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puce Maxime Lavieville - Notre Dame de Paris
Interview  (Le Fil, Saint-Etienne)  19 novembre 2009

 

 

 

Le mercredi 25 novembre, le Fil ouvre ses portes à un projet pluridisciplinaire.
Ciné-concert, projection de Monsieur Bircolo et Notre Dame de Paris (première adaptation cinématographique de 1911) et représentation de l’harmonie municipale de Saint Etienne. Rencontre avec Maxime Lavieville, Compositeur des partitions musicales.

En quelques mots, le ciné-concert Notre Dame de Paris c'est quoi ?

C’est une création. J'ai écrit une grande pièce musicale de 40 minutes pour musique électronique et orchestre d'harmonie de 60 musiciens. Comme un orchestre sans les cordes. Il y a les instruments à vents et les percussions avec une partie  électronique qui est jouée en même temps que la partie harmonie sur le film, le tout est synchronisé au film.

C'est la bande son ?

Oui, c'est ça. On a fait la bande son du film qui est projeté et nous on joue.

Quelle est l'origine du projet ? Qui sont les acteurs, collaborateurs de la création ?

Olivier Colin (directeur du Fil), il y a un an dans une réunion sur les grands projets du Fil à évoqué l'idée qu'il avait envie de travailler avec la cinémathèque de Saint Etienne sur du vieux répertoire cinéma, sur de l'illustration de vieux films.En 1983, Gérard Vial, directeur de la cinémathèque de Saint‐Etienne, a retrouvé deux vieux films. C'est un peu le hasard. En retrouvant un des deux films, au début il croyait que c'était un documentaire et en le regardant il a vu que c'était de la fiction, que c'était la première version cinéma de cette histoire et que la ville de Saint Etienne en avait les droits. Alors par quel hasard, quel imbroglio, j'en sais rien. C'est la première version cinématographique de Notre Dame de Paris, de 1911 réalisé par Albert Capellaniet un autre petit court métrage qui s'appelle Monsieur Bricolo de Charley Bowers ( USA 1926) d’une durée de 25 minutes sur lequel là, je vais jouer tout seul. Donc, Olivier m'a proposé de travailler avec des musiciens et un compositeur. Il avait déjà monté un projet avec l'harmonie de Saint Etienne, projet de rencontre avec l'orchestre national de jazz,  il y a deux ans. Voilà, j'ai accepté. Eric Varion, chef d’orchestre de l’Harmonie municipale de Saint Etienne était content qu'on lui propose de travailler sur d'autres choses. Donc voilà, tout ça  s'est fait assez rapidement avec tous ces gens là. Et donc les acteurs du projets sont
La Limace (Le Fil), la Cinémathèque municipale de Saint-Etienne, le Conservatoire à rayonnement régional Massenet, l’Harmonie municipale de Saint-Etienne, la Fédération des Sociétés Musicales de la Loire, le Centre musical Massenet, Riorges, Firminy. Et aussi la Sacem et le Conseil Général de la Loire.

Travailler avec 70 musiciens de l'harmonie, transformer, décloisonner leur travail habituel, cela a été simple ?

Oui, ça c'est bien passé. Tu sais, moi j'ai travaillé, je leur amené des partitions. Ce n’est pas la musique qu'ils jouent et en même temps, je ne sais pas exactement ce qu'ils font habituellement. Je sais qu'ils ont fait un projet avec le festival de jazz de Rive de Gier où ils ont travaillé avec un compositeur italien un peu "loufoque". Ils étaient déjà dans une direction différente du travail des harmonies avec un répertoire classique qu'ils joueraient pour le 11 novembre ou quelque chose comme ça. Après je pense que leur chef est quelqu'un de très ouvert qui leur amène surement des choses très différentes. Bon, ils n'avaient peut être jamais fait de projets avec l'électronique ou des matériaux plus actuels. Je ne sais pas. Je pense que ce n'est pas moi qui les ai sorti de leur pratique. Je leur ai proposé une autre pratique, différente peut être de ce qu'ils avaient pu faire jusque maintenant. Mais je pense qu'ils avaient déjà parcouru des chemins différents avant. Je pense. J'ai l'impression. Et des réticences, non. J’en ai pas senti. A chaque rencontre, ils venaient bien me voir à la fin.  C'était bonne ambiance. Là, on va avoir deux énormes jours de travail, samedi et dimanche et  lundi pour la générale.
Je pense que là ça va être encore un nouveau temps où va se voir plus longtemps. Parce que jusque à présent, j'y allais pour une heure et demie. On répétait le soir, dans des temps limités. Là, je pense qu'il va y avoir des temps d'échanges plus intéressants, où j'aurais surement d’autres retours. Mais en tout cas, pour l'instant, ils sont déjà hyper intéressants.

