Cass McCombs n'a pas encore 30 ans que sort déjà son quatrième album.
Beau parcours depuis A de ce songwriter un peu lunaire qui n'a pas son pareil pour les mélodies graciles et touchantes aux orchestrations minimalistes. Dans la lignée de sa discographie passée, McCombs enfonce le clou et sa folk nonchalante est toujours ça et là teintée d'une pop douceâtre.
Ainsi le très beau "Dream come true girl" évoque l'Angleterre des 90 et Richard Ashcroft tandis que "Don't vote" rappelle plutôt celle des 80 et Lloyd Cole.
On sent également comme dans ses précédents disques l'influence, ou en tout cas des similitudes, de The Apartements et cela va sans dire de l'inimitable Monsieur Barrett pour cette discrète folie qui plane au-dessus de chaque composition. L'orchestration minimaliste (un peu de guitare, quelques percussions
nonchalantes) mettent vraiment en valeur la voix élégante et suave de Cass McCombs et vous vous laisserez emporter sans peine et avec un certain plaisir par les 11 titres de Catacombs.
Dire que "Prima donna" est meilleur que "Don't vote" ou que "Lionkiller got married" est plus touchant que "My sister ma spouse"
est bien difficile et, même quand McCombs se lance dans un slow un rien bluesy sur "Jonesy boy", l'adhésion est totale.
McCombs est en quelques sortes le chaînon manquant entre la musique de feu Elliot Smith et le fringant cowboy Will Oldham et ses chansons folk sauront sans peine vous charmer.
Reste à espérer que ce Catacombs n'est qu'un énième jeu de mots que le garcon affectionne particulièrement à en croire ses titres d'albums précédents et non pas un symbole signifiant qu'il enterre à jamais ses chansons. La source est trop belle pour se tarir. |