Voilà le deuxième album du quatuor anglais, après la révélation de l’année dernière Limbo, Panto et plusieurs EP acclamés par la critique. Le groupe s’est entouré, pour cet exercice toujours délicat, de l’ex-Dakota Suite Richard Formby pour produire un disque (et une pochette) plus sobre que le précédent, où la voix de fausset si particulière de Hayden Thorpe fait toujours des merveilles.
Dès l’ouverture, on se retrouve projeté dans l’univers étrange et séduisant du groupe, entre Pop, Glam, Rock et même Electro, où les guitares pour une fois n’ont pas le premier rôle. C’est d’ailleurs ce grand écart permanent, l’alternance de rythmes tribaux, de chœurs graves et de morceaux plus calmes, plus intimes, qui font tout le charme de l’album.
"Hooting and howling", premier single évoquant les Foals avec sa rythmique entêtante, est promis à un bel avenir sur le dancefloor et tranche avec la mélancolie qui se dégage des autres titres.
"All the King’s men" (et son clip très mystique) repose les jambes mais s’incruste encore durablement dans les têtes. Relégué en arrière plan, Thorpe laisse le chant libre à Tom Fleming pour un des meilleurs titres du disque.
Après un démarrage en fanfare (en trombe serait plus approprié !), l’album retombe un peu en intensité dès le diptyque "Two Dancers (i) et (ii)" avant de conclure en douceur avec les très beaux "Underbelly" et "Empty Nest".
La grandiloquence est toujours présente sur ce deuxième album (Hayden Thorpe en fait des tonnes et on a un peu l’impression d’être au Théâtre et souvent à l’Opéra) et on frôle parfois la caricature à force de grandes envolées lyriques ("This Is Our Lot"); malgré tout, l’ensemble reste étonnamment digeste et cohérent.
Ils font leur retour en France en novembre (après leur passage remarqué au festival des Inrocks 2008), donc à ne pas rater sur scène ! |