Et pour les séances de travail, les répétitions elles se faisaient comment ?
En présence du film ?

Non, jamais. Enfin, par encore.

Ils ne l'ont pas vu  ?

Non. Je leur ai fait des exports de mon travail que je leur avais mis sur internet pour qu'ils voient des passages avec la musique que j'avais composé. Je leur ai aussi montré mais juste sur l'écran d'ordinateur deux des morceaux. En même temps sur scène, le film, ils ne le voient pas. On a l'idée, avec une équipe qui fait de la prise de vue de filmer la représentation. La musique a été ici enregistrée dans les studios, on va donc pouvoir faire un montage DVD. Les musiciens de l'harmonie auront la musique qu'ils ont joué avec le film. C'est difficile de jouer, tu ne peux pas regarder la projection, il faut suivre le chef. Pendant 40 minutes c'est hyper rythmé.

Pourquoi avoir choisi Monsieur Bricolo (court-métrage américain de 1926)  en première partie de Notre Dame de Paris ?  Y a-t-il un lien ?

Non. C'est la cinémathèque qui nous a proposé les deux films dont elle avait les droits. Le premier c'est donc Monsieur Bricolo, un film burlesque, un peu pré Buster Keaton, plus court en durée, même si ça va être plus speed que Notre Dame de Paris, peut être plus fatiguant pour l'auditeur. Je le joue tout seul. C'était plus intéressant de le jouer en premier. C'est une petite forme pour après proposer une grande forme, un peu comme avant dans les cinémas, tu avais un court film et après tu avais le film même si les rapports de durées sont pas les même. C'est à l'ancienne!

Notre Dame de Paris et Monsieur Bricolo ont ils prévu de voyager en dehors du territoire ligérien ?

Déjà, là on va aller jouer à Firminy et à Riorges. Je pense qu'on peut avoir des ouvertures avec les fédérations d'harmonie. Olivier Colin avait dans l'idée que la partition puisse être après utilisable par d'autres. En fait, tout va dépendre du résultat de comment c'est perçu, du retour des gens. Olivier avait aussi cette idée du DVD de l’histoire de cette création, avec des prises de vues, des enregistrements, les répétitions filmées, le travail final va être aussi filmé, le ciné concert aussi, donc après on aura de la matière pour peut être en faire quelque chose. Après on travaille avec des amateurs de 16 ans à 75 ans, 70 personnes,  trouver les opportunités de se déplacer, c'est compliqué.  Moi, j'avais d'autres idées, si la partition était vraiment bien accueillie, peut être le remonter sous une plus petite forme instrumentale. J’ai aussi une envie et ça fait un petit moment que ça me trotte, c'était de faire du cinéma en plein air dans les villages etc … donc,  voilà, c'est l'idée, ça ouvre peut être à d'autres projets. En tout cas, on verra  ce qu'il va se passer mercredi, comment c'est reçu, perçu,  et on verra après ce qu'il se passe.

Y'a t il d'autres projets de cet ordre, expérimentaux, différents pour toi, pour le Fil ?

