Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Phoenix - Adam Kesher
La Cigale  (Paris)  25 mai 2009

Phoenix se présente ce soir dans la capitale alors que leur nouvel album sort aujourd'hui même partout en France et en Europe. Pour les avoir vus deux fois précédemment sur scène (à Rock en Seine en 2006 et au Château de Versailles en Juin 2007), on savait les français capables de renverser les foules avec leurs petites bombes pop. Pour ne rien gâcher, l'écoute en boucle de l'excellent Wolfgang Amadeus Phoenix depuis une semaine laisse augurer d'un grand concert ce soir. On croise les doigts, mais on est confiant : le groupe ne nous a jamais déçus jusqu'ici.

Ce sont les jeunes bordelais d'Adam Kesher qui assurent la première partie. Après un premier morceau très accrocheur, la suite de leur set ne passionne pas vraiment. Pourtant, le groupe est très carré et joue avec ferveur son électro puissante. Ils se dépensent sans compter et délivrent un concert très énergique. Mais les mélodies font cruellement défaut, et on n'accroche pas trop avec la voix du chanteur, aux intonations proches de Kele Okereke (chanteur de Bloc Party).

Vient ensuite le moment tant attendu. Dans une ambiance indescriptible, Phoenix arrive sur scène pour entamer un concert qui restera quoi qu'il arrive comme l'un des plus marquants de l'année. Sans plus attendre, ils commencent par "Liztomania", premier single de leur nouvel opus – et assurément l'un des tubes de l'année. Non seulement c'est l'une des meilleures chansons qu'ils aient jamais composé, mais la version jouée ce soir est tout simplement énorme. Sans transition, ils se lancent dans "Long Distance Call" – très bon single du précédent album – avant que "1901" – autre extrait de Wolfgang Amadeus Phoenix – ne vienne tout emporter sur son passage.

En trois titres, tout est dit. C'est un groupe gonflé à bloc qui se présente devant nous, fort comme jamais et prêt à en découdre. Phoenix dégage une puissance de feu, bien aidé en cela par son batteur (le suédois Thomas Hedlund) qui, comme à son habitude, bat la mesure comme un roc et maltraite ses fûts pour notre plus grand plaisir. Plus qu'un groupe, les français sont une véritable machine de guerre.

Après deux piqûres de rappel bienvenues – "Run Run Run", une de leur plus grande réussite, et la puissante "Napoleon Says" –, le groupe ralentit le tempo et se lance dans l'épique instrumental trônant au milieu de leur dernier album : "Love Like A Sunset". Le morceau était déjà impressionnant sur disque, mais en concert il est effarant de voir à quel point le groupe retranscrit à la perfection cette longue et progressive montée en tension. Ce passage est vraiment révélateur de la qualité du groupe, affolant de maîtrise.

Puis Phoenix ravive la flamme des nostalgiques avec "If I Ever Feel Better", qui donne des fourmis dans les jambes (ndlr (blague de l'auteur) : on est à La Cigale) et que le public reprend en choeur. Sur "Rally" et "Lasso", le groupe maintient l'intensité au maximum avant de gagner le creux de la vague pour trois titres légèrement en retrait."I’m An Actor"– extrait du second album Alphabetical – dépoussière les oreilles mais convainc moins. "Sometimes In The Fall" – tirée du précédent et 3ème album It's Never Been Like That – reste plus qu'honorable, mais en-deça du reste de la setlist. De même "Funky Squaredance" – présente sur United, album fondateur du groupe –, bien que sortant du cadre, ne nous captive pas autant que les morceaux du début du concert.

