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puce Silvain Vanot - JP Nataf
Grand Mix  (Tourcoing)  jeudi 11 mars 2010

Cinq années après la sortie de son premier album solo Plus de Sucre, JP Nataf, l’ancien chanteur des Innocents, présente sur scène Clair, deuxième album franchissant un seuil dans la quête de perfection pop.

Sur la scène du Grand Mix, le chanteur français a offert près de trois heures de concert. Si nous tenons compte de l’enthousiasme des musiciens, l’humour avec lequel ils ont effectué les transitions, on peut comprendre ce plaisir, rare, que l’on peut avoir en allant à un concert.

Parce qu’il n’est pas nécessaire de bien connaître le groupe pour prendre ce plaisir : souvent – admettons-le – nous sommes déçus de voir se répéter le contenu exact des disques de tel groupe.

Mais un concert exige avant tout un dialogue entre artiste et public, et JP Nataf et Silvain Vanot (en première partie) ont démontré avec brio la chaleur que pouvait apporter cette ouverture.

Anecdotes, clins d’œil aux fans, improvisations musicales furent les ingrédients nécessaires pour passer une soirée placée sous le signe de la poésie. Car il ne faut pas oublier la qualité d’écriture de ces deux artistes importants de la scène nationale.

JP Nataf précise sur scène l’équilibre entre mélodie et texte, en donnant à ses chansons de l’ampleur. Avec les Innocents, il parvenait à mélanger rock et variété, assez simplement, ce qui conférait à ses chansons une certaine immédiateté.

Aujourd’hui ce geste est affiné : la notion de variété est remplacée par le souci de perfection pop, ce qui n’est pas pour nous déplaire, à l’heure où l’on désigne comme groupe pop tout groupe susceptible d’enchaîner facilement les clichés mélodiques − clichés évidemment poursuivis par les groupes à succès actuels (disons 80 % des groupes répertoriés dans les magazines spécialisés).

Nataf, depuis la séparation de son premier groupe, évolue dans une relative discrétion, le poussant à faire ses preuves à nouveau, quitte à aller chercher la liberté dans cette faculté de réécrire le format pop. Déstructurant la contrainte du couplet / refrain, il parvient ainsi à composer des chansons audacieuses, dont les paroles semblent issues de procédés d’écriture automatiques qui peuvent faire penser au style de Jean-Louis Murat.

Exemple de ce procédé : "Hilare, il a l’air pour l’heure hilare / il dort, à ça il n’a pas de mal". Allitération amusante, suivie par la suite : "il tête, il allaite, il guette ce qui le guette, ce qui le botte, allongé sur sa paille". Jeux de sonorités qui donnent à cette musique un caractère fluide. On retiendra de cette longue prestation, les chansons remarquables que sont "Seul Alone", "Jean-Christophe", "La Grande Ourse", "Myosotis".

Silvain Vanot en première partie a joué la presque-totalité de son dernier album, Bethesda, sorti l’année dernière. Interprétation sobre, dans la continuité de ce qu’avait l’habitude de nous présenter le chanteur au XXème siècle (pour reprendre son expression). L’isolement apparent du chanteur, qui a attendu huit ans avant de sortir son album − période de retrait lui permettant de s’extraire de l’industrie musicale qu’il estimait de plus en plus faussée − explique son refus de la moindre contrainte de temps.

Sur scène, j’ai été surpris par sa grande tranquillité, la lenteur puissante avec laquelle il change d’instruments, ajuste son harmonica ; lenteur de rythme surtout apportant à l’ensemble une profondeur. Par cette dynamique ces chansons gagnent en précision, exprimant aussi une sécheresse digne du meilleur Neil Young (influence majeure et jamais démentie de Silvain Vanot).

Mais la gravité des textes, appuyée par leur caractère elliptique  − qui correspond à un degré au-dessus du dépouillement – ne se départit par d’un humour noir, comme sur "Implacable" dont on peut reprendre les premiers mots : "J’aimerais coucher avec toi / Pour me venger de ton père / (…) Parce que ta mère est trop vieille…". Vaste programme de la part d’un auteur qui n’a rien perdu de sa verve, ni de sa force poétique.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Silvain Vanot
Le Bandcamp de Silvain Vanot
Le Facebook de Silvain Vanot
Le Myspace de JP Nataf

Crédits photos : Cédric Chort (Toute la série sur Taste of Indie)


David Falkowicz         
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# 28 juin 2020 : Nouvelle Vague ?

Le premier tour des élections municipales fut le signe du début du confinement. Espérons que ce second tour ne sera pas l'appel à un second confinement. Quoi qu'il en soit : Soyez prudents, soyez heureux et cultivez vous ! c'est parti pour le sommaire en commençant par le replay de la Mare Aux Grenouilles #4 (eh oui déjà !)

Du côté de la musique :

"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa
et toujours :
"As found" de Fugu
"Désordres" de Austyn
"Anda Lutz" de Cie Guillaume Lopez
"A l'instinct A l'instant" de Daniel Jea
"Cérébro dancing" de Epilexique
"Cobra" de François Club
"Coquette" de Hailey Tuck
"Springtime with no harm" épisode 18 des mixes de Listen In Bed
"Fanfare XP, volume 2" de Magic Malik
"Avec son frère" de Volo
"Safeplace" de Yadam

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Démons" par Lorraine de Sagazan
"Misery" de William Goldman
"L'obéissance de la femme du berger "de Sergio Martínez Vila
"Migraaaants" de Matéi Visniec
"Le Remplaçant" d'Agnès Desarthe
"Portrait d'Amakoé de Souza - Salade Tomate Oignon" de et par Jean-Christophe Folly

"La Chose Commune" de David Lescot et Emmanuel Bex
de la comédie de boulevard :
"Hier est un autre jour "de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros
"Madame Doubtfire" de Jaja Fiastri
"Le Clan des divorcées" de Alil Vardar
"A gauche en sortant de l'ascenseur" de Gérard Lauzier
du côté des humoristes :
"Mimie Mathy - J'adore papoter avec vous"
"Denis Maréchal - J'dis franchement"
dans le répertoire classique :
"Le Jeu de l'amour et du hasard" par Catherine Hiegel
"Roméo et Juliette" par Eric Ruf
Shakeaspeare :
à l'anglaise au Globe Teater : "Macbeth"
et en comédie musicale "Roméo et Juliette, de la haine à l'amour" de Gérard Presgurvic
et de l'Opéra revisité :
"La Traviata" de Verdi par Simon Stone
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"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
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"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
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"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
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"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières
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"Esprit es-tu là ? Les peintres et les voix de l'au-delà" au Musée Maillol
"Le dessin sans réserve. Collections du Musée des Arts Décoratifs" au Musée des Arts Décoratifs
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