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puce Festival Les Eurockéennes de Belfort #21 (2009)
Presqu’île du Malsaucy  (Territoire de Belfort)  samedi 4 juillet 2009

Chaleur moite et suffocante. Le réveil sous la tente est pénible. Le mauvais temps prévu ne sera pas au rendez-vous et si le soleil empêche de finir sa nuit, il est quand même bien plus agréable pour profiter de la longue série de concerts qui s'annonce.

La programmation est très proche de la grille de clips de n'importe quelle abrutissante chaîne musicale. Pour cette journée de samedi, tout  est plus calme, plus pop. Certainement que les organisateurs ont voulu s'assurer la venue du plus grand nombre.

La journée commence par une sieste devant le groupe d’indie-pop-folk, You And You. Sous couvert de minimalisme mélodique et poésie du fond de l'âme, le groupe ennuie. On est loin des grands noms du folk dont ils se réclament presque comme leurs égaux. Cela venait de la voix sans identité ou de la mollesse des mélodies, je ne peux le dire. Une partie du maigre public semble toutefois apprécier. Passons.

A l'heure du goûter, je me dirige innocemment vers la suissesse Sophie Hunger. La voyant arriver seule armée d'une guitare sous le chapiteau, je commence à prendre peur et m'imagine déjà en train d'écouter à nouveau le même genre de musique insipide que précédemment.

Quelle erreur ! Le reste du groupe de Sophie arrive dès la deuxième chanson. Le tout prend alors une autre dimension. Les guitares sont parfois douces et folk, parfois clairement plus rock. Le trombone à coulisse qui les accompagne apporte une originalité et une saveur délicieuse aux chansons. Sophie quant à elle, chante à merveille, sa voix intimiste, tantôt douce, tantôt amère nous transporte. Sophie Hunger finit de séduire le public en interprétant une version magnifique de la chanson "Le vent l'emportera" de Noir Désir. Le set ne dure que trois petits quarts d'heure mais ce fut un régal.

20h pétantes. Du chapiteau émanent les premières notes de Tricky. Le pionnier du trip-hop est venu ce soir pour la deuxième date de sa tournée européenne.

La musique se propage doucement, les premières chansons sont une lente gradation planante, le style est résolument ambient électro. Tricky est presque effacé face à la chanteuse qui l'accompagne et elle nous enivre de sa voix. Il se contente de frapper le micro sur son torse nu tout en secouant les quelques dreadlocks qui parsèment le sommet de son crâne, et semble complètement absorbé par la musique. Alors que les boucles lancinantes commencent à lasser, Tricky sort de son apparente autarcie. Des morceaux du dernier album résolument plus rock font s'agiter le chapiteau. Le chanteur laisse le micro pour se jeter dans le public.

Porté par la foule, il slamme sur près de la moitié du chapiteau et revient de la même manière. La sécurité s'arrache les cheveux mais le public, lui, est enjoué par la performance.

Au final, Tricky a su capter son public malgré le côté un peu longuet de la première partie du set et ce, malgré l'absence d'images vidéos qui rendaient le spectacle difficile à apprécier depuis le fond.

Retour sur la grande scène, c’est au tour de la tête d’affiche française Olivia Ruiz de faire son show.

Sur le papier, la belle a pioché dans toutes ses influences musicales, folk, rock, chanson et jazz pour sortir son nouvel album, tellement qu’elle l’a écrit toute seule comme une grande, tellement qu’il est bien, tellement qu’il est composé par son mec, tellement qu’il est connu, tellement que c’est le chanteur de Dionysos.

Une fois sur le live, Olivia nous bassine une soupe pop indigeste au visage. Si les premiers rangs du public semblent très réceptifs à la performance, l’arrière écoute d’une oreille distraite et vaque à d’autres occupations.

Et ce n’est pas l’intervention de Mathias Malzieu, le chanteur de Dionysos pour une chanson qui changera la donne. C’est gentil, bien propret, très convenu. Le trop-plein de mièvrerie a raison de ma patience, je vais voir ailleurs si j’y suis. Je ne suis décidément pas fait pour le format radio.

Direction la scène de la plage, Nneka nous y attend. La situation ici est complètement différente. La plage est devenue une immense boite de sardines.

Flirtant habituellement entre soul et hip-hop, Nneka nous livre ce soir un concert orienté soul et afro-beat. Le timbre de sa voix fait fondre les cœurs et les musiciens qui l’accompagnent font secouer doucement les têtes. La justesse et la sincérité de Nneka transmettent une profonde émotion à la foule subjuguée.

