Premier jour. Allez,
je me lance dans le bain, et pour commencer, quelque chose de tout
à fait inconnu.
En effet, de tous ces groupes, je n’en connais aucun. Première
fois également que je vais dans cette salle spécifique
qu’est le 22, divisée en deux : côté est
et ouest. Première impression, plutôt bizarre...les
Georges Leningrad débarquent, déguisés,
avec une musique des plus troublantes et un jeu de scène
impressionnant.
Je garde comme souvenir, comme dans un rêve, une vision de
trois personnages, complètement déjantés, dont
une chanteuse qui hurle plus qu’autre chose (du moins pour
mon oreille inexpérimentée). Ce groupe d’une
étrangeté exacerbée m’a un peu refroidie,
et donc je vais vite dans l’autre salle, où Daau
a déjà commencé.
Ah !!! Me voilà un peu plus rassurée : violon, clarinette,
accordéon et violoncelle, tout ça emmené par
un quatuor belge fort sympathique. La musique, les mélodies
sont agréables, quoiqu’un peu répétitives...
Mais, avant qu’on ait le temps de se lasser, quelques membres
d’Ez3kiel viennent mettre leur grain
de sel dans cet univers plutôt classique.
Le principe de la tournée commune de ces deux groupes est
de faire chacun leur concert, ; tout en s’immisçant
dans celui de l’autre à des moments bien choisis. Puis,
c’est au tour des tourangeaux d’Ez3kiel de mener la
danse. Alors, un tout autre univers, dans le sens littéral
du mot, se crée. Deux écrans où défileront
leurs créations graphiques, sont installés au fond.
On plonge très vite dans cet autre monde que nous propose
le groupe, mélange de basse, batterie, machines et chant.
La musique oscille entre électro et métal, le tout
adouci juste au bon moment par l’acoustique des Daau. L’alchimie
fonctionne donc à merveille, entre les groupes mais aussi
entre la musique et la vidéo. En effet, c’est une vraie
prouesse graphique qui se trame derrière les musiciens.
Sur une chanson, je reste totalement subjuguée par un "clip"
(mais c’est plus que ça) représentant une danseuse,
le graphisme colle tout à fait à la musique, le tout
est enivrant, étourdissant... (non non, je n’ai pas
pris de substances illicites). Et puis, au terme de ce concert,
on peut voir défiler sur les écrans, un générique
de fin, comme au cinéma, avec les noms de tous les participants.
Et cela correspond bien à l’impression que l’on
a, on se sent comme lorsqu’on sort d’un beau film, un
peu ailleurs, toujours ici... D’ailleurs, le dernier morceau
joué est la bande originale du film culte de la jeune génération,
Requiem for a dream.
On dirait que le Printemps démarre bien !
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