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Flèche d'or  (Paris)  lundi 14 décembre2009

En m'approchant dans le froid mordant, je me réjouis de revenir à la Flèche d'Or, ce temple où l'on venait vénérer toutes sortes de musique, gratuitement, et qui vient de rouvrir, après de longues et chroniques périodes de fermeture plus ou moins administrative.

J’y suis…

Il y a la queue, il faut dire que la programmation est digne des grands soirs, pour ce concert privé organisé par Oui FM. En attendant mon tour, je jette un œil réprobateur en face, au Mama Shelter, l'hôtel hype, avec son brunch bobo et ses voituriers, qui a poussé là, en face, et que je ne peux m’empêcher d’associer à la fermeture de la Flèche d’Or, au propriétaire commun.

J’aimais bien moi l’immonde parking graffité qui se trouvait là avant, tellement plus underground, tellement plus populaire, tellement plus rock’n roll... Mais trêve de mauvaises pensées, la mythique salle est de retour, toujours nichée dans son ancienne gare, dominant les voies de la petite ceinture parisienne. L’avisé multiproprio semble avoir gardé l’esprit du lieu, musical, audacieux et pas cher, plutôt que de s’aligner sur le hôtel design(ed). Y aurait-il pour une fois une volonté de mixité sociale dans l’air ?

Pas sûr, me dis-je cinq minutes plus tard, en pénétrant dans le temple, qui a bien changé ma foi. En haut, les coursives des DJ, VJ et autres ingés ont disparu comme la sculpture suspendue. En bas, le bar s’est écourté, les miroirs chers à notre photographe se sont évanouis, les verres sont consignés, l’espace du fond est bouché. Tout est noir, sobre, propre, capitonné presque, rapport à la nouvelle insonorisation. Seule reste la scène immuable, et ça tombe bien car nous sommes venus pour ça.

Du coin de l’œil, nous apercevons le couple Humeau qui débarque, nature, parmi nous, mais avant eux, il est prévu une flamande révélation dans la boîte noire où nous sommes.

20h30, ça commence, les deux Belges déboulent, nous lançant leur tube en pleine figure : "Love, love is on my mind". Ils tournent bien, Dries Van Dijck, batteur, écrasant ses caisses avec puissance, et Jan Paternoster chanteur, faisant tourner ses guitares à chaque morceau ou presque. Maigre et inspiré, il se donne des airs et une voix d’Iggy Pop, parfois.

Sur scène, ils ne sont que deux, les Black Box Revelation, sans basse, mais là, ils remplissent bien l’espace, certes restreint, de notre Flèche. Les morceaux phares du premier album, "Gravity blues" et "I think I like you", se laissent aller à des variations interminables et laissent place à quelques extraits d’un deuxième opus, dans les bacs en février 2010, qui s’annonce prometteur. C’est bon, c’est court, et c’est à suivre !

Pendant l’interminable interlude, on recroise les Humeau, sur scène cette fois, pépères, pour la balance. Je lève les yeux, il est encore là le grand rideau rouge, c’est peut-être tout ce qui reste de la déco d’avant, mais il n’est pas tiré, et c’est plutôt sympa de voir s’installer ceux pour qui le public est venu, ça se sent.

Voilà, c’est parti pour un concert privé d’Eiffel, de retour après une longue absence, surtout pour ceux qui, comme moi, n’avaient pas adoré leur troisième album. Mais bon, il parait qu’ils ont tourné la page, claqué la porte d’EMI, pour PIAS, le label indépendant.

D’emblée, ils nous plongent dans leur quatrième opus, démarrant sur "Minouche" et le "Cœur Australie". Ils en joueront sept, une bonne moitié du set, et je réalise qu’Eiffel a un nouveau public : la jeune femme derrière moi, qui connait par cœur les nouvelles paroles, semble tout ignorer de "Il pleut des cordes" ou de "Sombre". Et pourtant, c’était en l’an 2001, sur leur deuxième album, mon préféré.

Sur "Tu vois loin", je me relaisse surprendre par la ligne de basse – Tiens, c’est Estelle qui s’y colle maintenant, ça lui va bien – et par la litanie entêtante de la guitare. Mais au fait, ce nouveau guitariste, il ressemble à quoi ? Pour le coup, on le croirait sorti du Mama Shelter avec ses baskets noires et blanches – les Humeau vont plutôt en docs – sa frange qui cache ses lunettes, et son instrument qu’il porte bas. En vérité, Nicolas Bonnière donne du bon rock et il sort de Dolly.

Avec le retour de l’autre Nicolas, le batteur des débuts, c’est un groupe bien rodé qui nous plonge dans leur album avec la très politique chanson qui lui donne son nom : "À tout moment… la rue… peut aussi dire non". Non comme un oui, au chanteur chevelu ! Pour un peu, on entendrait la voix de l’illustre Bertrand qui se faufile dans les chœurs.

Tout irait pour le mieux, s’il n’y avait pas un problème de retour. Romain ne s’entend pas, finit par se plaindre et se fatiguer.