La chanteuse nigérienne porte un grand T-shirt avec le message "Africa is the future", une mise en image des paroles engagées de ses chansons. Le concert file à toute allure et Nneka quitte la scène sous un tonnerre d’applaudissements.

A la surprise générale, Nneka va à l’encontre des impératifs des festivals et revient au bout de quelques minutes pour une dernière chanson, cette dernière nous permet de découvrir ses talents en tant que chanteuse hip-hop. La chanteuse disparaît pour de bon une nouvelle fois sous les acclamations de la foule.

En ces temps de crises, je vous propose de nous économiser du temps, de lecture pour vous et d’écriture pour moi. Ainsi je ne vous parlerai donc pas de la performance douteuse et pathétique de Peter Doherty.

Sur la grande scène, un autre spectacle s'affiche. Le très populaire Kanye West a fait le déplacement jusque dans le nord-est de la France. Le rappeur et producteur de hip-hop nous livre un show très visuel. Il manie l’art du bling-bling à la perfection et ferait passer notre président pour un petit bourgeois de province. En effet, la grande scène a été transformée en une immense mine de cristal ! Les murs, les enceintes, chaque volume a été décoré par d’énormes cristaux chromés. Un énorme écran géant diffuse tout le long du concert des images de cristaux en 3D couleur flaque d’essence. Les cristaux se répandent jusque sur les tenues des choristes ou sur les épaules de danseuses à demi-nu qui se contentent de prendre la pose immobile au pied du chanteur. Le chanteur perché sur son promontoire nous meurtrit les oreilles avec son vocoder lors des chansons "chantées". Les passages réellement  rappés sont déjà plus audibles mais le tout présente une forme très aseptisée.

Le public est nettement moins enflammé que le soir précédent. On n’en gardera pas un souvenir impérissable si ce n’est la scène totalement bling-bling.

La nuit est déjà bien avancée quand démarre le set de Yuksek sous le chapiteau. Le Dj compose un mix orienté dancefloor. Le beat est lourd et acéré et ne met pas deux minutes à mettre la foule en délire.

Bien que tout seul derrière ses platines, Yuksek arrive sans peine à faire exulter la foule et ne lui laisse aucun répit grâce à ses basses sursaturées.

Pour les moins aidés d’entre nous, des lights diffusent les rares samples de paroles des morceaux. Le nouveau nom de la french touch fait un malheur. Et lorsque Yuksek termine sa prestation, le public le salue à grand renfort d’applaudissements et de cris. L’homme part visiblement touché par l’accueil que lui a fourni la foule.

 

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En savoir plus :
Le site officiel du festival Les Eurockéennes de Belfort
Le Myspace du festival Les Eurockéennes de Belfort

Crédits photos : Vincent Courtois (Toute la série sur Taste of Indie) sauf 1: DR


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Nos chroniqueurs ont fait leurs devoirs à la maison cette semaine. On vous parle toujours de musique, de littérature et de jeux vidéo mais aussi d'expositions virtuelles, de cinéma et de théâtre en DVD ou en ligne. C'est parti, voici de quoi vous occupez en restant chez vous.

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"Où ça en est ?" de Ceylon
"Blossom" de Coralie Royer
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"Onkalo" de Julie Campiche Quartet
"Single carry me home" de Kokoroko
"The pain, the blood and the sword" de Lion's Law
"Five for five" de Michael Fine
"Mon étrangère" de Valentin Vander
et toujours :
"Ludi" de Chassol
"D'ombres" de Elodie Vignon
"L'univers" de Goodbye Moscow
"Single / Clip des champions" de Klub des Loosers
"Robert Schumann : L'hermaphrodite" de Laurianne Corneille
"A Milli" le podcast numéro 11 de Listen in Bed
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"It's only us" de Monophonics
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une comédie circassienne avec la captation de "La Nuit du Cerf" du Cirque Leroux
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"Le Gros, la Vache et le Mainate"
"Elephant Man"
"Dans les yeux de Jeanne"
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"Il y aura la jeunesse d'aimer"

Expositions :

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"Le Punk français" qui a fêté son quarantième anniversaire et "Le Disco français" toujours présent sur les dancefloors
le parcours virtuel sur le site du Petit Palais correspondant à l'exposition "Paris 1900"
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Cinéma :

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"Une île sur la Volga" de Iwan Lépingle
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