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Eats Music  (Barclay)  octobre 2009

Les albums "anniversaires"  ou les best of partent souvent d'une bonne intention mais ont le plus souvent un arrière-goût de lendemain de fête et de gueule de bois. C'est sympa voire enivrant sur le moment mais le plus souvent peu constructif. Dionysos se situe aux antipodes de ces plans fumeux, fêtant dignement ses 15 ans (16 en réalité) avec deux galettes pour le prix d'une (4 pour la version vinyle chaudement recommandée). Ici, nulle question de plats réchauffés à la va-vite ou de tambouille purement alimentaire cuisinée avec les restes de la semaine.

Avec Eats music, le combo de Valence ne nous invite pas aux soldes d'automne et ne racle pas les fonds de tiroirs crasseux. Appréhendée par le groupe comme un véritable album, cette nouvelle livraison discographique permet de mesurer l'empreinte réelle du groupe sur le paysage musical français. Peut-on parler de révolution ? Là n'est pas la question. On a souvent tendance à ne retenir que les concerts de ce groupe qui a fait des différentes scènes, petites et grandes, son terrain de jeu et d'expérimentation. Eats music permet ainsi de mesurer les chemins créatifs (de traverses le plus souvent) empruntés par le groupe. Tout ou presque est passé en revue.

Qu'il est bon de réécouter les première démos enregistrées en 1996 sur un 4 pistes. A cette époque, ces quatre garçons plein d'avenir (sans Babet) digéraient leurs influences anglo-saxonnes, prémices voire fondation de leur œuvre future. Je me rappelle avoir vu le groupe sur scène à cette période, par hasard et pour une poignée de francs, dans le cadre des Transmusicales. A leur montée sur scène, leur look digne d'un fan club de Nirvana (cf. les photos de l'époque) ne me laissait guère d'espoir sur le concert qui s'annonçait.  Mais voilà, dès les premières  note de "Wet", j'étais conquis, prenant réellement une claque dans la gueule et dans les oreilles. Ainsi, ces fameuses démos de 1996 ont un côté madeleine de Proust mais pas que...

Vous l'aurez compris, je ne peux guère être objectif avec Dionysos. Et la sortie de Eats music ne peut que me ravir. Soyons clair, cette nouvelle livraison dionysiaque  n'a rien du disque destiné exclusivement au fan inconditionnel (que je ne suis pas, n'étant pas dans la fanitude). Eats music au contraire est une invitation à (re)découvrir l'univers poétique de ce groupe créatif à l'imaginaire débridé.

Une des force de Dionysos est de ne pas radoter. Pourtant il serait tellement simple de faire prospérer un fond de commerce lucratif. Ce groupe affiche depuis toujours la volonté de donner un coup de pied dans sa propre fourmilière, de s'écarter des sentiers fléchés, de déstructurer ses morceaux, d'en proposer de nouvelles versions, de s'autoremixer en quelque sorte. Combien de versions de "Wet" toutes aussi jouissives les unes que les autres ?

Eats music illustre parfaitement les facettes complémentaires de ses géniteurs. Une invitation à feuilleter cet album de famille constitué de photographies musicales alternatives. Les versions démos préalables aux différentes sessions d'enregistrement ne sont aucunement des brouillons. Ainsi, certaines versions proposées n'ont rien de titres au rabais. On prend plaisir à découvrir la démo plus épurée de "Anorak"  ou la première mouture très jazzy de "Song for a Jedi" qui n'est pas encore le brûlot que l'on connaît.

Difficile de faire un tour d'horizon exhaustif de l'ensemble. Les reprises proposées (mais peut-on décemment parler de simples reprises) sont tout bonnement excellentes : "Rid of me" de PJ Harvey, "La cane de Jeanne"  de Brassens et "Thank you Satan" de Ferré). Les versions alternatives live et studio tout comme les inédits n'ont rien du simple habillage ou remplissage.

Eats music est une magnifique synthèse de l'univers de Dionysos. On mesure dès lors tout la difficulté de confiner dans une case ce groupe qui n'a de cesse de repousser les frontières musicales et artistiques. Oscillant en permanence entre rock, chanson, folk, jazz et hip-hop, anglais et français, l'intime et l'universel, l'épuré et le symphonique, ce groupe est tout simplement inclassable et indispensable. Sur la base de ce programme, je vote volontiers pour trois nouveaux quinquennats.

 

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En savoir plus :
Le Site Officiel de Dionysos


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# 2 février 2020 : Place aux crèpes

Finie la saison des galettes, place aux crèpes. Un début d'année placé sous le signe de la gourmandise. On se régale aussi de nouveautés au théâtre, au cinéma, au musée, chez nos libraires et disquaires. C'est parti pour le programme.

Du côté de la musique :

"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela
et toujours :
"Pesson, Abrahamsen & Strasnoy : Piano concertos" de Alexandre Tharaud
"Paris Beyrouth" de Cyril Mokaiesh
"Water is wet" de Theo Hakola
"Musique de chambre" de Le Noiseur
"Les identités remarquables" de Tristen
Interview avec No One Is Innocent à Saint Lô
Theo Lawrence et Mr Bosseigne au Fil
"La légende de Nacilia" de Nacilia
"C'est quoi ton nom ?" de Blankass
"Il est où le bonheur" 9ème émission de Listen in Bed
"Swin, A Benny Godman story" de Pierre Génisson, BBC concert Orchestra et Keith Lockhart

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Huis Clos" au Théâtre de l'Eepée de Bois
"Splendeur" au Théâtre 71 à MAlakoff
"Les Bains macabres" au Théâtre Athénée-Louis Jouvet
"Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ?" au Théâtre Gaité Montparnasse
"Marie des Poules" au Théâtre du Petit Montparnasse
"Uncanny Valley" au Centre Culturel Suisse
"Le Paradoxe sur le comédien" au Théâtre La Croisée des Chemins- Belleville
"Choses vues" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"C'est bizarre l'écriture" au Théâtre Les Déchargeurs
"Mamma, sono tanto felice" au Lavoir Moderne Parisien
"François Rabelais" au Théâtre Essaion
"Rien plus rien au monde" au Théâtre de la Contrescarpe
"Aimez moi" au Théâtre Les Déchargeurs
"La Lune en plein jour" au Théâtre de la Huchette
"Olivia Moore - Egoïste" à la Nouvelle Seine
"Mudith Monroevitz" à la Nouvelle Seine
les reprises :
"Le Voyage musical des Soeurs Papilles" à la Comédie des Trois Bornes
"Fausse note" au Théâtre de la Contrescarpe
"Cyrano" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
"La Passe imaginaire" au Théo Théâtre
"Jos Houben - L'Art du rire" à La Scala
et la chronique des autres spectacles à l'affiche

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour "Greco" au Grand Palais

Cinéma avec :

"La Dernière vie de Simon" de Léo Karmann
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto
et toujours :
"Le ciel à bout portant" de Jorge Franco
"Le prix de la démocratie" de Julia Cagé
"Les champs de la Shoah" de Marie Moutier Bitan
"Les rues bleues" de Julien Thèves
"Trois jours d'amour et de colère" de Edward Docx

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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