Mùm ne fait ni du rock, ni de l’electro. Mùm fait du mùm.

On peut certes repérer quelques influences dans la forme (Sigur ros, Björk) ou dans l’ambiance générale (le premier Goldfrapp ou certains Mercury Rev en forçant le trait) mais l’ensemble reste très personnel.

Mùm est un bon exemple de groupe légèrement "hors système", qui développe son œuvre au gré de ses envies et de ses goûts sans la "formater" aux standards qui semblent prévaloir actuellement. Ainsi, on achète bien un album, et non pas une collection de singles plus ou moins réussis. Difficile au premier abord de différencier les chansons .

Pour apprécier ce disque il faut le laisser développer ses ambiances jusqu’à la fin, un peu comme un flacon de parfum qui, une fois ouvert, laisserait les essences qu’il contient prendre chacune à son tour possession du lieu. Il est intéressant de voir qu’on peut l’écouter fort, tout seul, ou bien le mettre en fond sonore d’une petite soirée entre amis et que le charme agira dans les deux cas, de façon différente.

L’ambiance donc, rappelle un rivage lointain, les sons sourds et distants évoquent des brumes qui se développent lentement, éclairées par le chant particulier de la chanteuse (Un peu Björk dans sa période petite fille) et les trames mélodiques jouées par les instruments acoustiques.

Rien d’oppressant cependant, juste plutôt exactement le contraire, ce disque dégage une réelle beauté et procure un fort sentiment d’apaisement.