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Interview  (Paris)  4 juin 2010

En plein dans la sortie de leur deuxième album et quelques jours après un joli concert au Zèbre de Belleville, rencontre avec le duo Vérone, Delphine Passant et Fabien Guidollet, dans un petit bar parisien pour en savoir plus sur La fiancée du crocodile, album prévu sur trois semaines et qui a mis 5 ans à voir le jour.

Tout d'abord, que s'est-il passé entre la sortie de Retour au Zoo, votre premier album paru en 2005 et ce mois de mai 2010 qui voit paraître enfin le second album La Fiancée du crocodile ?

Fabien : On a encore pas mal joué après le premier disque, en 2006, et un peu en 2007, ensuite on a commencé à organiser les morceaux pour le deuxième album. On s'était dit qu'on voulait faire un disque live. On a fait 3 semaines de prises et au  final le résultat ne nous plaisait pas. Ce n'était pas très abouti. Je crois que pour faire un disque live il faut vraiment qu'il y ait une réflexion là-dessus. Et on ne l'avait pas vraiment eu ce qui fait que l'on s'est retrouvé avec un truc intermédiaire. On s'est alors mis à récupérer les pistes, les bricoler un peu chez nous sur les ordinateurs, à rajouter des instruments.

Donc la base de ce disque reste toute de même ces prises live ?

Fabien : Oui. Même s'il ne reste pas toujours grand chose des morceaux. A force d'ajouter des choses, d'en retirer aussi. On est ensuite retourner en studio pour faire des prises complémentaires.

Delphine : On voulait que chaque morceau sonne vraiment très différemment l'un de l'autre, que chaque morceau soit typé dans un genre particulier. Et c'était vachement de boulot, surtout sur des prises live.

Fabien : C'est vrai qu'il n'y a pas trop de trucs qui se ressemblent, les gens nous le reprochent. Cela part dans tous les sens... Mais c'était le plan à la base, contrairement au premier qui est très cohérent. On sent qu'il n'y a qu'un morceau qui dure 45 minutes. Ici, ce n'est pas le cas.

Delphine : On voyait où l'on voulait arriver et on se rendait compte au fur et à mesure qu'il nous faudrait beaucoup de temps.

Fabien : Et puis on s'est remis à jouer sur scène entre temps. On a eu envie de jouer à deux. A un moment on se perdait un peu dans le disque et on a eu envie de revenir à quelque chose de simple. Préparer des concerts à deux, cela prend du temps. On jouait à 4 avant donc on n'avait aucun repère.

Delphine : On avait quand même quasiment fini le disque quand on a commencé les concerts à deux. En plus je me suis mise à chanter puisque je ne chantais pas du tout avant. On a revu les morceaux, on a changé des choses...

Fabien : Voilà. On a fini le disque fin 2008, début 2009 et puis le problème qui s'est posé ensuite c'est que nous n'avions pas de label. Il n'y a pas beaucoup de label indépendant.

Et vous êtes finalement publiés sur Talitres...

Fabien : Oui mais cela a mis des mois parce qu'au départ, Talitres n'est pas franchement francophone au niveau de son catalogue. Mais quelque part avec Sean (ndlr : le patron du label Talitres), on écoute un peu les mêmes disques, sauf que l'on chante dans notre langue. Au départ, il ne voulait pas de groupe qui chante en français. On s'est tourné autour pendant quelques mois et finalement il a eu envie de le faire. Et à ce moment là, on n'avait pas encore mixé. C'était assez compliqué car on s'est retrouvé avec des morceaux différents, il y avait beaucoup de pistes. Du coup, pour mixer il nous fallait quelqu'un plutôt à l'aise avec des ordinateurs. On a essayé pas mal de mixeurs différents. Et finalement on l'a fait en partie avec le mixeur du premier disque qui lui mixe vraiment dans une console.

Delphine : On lui a confié les morceaux chaleureux.

Fabien : Et on avait des titres qui n'étaient pas mixables dans une console, trop compliqués. Une console est faite pour mixer des disques à l'ancienne. 24 pistes, cela marche très bien.

Delphine : Donc on s'est adressé à un anglais, Paul Kendall, qui fait plutôt dans la new wave, qui a fait Depeche mode notamment.

Fabien : Lui mixe complètement sur ordinateur. C'est un nerd. Il peut prendre le temps de promener les sons, de la gauche vers la droite, faire des suivis dans le temps que tu ne peux pas vraiment faire dans une console, tu n'as pas le temps. C'était super.

