The Boxer Rebellion joue sur les plates-bandes de Muse et consorts, un rock pompier, ultra travaillé et produit aux petits oignons. L'objet musical est d'excellente facture et laisse augurer que ce groupe pourrait aller loin, jusqu'à remplir des stades même, pourquoi pas.
Union, leur deuxième album, débute avec "Flashing Red Light Means Go", titre qui n'a rien à envier à l'éloquence de leurs compatriotes de la bande à Mathew Bellamy, à la limite du plagiat vocal dans certaines intonations de Nathan Nicholson, chanteur de son état. Un titre où se mêlent pur rock et lyrisme éthéré, le tout étalé sur plus de cinq minutes, avec force nappes de guitares planantes. Malgré le fait que cette chanson soit très bien ficelée, l'impression de reproduire les schémas de leurs ainés peut paraitre un tantinet dérangeante.
Le reste de l'album est particulièrement homogène et les onze titres le composant sont autant de bons titres, sauf peut-être l'inégal "The Gospel of Gora Aldachi", sorte de tentative électro-rock-slow pour faire rêver les filles, assez peu réussi. En revanche, "Move On", "Evacuate", ont eux une énergie communicative, celle des chansons que l'on garde comme une bande originale mentale, personnelle.
Il parait évident que ces quatre jeunes britanniques réussiront à faire parler d'eux dans les prochains mois, en espérant que leur personnalité s’affirme un peu plus et décolle enfin de leurs influences encore très présentes. |