Le reggae vous connaissez ? Qui ne connaît pas le reggae qui a fait ressortir le globe terrestre d’écolier pour y localiser la Jamaïque ? Et bien certes, mais "avant le reggae il y avait le rocksteady ; avant le rocksteady, il y avait le ska et avant le ska il y avait le mento" qui constitue la musique jamaïcaine originelle et qui leur a légué leur élément essentiel qu’est l’afterbeat.

Nous y voilà. Le mento est une musique folk, qui trouve ses origines dans la Jamaïque rurale de la fin du 19ème siècle, à base de sonorités organiques et de percussions diverses : boîte à rumba, banjo, tambour à main, cuivre, sur laquelle étaient posées des paroles bucoliques et égrillardes qui racontaient la vie quotidienne des iliens.

Ce genre musical, qui a inspiré de nombreux groupes bebop américains, comme les Andrews Sisters dans les années 40, a connu ses heures de gloire dans les années 50 friandes de rythmes caraïbéens et a été exporté avec succès, avec quelques adaptations, par Harry Bellafonte. Musique de bal et de gigs, le mento a disparu avec l’urbanisation et les Sound system et a été relégué au rang de musique à touristes.

Mais aujourd'hui, la Jamaïque revient vers ses racines et exhume le Mento qui connaît donc un regain de popularité.

L’album Mento Madness regroupe un florilège des meilleurs morceaux qui ont été enregistrés dans l’un des premiers studios de Kingston créé par un marchand de disques Stanley Motta.

Voix brutes, parfois nasillardes mais toujours ensoleillées, effets percussifs rappelant les origines africaines, rythmes chaleureux et dansants, cette musique ravira les amateurs friands de rythmes caribéens.

Souhaitons lui le même parcours que Buena Vista Social Club