Après ce dernier titre, le groupe dit aurevoir mais, devant l'ovation de la foule, décide de rester sur scène et de jouer les titres prévus en rappel sans plus attendre. Rarement on aura vu un groupe acclamé de la sorte, et les Versaillais semblent sincèrement émus par l'accueil phénoménal - et mérité - du public. La suite du show ne sera qu'une progressive montée en régime jusqu'à un final orgasmique : "Too Young", "Girlfriend", "Armistice" puis la tubesque "Consolation Prizes", à la suite de laquelle le groupe quitte la scène. Les six musiciens (Thomas Mars au chant, Deck D'Arcy à la basse, Christian Mazzalai et Laurent Brancowitz à la guitare, accompagnés en live par Rob aux claviers et Thomas Hedlund à la batterie) refont apparition quelques instants plus tard. La folie atteint alors son paroxysme sur "Rome", dernière chanson interprétée par Phoenix ce soir. Le groupe en propose une version grandiose, complètement foutraque, étirée en longueur et couplée avec des passages de "Napoleon Says". Thomas Mars n'hésite pas à plonger au coeur de la fosse pour un a cappela avant que ses comparses ne fassent reparler la foudre.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on ne resort pas déçu de leur prestation. Durant le concert, on attend chaque titre de Wolfgang Amadeus Phoenix avec une grande impatience, et au final ils furent les morceaux les plus réussis du concert. Le public connait déjà les paroles par coeur alors que l'album ne sort qu'aujourd'hui : il est en bonne voie pour devenir un classique. Seuls petits regrets de la soirée : une setlist un peu trop convenue, et l'absence de certains titres ("Fences", "North","One Time Too Many", "Love For Granted",...). Mais c'est vraiment pour chipoter, tant le groupe a tutoyé les sommets ce soir. Ce concert, servi par un son parfait, un très bon chanteur et des musiciens épatants, a été éblouissant de part en part. On s'en rappelera longtemps. Après cette soirée à La Cigale, Phoenix s'impose un peu plus encore comme l'un des groupes majeurs de l'année 2009. Une séance de rattrapage est dors et déjà prévue le 19 Octobre au Zénith de Paris. C'est la première fois que les français investissent le complexe parisien : le début de la gloire ?

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Lean that way forever de Ai Phoenix
La chronique de l'album The driver is dead de Ai phoenix
La chronique de l'album Phoenix de The Warlocks
La chronique de l'album I've been gone - Letter One de Ai Phoenix
La chronique de l'album It's never been like that de Phoenix
La chronique de l'album The lights shines almost all the way de Ai Phoenix
La chronique de l'album Wolfgang Amadeus Phoenix de Phoenix
La chronique de l'album I, Vigilante de Crippled Black Phoenix
La chronique de l'album Buffalo de The Phoenix Foundation
La chronique de l'album Ti Amo de Phoenix
La chronique de l'album Alpha Zulu de Phoenix
Phoenix en concert au Festival La Route du Rock 2004 (samedi)
Phoenix en concert au Festival Les Eurockéennes 2007 (samedi)
Phoenix en concert au Festival Garden Nef Party #4 (2009)
Phoenix en concert à La Malterie (samedi 21 mai 2011)
Phoenix en concert au Festival Les Vieilles Charrues 2013
Phoenix en concert au Festival Les Eurockéennes de Belfort #25 (2013) - Samedi
Phoenix en concert au Festival Rock en Seine 2013 (samedi 24 août 2013)
Phoenix en concert au Festival Beauregard #9 (édition 2017)
Phoenix en concert au Festival Beauregard #9 (édition 2017) - samedi 8 juillet
Phoenix en concert au Festival Les Vieilles Charrues 2017 - du 13 au 16 juillet 2017
Phoenix en concert au Festival La Route du Rock #28 (édition 2018)
Phoenix en concert au Festival Les Vieilles Charrues #31 (édition 2023)
L'interview de Ai Phoenix (Avril 2003)
La conférence de presse de Phoenix (août 2004)
Adam Kesher parmi une sélection de singles (février 2007)
La chronique de l'album Heading For The Hills, Feeling The Warm Inside de Adam Kesher
Adam Kesher en concert au Festival Les Nuits Secrètes 2008
Adam Kesher en concert au Festival FNAC Indétendances 2009

En savoir plus :

Le Myspace de Phoenix
Le Myspace de Adam Kesher
Le blog de Pierre Baubeau


Pierre Baubeau         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 24 mars 2024 : Enfin le printemps !
- 17 mars 2024 : le programme de la semaine
- 10 mars 2024 : En attendant le printemps
- 03 mars 2024 : une giboulée de nouveautés
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=