Octobre 2009, The Dodoz (à ne pas confondre avec The Dodos) sort son premier album tant attendu. Un petit rappel du parcours atypique de ce groupe s'impose. Appelons ça un conte de fée électrique en terres françaises !
Il était une fois quatre jeunes, pas encore adultes mais plus vraiment ados, une ville rose appelée Toulouse, un producteur britannique et l'appel irréversible de la musique.
L'élément déclencheur de cette histoire est une démo envoyée en 2006 au concours CQFD et qui attire l'attention du producteur écossais Peter Murray (The Pogues, Négresses vertes...). Fort de cet intérêt, Murray file illico à Toulouse pour rencontrer ses jeunes padawans du rock fraîchement sortis des années lycée. En une répétition live, le producteur tombe définitivement sous le charme du combo et s'empresse de les emmener au studio du Manoir dans les Landes pour enregistrer les premières chansons, fondations du futur album. Petite anecdote croustillante, nos quatre loustics encore mineurs à l'époque, le tout se fait après accord parental ! Nous sommes en novembre 2007 et l'histoire s'accélère.
Fort d'un premier single, "Do you like boys ?", The Dodoz se forge rapidement une réputation en écumant les scènes françaises et en assurant des premières parties de haute-volée (Franz Ferdinand, Babyshambles...). Le buzz s'installe et ce au-delà de la Manche. Peu de groupes français (et de cet âge de surcroît) peuvent se prévaloir d'une tournée en Angleterre, d'une signature sur le mythique label Nude records (pour le single) et de diffusions sur la BBC.
Formé en 2004, le combo toulousain n'a donc pas perdu de temps en route. La sortie de leur premier album éponyme s'inscrit dans la continuité de cette ascension fulgurante. Direct et efficace dès les premières notes. Lorgnant du côté de la scène new-yorkaise, l'album vagabonde du côté du rock, de la pop et de la noisy. Insaisissable et intenable, le disque a la fraîcheur et la spontanéité de ses jeunes créateurs et fait preuve d'une incroyable maturité.
Menée de voix de maître par Géraldine (également à la basse), les trois garçons (Adrien à la batterie, Jules et Vincent aux guitares) ne sont pas en reste. Le groupe n'y va pas avec le dos de la cuillère, attaquant chaque titre pied au plancher. On peut citer les quatre fantastiques et tubesques : "Do you like boys ?", "Middle of the night", "Werewolf in love" et "Bet". Hypnotique, fiévreux, percutant et mélodique, telle est la recette.
Qualifiant le groupe de "Youth in it's purest form", les Anglais voient juste. Là où la plupart des groupes de leur âge (20 ans de moyenne) ont rangé guitares et jeans slims au placard, les Toulousains transforment l'essai. Surclassant l'ensemble de sa génération, The Dodoz nous offrent un excellent album voué à squatter durablement les platines. |