Aussi ne reviennent-ils qu’à reculons quand on les rappelle, pour nous servir un joli "Search and Destroy" emprunté à Iggy Pop, encore lui. Ils sont désolés mais ils filent pour de bon. On les rappelle, hype, hype, mais non, c’est fini.

Pourtant, un coup d’œil sur la playlist scotchée sur scène me confirme que c’est bien "Hype" qu’ils avaient prévu, et "JVPC" pour un éventuel second rappel... JVPC ? Ha oui ! "Je voudrais pas crever", le poème de Boris Vian. Dommage, je réalise au passage qu’ils n’auront finalement rien joué de leur premier album.

Merci la Flèche d’Or ! T’aurais pu assurer un peu plus côté ingénieur son, pour tes invités de marque ! Eux, c’est certain, ils sont de retour.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Black Box Revelation
Le Myspace de Black Box Revelation
Le site officiel de Eiffel
Le Myspace de Eiffel

Crédits photos : Laurent Hini (Toute la série sur Taste of Indie)


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# 5 juillet 2020 : Un avant goût de vacances

il fait (presque) beau partout, on sort un peu de chez nous, on voit nos amis, on pense aux vacances. Chez Froggy's on continuera tout l'été à vous alimenter en culture mais ce sera peut être un peu plus calme. En attendant, voici le sommaire et bien sûr le replay de La Mare Aux Grenouilles #5 !

Du côté de la musique :

"Les îles" de Benoit Menut
"Echange" de Brussels Jazz Orchestra, Claire Vaillant & Pierre Drevet
"INTENTA experimental & electronic music from Switzerland 1981-93" par divers artistes
"Jimmy Cobb" mix #19 de Listen In Bed
"Chausson le littéraire" de Musica Nigella & Takenori Nemoto
"Alessandro Scarlatti, il Martirio di Santa Teodosia" de Thibault Noally & l'Ensemble Les Accents"
et donc La Mare Aux Grenouilles numéro #5 avec la liste de ce qui a été abordé et le replay.
et toujours :
"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"La Putain respectueuse" par Gérard Gélas
"Dracula Asylum" par Felicien Chauveau
"L'Homme qui rit" par Gaële Boghossian
"Cage" par Jacques Bellay
"Kyste" de et par Eloïse Hallauer et Camille Soulerin
et une pépite : "Jimmy's blues" de James Baldwin par Nicolas Repac et Anouk Grinberg
du théâtre moderne :
"Vient de paraître" d'Edouard Bourdet par Jean-Paul Tribout
"La vie de Galilée" de Bertold Brecht par Eric Ruf
le répertoire classique par la Comédie français d'hier et d'aujourdhui :
"Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais
"On ne badine pas avec l'amour" d'Alfred de Musset
Au Théâtre ce soir :
"Les Petits oiseaux" d'Eugène Labiche
"La Reine Blanche" de Barillet et Grédy
"Les Petites têtes" d?André Gillois
des comédies :
"L'Opération du Saint-Esprit" de Michel Heim
"Jeux de mots bêtes pour gens laids" autour de textes de Bobby Lapointe
"Pochettes Surprise" de Jacky Goupil
du côté des humoristes :
"Jean Luc Lemoine - Au naturel"
"Moustapha El Atrassi - Second degré"
du théâtre visuel avec "L'Avare" par la Compagnie Tàbola Rassa
et enfin du théâtre lyrique avec"Ercole Amante" de Francesco Cavalli par Christian Hecq et Valerie Lesort

Expositions :

les réouvertures de la semaine :
le Musée d'Art Moderne dela Ville de Paris avec les collections permanentes de "La Vie Moderne" dans sa nouvelle présentation et la salle Matisse
le Musée Rodin
le Musée national des Arts asiatiques-Guimet
le Musée Cognacq-Jay et le Musée du Louvre
et les expositions en "real life" à ne pas manquer :
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières

Cinéma :
en salle "L'Envolée" de Eva Riley
at home avec :
du thriller :
"La Isla minima" de Alberto Rodriguez
"La Onzième heure" de John Lyde
de la romance :
"La revanche d'une blonde" de Robert Luketic
'"Aime-moi comme je suis" de Stephan Meyer
"Coup de foudre en cuisine" de James Hacking
du drame :
"L'ombre du doute" d'Aline Issermann
"Tout va bien on s'en va" de Claude Mouriéras
"Henri" de Yolande Moreau
Ciné-Club français des années 60 :
"L'Insoumis" d'Alain Cavalier
"Le Chien" de François Chalais
"La Voleuse" de Jean Chapot
"Les Ennemis" d'Edouard Molinaro
et des raretés :
"Le Champignon des Carpathes" de Jean-Claude Biette
"King of the White Elephant de Sunh Vasudhara

Lecture avec :

"Isabelle, l'après midi" de Douglas Kennedy
"Les ombres de la toile" de Chris Brookmyre
"Oeuvres complètes II" de Roberto Bolano
"Un été norvégien" de Einar Mar Gudmundsson
et toujours :
"Be my guest" de Priya Basil
"De Gaulle sous le casque" de Henri de Wailly
"La faiblesse du maillon" de Eric Halphen
"Les jours brûlants" de Laurence Peyrin

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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