En tout cas en résumé, on a un peu mixé le disque deux fois et on a ensuite remixé les mixes. Et puis on a essayé un peu les deux mixeurs sur chaque morceau au départ, espérant le miracle qu'un des deux se détache et fasse exactement ce que l'on voulait, mais en fait ils ont tous les deux tellement de talent qu'on ne peut pas dire que l'un est meilleur que l'autre. Ils ont chacun leur patte et il a fallu ensuite choisir quel mixe on gardait pour tel et tel morceau.

Quoi qu'il en soit, on a un peu accumulé tout ce qu'il ne fallait pas faire pour perdre du temps.

Le précédent album avait aussi connu un destin similaire puisque vous aviez enregistré des bandes avec Presley en studio qui vous avait ensuite laissé tomber et vous aviez repris chez vous la suite du travail de Retour au Zoo.

Delphine : Oui mais cette fois ci, nous avions la maitrise du studio donc on a pu faire ce que l'on voulait, c'était différent.

Fabien : Et puis on aime bien prendre le temps aussi. Le temps d'essayer, d'aller exactement là où nous voulons aller. Cela nous exclut d'un certain mode de fonctionnement standard. C'est-à-dire ce que tu peux avoir avec une maison de disques : fournir une démo, enregistrer un disque, un gars qui dit "banco on va appeler un réalisateur, je te présente untel qui va décider qui va jouer et ce qui sera joué, vous rentrez en studio 2 semaines et ce sera terminé".

Cet album sonne moins "informatique" que le précédent...

Fabien : On a joué avec de vrais instruments, mais le travail d'assemblage et quelques bidouilles ont quand même été faits sur ordinateur. Sur les collaborations il y a des gens qui ne se sont jamais vu par exemple. Mais cela ne me dérange pas plus que ça. Tant que c'est bien géré. Ou alors encore une fois, il faut que ce soit un truc tout live, mais il faut aller au bout du truc. Mais c'est vraiment un boulot énorme de faire un disque live vraiment bien pour que ce soit intéressant à la fin.

Delphine : Enfin voilà pourquoi 5 ans en tout cas.

Fabien : Et puis on a eu un enfant entre temps, qui a 2 ans et demi maintenant. Du coup on a récupéré plein de jouets !

Certaines de vos chansons présentes sur ce nouveau disque sont assez anciennes, vous les chantiez déjà du temps de Retour au Zoo. Cela vous fait quoi de les ressortir du placard pour les défendre à nouveau sur scène avec la sortie de ce deuxième album ?

Fabien : Ben oui et non, sur scène c'est quand même très différent.

Delphine : On a quand même beaucoup changé les arrangements. A deux, c'est très différent.

Fabien : En fait ce que tu joues c'est important mais il y a aussi d'autres paramètres. Les gens notamment. La difficulté, c'est que cela plaise aux gens en face. Ce que tu joues compte bien entendu mais il y a la façon de le faire.

En tout cas, la formule à deux marche bien.

Fabien : Oui ? Tant mieux. Pour le coup, c'est tout à fait différent de l'album. En tout cas sur scène c'est toujours différent finalement. Les gens sont différents, les lieux sont différents. Tu peux te permettre quand même des choses sur scène que tu ne peux pas faire en enregistrement. Tu peux chanter faux sur scène, tout le monde s'en fiche. Un enregistrement par définition, c'est forcément moins vivant. Sur scène, tu as toujours des options pour renouveler le concert. Mais nous ne sommes pas encore des experts là-dedans, on se rend compte qu'il y a un énorme chemin à faire.

Delphine : Il faut se renouveler pour que sur scène on continue de s'amuser. Il n'y a aucun intérêt à refaire le concert de veille, c'est sûr. Ce qui me parait assez logique comme démarche, après, que ca marche ou pas...

Pour revenir aux chansons, si on considère que celles sur l'album commencent à dater, que s'est-il passé de nouveau en terme d'écriture ?

Fabien : En fait on a monté un spectacle pour enfant mais cela ne s'est pas fait. On a donc des morceaux et... je ne sais pas ce qu'on va en faire.

Delphine : Un album complet.

Fabien : Mais c'est un peu plus léger, un peu plus blague. Cela devait se faire à la rentrée 2009, et puis faute de budget cela ne s'est pas fait.

Delphine : Peut-être que cela sortira un jour mais peut-être que cela ne se fera pas en fait.

Fabien : Mais ce n'était pas pour un disque mais pour un concert. Le thème était celui d'un voyage... fantastique d'un couple qui se promène dans un monde merveilleux.

Delphine : On va essayer d'en enregistrer quand même un ou deux. Peut-être au moins pour les jouer sur scène.

Fabien : Oui. Là nous sommes en phase de promo de l'album, on vient de trouver quelqu'un qui va nous faire tourner un peu à la rentrée... Donc je pense que sur scène on mettra quelques morceaux nouveaux.

