Voilà un nom qu’on est pas près d’oublier. Waiting For The Royalties. C’est franc, c’est direct et ce n’est pas sans humour… à l’image de leurs prestations scéniques. Groupe de live par essence, le quatuor excelle dans cet exercice. Avec des compositions pop-punk survitaminées et une chanteuse aussi électrisante que ravissante, les WFTR nous ont pleinement convaincus un soir d’automne 2009. Mais bien avant nous, c’est un jury de professionnels qu’ils ont convaincus. Celui du tremplin rock Fallenfest. En 2007, alors que le groupe n’existe que depuis quelques mois, il se retrouve en finale sur la scène de la Cigale (après une demi-finale au Trabendo, rien que ça) et remporte une très belle troisième place.
Depuis, les WFTR ont fait du chemin. Beaucoup de concerts et beaucoup de travail d’écriture aussi. Résultat, ils sortent aujourd’hui leur deuxième EP composé de quatre titres inédits. On retrouve avec ce nouveau disque, leurs compositions rock si originales et si énergiques. Le premier titre, "Not Your Babe", avec sa batterie puissante, ses riffs très Cramps et le chant envoûtant de Claude, est définitivement un tube en devenir. "Shout It Out" tout comme "The Deal", sont du pur WFTR. Esthétique pop-punk 80’s, basse devant, on ne peut s’empêcher de penser à Blondie.
Il est vrai que le parti pris artistique est couillu, mais il est surtout salvateur. Dans un marché rock indé où nombre de groupes ont pris la mauvaise habitude de copier sur le voisin la recette éprouvée, on apprécie vraiment l’originalité. Et pour appuyer encore une fois le propos, voici "Someday". Un dernier titre qui commence comme une ballade, Claude nous susurrant des mots doux de rupture, et se change subtilement en une ravissante pop song. Une bien jolie conclusion à cet EP.
On soulignera également une réalisation extrêmement léchée. WFTR s’étant entouré pour l’occasion de Loïc Bénart et de Romain Clisson (Charlie O, Kid Bombardos, Catherine Ringer).
Finalement avec ce nouvel EP, Waiting For The Royalties ne devrait plus attendre longtemps. Et c’est tout ce qu’on leur souhaite. |