Il va y avoir un projet avec des gens de Grenoble où je suis associé. C'est un cinéaste qui s'appelle Lionel Palin, qui avait entre autre travaillé sur un projet avec Broadway et avec la Fabrique (Résidence d'artistes). Donc, il travaille avec une danseuse. Ils ont proposé au Fil trois pièces différentes, leur duo plus, à chaque fois un musicien invité. Donc, il va y avoir Willy qui fait du Beatbox, Hélène Peronnet, chanteuse, qui fait du chant contemporain et moi.  C'est des projets de création. Voilà, c'est des projets création et collaboration avec le Fil et la Fabrique, sur des idées de voir autre chose, faire autre chose. Ce que je trouve intéressant sur Notre Dame de Paris, c'est qu'on fait une scolaire.
Il y a plein de classes d'écoles et collèges de Saint Etienne et la région qui viennent voir le ciné-concert en après midi. Et du coup, c'est aussi dire que le Fil c'est pas que pour les jeunes de 16  à 25 ans, puisque j'en ai 34 !  C'est proposer des choses qui ont des sonorités particulières, des choses particulières mais qui pourront aller du plus petit au plus âgé, toucher des gens  qui ne se seraient peut être pas dit que le Fil avait ce genre de projets. Mais il ne faut pas être prétentieux non plus. C'est juste dire que voilà, le Fil c'est pour tout le monde. Même si on est dans les musiques actuelles, elles sont tellement vastes que on ne peut pas se limiter à la chanson française, au rap, à la pop, au jazz.  C'est plein plein de choses. Pour moi, c'est tout ce qu'il se fait maintenant en fait, de la musique contemporaine à la musique expérimentale. Tout ce qui fait aujourd'hui. Même je pense, un compositeur dit classique qui composerait une œuvre aujourd'hui, serait dans la musique actuelle !

Et pour finir, pour toi, qu'est ce que ce travail de création,ce mélange de deux disciplines, cinéma et production musicale et l'anachronisme entre le son et les images, cette expérience t'ont apporté ?

Alors, ce qu'il me paraît vachement intéressant, c'est que moi, j'ai envisagé le film comme une partition. Pour moi, c'était une partition. Et il a fallu que je retranscrive cette partition en musique. Voilà, j'avais un conducteur et sans  tomber dans le cliché hollywoodien etc… des  grands films machins, avec des gros orchestres et tout. C'était vraiment essayer de tomber, d’être juste avec une partition qui n’était pas du papier mais qui était visuelle. Et moi, j'ai vraiment travaillé sur l'image. J’ai composé sur l'image. Je visionnais et j'essayais d'imaginer des essais, des ambiances, des choses à écrire pour l'harmonie, qu'elle puisse jouer. Inventer des thèmes par rapport à l'image. Je retranscrivais musicalement ma perception, mes émotions par la musique.

J’ai fais de la musique pendant trois mois de manière totalement intensive. Et puis, c'est vrai, j'avais jamais composé  pour autant de  musiciens, et ça m'a demandéune certaine organisation, une façon de faire qui était complètement nouvelle, rien que d'imaginerle résultat, qu'est ce que j'avais envie qu'il soit et dans mes méthodes de travail, mes manières, parce que avant j'ai toujours travailler qu'en  groupe, sans  jamais composer vraiment pour les autres. J'ai toujours travailler avec des gens et chacun composait et puis voilà, dans une  dynamique de groupe, même si le groupe était grand et là j'étais tout seul, à choisir, décider. J'étais vraiment dans la prise de décision dans le choix du début à la fin. La masse de boulot était assez impressionnante, c'est pas le tout de composer, après, il faut aussi écrire toutes les partitions et ça c'est un sacré travail, pas forcement évident. Pour moi, ce qui est compliqué aussi, quand tu composes pour plein d'instruments comme ça, il faut pouvoir l'entendre dans ta tête donc, il y a un moment où c'est fatiguant. C'était à la fois pas forcement simple puisque c'est difficile d'être tout seul et en même temps c'était assez jouissif.  Je suis assez content. On verra pour le public !

 

En savoir plus :
Le site du Fil

Crédits photos sauf 1 et 2 :
Eric Ségelle (répétitions de l’harmonie municipale, samedi 20 novembre au Fil)


Nathalie Besset         
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