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puce Festival Les Inrocks tck tck tck 2009 (samedi 7)
Josh Weller - Amanda Blank - Fanfarlo  (Paris, La Boule Noire)  samedi 7 novembre 2009

Pendant que La Roux ne jouait finalement pas à la Cigale, il se passait des choses dans ses sous-sols, en l'occurence à la Boule Noire où se produisaient trois groupes plus ou moins attendus.

Le premier était sans doute le moins attendu et on s'en rendra vite compte, non pas que le public soit particulièrement dissipé par sa prestation mais au contraire bien trop passif au goût du jeune Josh Weller et son groupe, réclamant plus de bruit à plusieurs reprises pour enfin être comblé lorsqu'il fera participer le public à ses chansons.

C'est que Josh Weller a de l'énergie à revendre et il compte bien en dépenser un maximum sur scène, tout comme son batteur, plutôt costaud, dont les premières mesures assomment le public d'une overdose de décibels. Mais une fois habitué, on revient rapidement à nous et surtout à ce phénomène qui s'agite sur scène dans tous les sens avec sa veste blanche sortie tout droit d'un big band des années 60 et des chaussures à paillettes.

Physiquement, il ressemble à Sliimy, même cheveux rebels, même lunettes façon sécurité sociale, même air rieur et énergique. Évidemment personne ne se moque de son look puisque contrairement à Sliimy, il n'est pas français donc c'est normal d'avoir un lool exhubérant, c'est bien connu (tu comprends, London c'est tellement hype coco).

Musicalement, en revanche on est loin du funk ludique de Sliimy. Ici, c'est plutôt ambiance rock, rockabilly même sur les bords.

Les titres s'enchaînent à grande vitesse et Josh Weller de jouer de ses guitares ou de son glockenspiel plaisante et invective le public et ne tarde pas à séduire.

Ce jeune londonien devrait (et commence déjà) faire rapidement parler de lui, et c'est une des belles surprises de ce festival.

Il fait très chaud dans la Boule Noire, bien remplie lorsque débarque sur scène... un DJ. Un putain de DJ derrière deux platines et un mac plantés sur la scène comme seul "décor".

Le jeune homme fort sympathique nous annonce qu'il va mixer un peu en attendant, au tournant, la venue d'Amanda Blank. Ah bon ok. Allons-y alors, passe des disques mon grand, on va aller boire une bière... Ah ben non trop de monde, je reste donc accroché à mon bouchot comme une moule à sa crash barrière.

Résignons-nous alors à regarder le DJ faire danser la salle qui, en fait, ne fait que sagement attendre la suite. Chose étrange, Chris, notre nouvel ami DJ mixe en fait des titres qu'il lance en numérique de son ordinateur, sans jamais poser un disque sur les platines ou plutôt sans jamais changer les disques qui trônent sur les platines, s'en servant seulement pour ponctuer ses mixes de quelques scratch tout en jouant avec le pitch. Pire, lors du concert de Amanda Blank, le même DJ qui fera en fait office de groupe, ne changera toujours pas de disque. C'est le cas de le dire. Il aurait été plus honnête de passer une simple bande son.

La lady sûrement un peu gaga arrive sur scène dans une sorte de poncho Gogo Sport version pailettes (ou couverture de survie comme on m'a soufflé). La classe... Poncho que la demoiselle ne tardera pas à retirer pour découvrir une très légère et courte tunique laissant apparaitre une plastique plutôt agréable.

Malheureusement, ce sera un peu juste pour tenir tout un concert et malgré toute l'énergie déployée par la demoiselle sur la scène vide de la Boule Noire, arranguant un public peu réceptif qui lui répondra par quelques "salope" d'un goût douteux, il ne se passe pas grand chose.

Les chansons plutôt bien foutues sur disque tombent complètement à plat et l'ensemble ressemble finalement à un mauvais karaoké animé par une ancienne miss. Dommage même si on s'attendait tout de même à ne pas trouver Peaches sur scène.

La scène ayant été quasiment vidée, il faut désormais la remplir avec les nombreux instruments de Fanfarlo, le groupe le plus attendu de la soirée et de loin, par une Boule Noire remplie à craquer.

Et l'accueil est à la hauteur puisque le groupe reçoit une ovation, forcément exagérée, dès son arrivée dans les projecteurs (et la fumée) sans avoir encore joué la moindre note.

D'ailleurs, seuls trois membres du groupe sont sur scène, Simon, Cathy et le batteur pour une intro en douceur mais qui emballe aussitôt le public visiblement fait uniquement de fans de ce jeune groupe anglais très prometteur. Le groupe est alors au complet sur la petite scène de la Boule Noire et démontre tout son talent.

La pop aux airs de country de ce curieux groupe dont chacun ressemble à une sorte de colon religieux du far west avec quelques sommets du kitch atteint par les superbes chaussures bateaux et chaussettes du chanteur et le sublime pantalon rouge et chemisier Tergal à motif de la chanteuse-multi instrumentiste. Mais trêve de balivernes, tout le monde ne peut pas se looker comme, disons, Josh Weller et Amanda Blank, parlons musique. Et là, c'est aussi un festival et finalement, on se dit que cela va bien avec le look hétéroclyte du groupe.

Car si on prend le look chamaré de la demoiselle, associé à celui d'idiot du village souriant du chanteur et aux bras tatoués du bassiste, on obtient cette sorte de rock chatoyant, énergique, coloré et juste bordélique comme il faut pour ne jamais masquer les lignes de chants ingénieuses et surprenantes.

A l'image des Arcade Fire, le concert se déroulera dans une bonne humeur contagieuse et les musiciens joueront de multiples instruments avec un plaisir certain. On aura ainsi droit outre les guitares, basses et batterie incontournales à du violon, du xylophone, de la scie musicale, de la trompette, quelques percussions supplémentaires, j'en oublie sans doute. Il y a aussi le chant, souvent choral, mode du moment qui participe grâce aux jolies harmonies qui en découlent à cette ambiance bon enfant qui cache des titres loin d'être anodins et sacrément efficaces.

Fanfarlo est le groupe qu'il fallait voir dans ce festival, d'après les concerts auxquels j'ai pu assister bien entendu. Les jeunes anglais ont réussi la performance d'attirer ce soir un large public autour d'une musique de qualité. Gageons qu'un brillant avenir attend ces drôles de punk prolo et bobo à la fois.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album I Love You de Amanda Blank
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En savoir plus :
Le site officiel du festival Les Inrocks tck tck tck
Le Myspace de Josh Weller
Le Myspace de Amanda Blank
Le site officiel de Fanfarlo
Le Myspace de Fanfarlo

Crédits photos : David Didier (Toute la série sur Taste of Indie)


David         
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