Fort d'un titre ultra-tubesque qui a fait le tour, encore un, de la planète internet, les petits poneys nantais sortent à la veille de l'été leur premier essai sur la longueur d'un album intitulé You need Pony Pony Run Run.
Alors plutôt chevaux de trait à l'endurance forcenée ou chevaux de courses éblouissants le temps d' un sprint ? Un peu des deux peut-être et c'est dommage.
La course en tête s'appelle "Hey you", tube que vous connaissez déjà tous et que l'on voudrait alors voir reproduite à l'infini sur l'album. Mais bourrin endurant parce que justement le groupe semble passer le reste du disque tête baissée afin de garder la même intensité et le même impact sur les autres morceaux et ça ne marche pas complètement.
"What I feel" semble poussif et pas forcément utile, "1997" sonne trop variétés des années 80 et l'ensemble s'avère parfois assez frustrant. "Girl I show" renoue avec le tubesque le temps d'un refrain mais ne percute pas autant sur la longueur de ses 3 minutes 20.
Pourtant, l'electro pop entrainante des Pony Pony Run Run est loin d'être mal foutue, les mélodies sont plaisantes et l'ensemble aux faux airs de 80's est sautillant et réjouissant à souhait comme "Out of control", "Walking on a Line" et "Hey you", joli trio qui ouvre l'album. C'est d'ailleurs de ces 2 ou 3 excellents titres que vient la déception à l'écoute de l'intégralité du disque. Tout est à la fois trop identique et trop éloigné.
Au rayon des bonnes surprises, on gardera donc les arrangements electro entêtants et efficaces et la voix parfaitement crédible dans le registre electro pop à connotation anglo-saxonne quelque part entre les Pets Shop Boys et... Philippe Katerine.
Malgré l'envie de trop bien faire qui, donc, n'aboutit pas toujours, You Need Pony Pony Run Run est un fort agréable premier album qui tombe à point nommé, juste avant les beaux jours pour être la bande son idéale des décapotables sur la Côte d'Azur afin de vous faire votre Out Run rien qu'à vous, cheveux aux vents et "Walking on a Line" à fond les manettes dans les hauts parleurs de la Clio 4 chevaux... euh poneys ! |