Bon, je le dis, tant pis, les ptis bonshommes en pâte à modeler, et ben c’est le jeu préféré de Tim Burton depuis la maternelle. Du coup, à regarder la tablée aux faces grimaçantes de la pochette, je suis partie avec les oreilles pipées, m’attendant à de longues salves organiques et une ambiance cimetière.
Erreur. Dans une nuit à l’Elysée, Philos expose l’étendue de ses influences, comme une présentation de ce qu’il sait faire comme musique, du rock incisif qui pique dans les oreilles, du trombone qui fait pom pom et du son qui flotte à la Tahiti. L’avantage, c’est que c’est varié, l’inconvénient, c’est que c’est varié justement.
Et c’est exactement ce qu’il raconte dans "Leçon pop-rock", trop éclectique au goût des majors, il ne trouve pas partenariat heureux. Je m’arrêterai simplement au constat de l’absence de ce fameux fil conducteur nécessaire au tissage de toute œuvre. Mais je ne sais pas jouer de la musique, alors chut.
Mais si, quand même, ça part un peu dans tous les sens, entre "Combler le vide" (solitude, quand tu nous tiens), "Marié, deux enfants" (ah oui, déjà ?), "Je n’ai d’yeux que pour toi" (dragueur va). Et à côté "J’avais tout" (ça sent le punk qui pique), "Pas de larme" (déchirant adieux aux vahinées), "Marcus" (Tubi le trombone qui fait pom-pom), ça vire une fois à droite, une fois à gauche, pas de là à filer la nausée, mais suffisamment de quoi désorienter mes tympans bien planqués. Une histoire de goût alors ?
Allez, s’il ne fallait en retenir qu’une seule, ça serait l’irrésistible "Salade de fruits" de Bourvil version hawaïenne, à mon avis, c’est celle là La bonne voix pour Philos. |