influences, de la musique en générale mais de la mienne je n’y arrive pas !

Retrouvez Leopold Skin
en Froggy's Session
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La chronique de l'album Dossier Kütu Folk Records de Pastry Case - St-Augustine - Leopold Skin - The Delano Orchestra
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En savoir plus :
Le Myspace de Leopold Skin
Le site officiel de Kütu Folk Records
Le Myspace de Kütu Folk Records

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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