Après nous avoir longuement fait attendre entre 2006 et 2009 en sortant parcimonieusement quelques singles bien sentis et quelques remixes, notamment de l'album Mr Beast de Mogwai, Errors avaient enfin sorti leur premier album il y a un an pour notre plus grand plaisir, It's not something but it is l.
Le rythme semble s'etre accéléré puisque voici déjà le deuxième album des trois Ecossais, devenu quatre avec l'arrivée d'un batteur venu compléter l'équipe dès la sortie du premier album.
Ces petits protégés de Mogwai arrivent donc sur nos platines avec Come down with me, toujours sur le label de leurs parrains de toujours, Mogwai, a qui leur destin semble lié tant par le label que par les acointances musicales.
En effet, la musique des Errors puise largement dans celle des princes du post-rock et en complète tout un pan non exploré en lui adjoignant une couche electro dance kitch mais élégante (si, si c'est possible).
Si chaque titre n'est pas démesurément long, c'est-à-dire tout de même un 4 minutes de moyenne mais sans morceau épique de 15 minutes façon "My father my son", les morceaux restent intimement liés et construits de facon très post-rock, c'est-à-dire en développant chacun son univers qui se construit comme une histoire bien que l'ensemble du disque soit instrumental.
D'emblée, le mélange du rock et de l'électronique se fait entendre avec le très réussi "Bridge or cloud ?" et ses sons de synthé un peu vieillot qui se posent en couches successives tout au long du morceau durant lequel apparaissent batteries et guitares qui ne nous quitteront plus.
De "Supertribe" et sa voix off en français dans le texte, très dansant à "Sorry about the mess" plus noir et dépouillé, et pour le coup très "Mogwai-like", Errors fait un sans faute sur ce Come down with me. Nul doute que nous suivrons volontiers le groupe là où il le souhaite, accompagné de cette bande son post-disco (inventé des tendances, ça fait branché) aussi efficace qu'addictive.
Pas d'erreurs, Errors est le groupe qui vous fera enfin aimer le post-rock mais qui ravira les fans en proposant une alternative fraiche et tamentueuse aux sempiternelles décharges de décibels.
Si Mogwai restent les princes, disons qu'Errors c'est les sieurs...
PS : non je ne suis pas spécialement fier de ce jeu de mot. |