Avez-vous une idée déjà de ce que pourrait être l'album précédent ?

Fabien : Là nous avons fait un disque compliqué à réaliser. On ne peut pas vraiment faire plus compliqué maintenant. Donc c'est un peu la grosse question. Il faut trouver un intérêt... au-delà des chansons elles même bien sûr. Mais là, on ne se voit pas faire le même disque avec  4 pistes de plus (rires).

Mais les chansons en elles mêmes comptent tout de même !

Fabien : Oui bien sûr ! Mais je suis très anglo-saxon dans cette démarche, j'aime bien que le disque ait aussi un intérêt de production. Sinon tu fais des chansons et tu fais que des concerts ? Pourquoi faire un disque à ce moment là ? C'est d'ailleurs ce que je n'aime pas dans une partie de la chanson française, c'est que le disque n'est qu'un alibi pour vendre des concerts en fait.

C'est sûr, après, soit il y a des bonnes chansons, soit pas, mais cela ne fait pas forcément un bon disque. Et parfois les chansons sont moins bonnes mais le disque est quand même intéressant. J'ai entendu par exemple beaucoup de critiques sur Holden, du genre "c'est pas pareil qu'avant". Ben non c'est pas pareil, c'est un autre disque et au niveau production, il a vraiment un truc intéressant. Evidemment que ce n'est pas le même. Quel intérêt de refaire toujours le même disque ?

Et tous ces instruments pour enfant, c'est une piste ?

Fabien : Non peut-être pas pour un disque, encore que nous en avions récupéré déjà beaucoup pour le spectacle pour enfant. Et puis on en utilise effectivement quelques uns car tu peux faire avec ce que tu ne peux pas faire avec des instruments normaux. C'est intéressant de mélanger les deux. Après si ce ne sont que des jouets, cela devient du Pascal Comelade.. C'est bien aussi mais j'ai peur que cela devienne un peu théorique.

Ceci dit, avant de penser au concept de l'album, il y a aussi tout le travail de composition en amont.

Fabien : Oui mais la composition, cela prend vraiment moins de temps que le reste de l'album. C'est effrayant la différence de temps passer à écrire une chanson et la réalisation de l'album, c'est du 1 pour 1000. La plupart des gens ne passent pas plus d'une journée pour écrire une chanson.

Cela vient facilement les idées pour les compositions ?

Fabien : Il faut qu'à un moment tu ressentes une envie de dire un truc. Cela dépend de toi, de ce qu'il se passe autour. Il faut prendre le temps d'attendre.

Tes textes sont assez acides sur ce disque.

Fabien : C'était l'humeur du moment. Mais il y a des titres assez différents quand même alors qu'ils ont été écrits dans un temps relativement rapproché.

Sur ce disque, on est sur des choses plus terre à terre que sur le précédent...

Fabien : Sans être totalement réaliste quand même. Je ne sais pas ce qu'on fera la prochaine fois. Je ne veux pas tomber dans un truc où tu te forces à être cynique à chaque fois.

Toujours à propos des textes, depuis le début il est souvent question d'animaux dans vos textes. Quel est ce rapport avec les animaux ?

Fabien : (rires) C'est effectivement une question qu'on nous pose pas mal.

Delphine : Il y a un côté fables de Lafontaine.

Fabien : Mais c'est vrai qu'en réfléchissant à cette question, je me suis souvenu que je lisais beaucoup Les Contes du Chat Perché de Marcel Aymé. Apparemment cela m'a marqué. Mais sinon, je n'ai pas vécu dans une ferme, il n'y a même pas d'animaux à la maison. C'est une façon de dire les choses mais ce n'est pas une volonté de caser un animal à chaque chanson.

Et puis je ne suis pas un gros fan de chanson très réaliste. Même quand c'est bien écrit. Je me sens mal à l'aise quand j'écoute un truc, super bien écrit, mais très normal. Cela me frustre. Il faut que cela parte en vrille à un moment donné. Je préfère un texte avec 3 mots bizaroïdes qu'un texte très bien écrit, limpide.

"Garage" est un peu entre les deux. Le texte est réaliste mais c'est le personnage qui part en vrille...

Fabien : Oui c'est sans doute la plus réaliste. D'ailleurs on a un peu de mal à la jouer sur scène. Tu t'adresses aux gens de façon très directe. Il n'y a pas la petite touche surréaliste qui fait que les gens ne peuvent pas savoir si tu te moques d'eux ou pas. S'ils écoutent attentivement, ils vont tout de suite comprendre l'histoire.

Et qui sont cette Fiancée et ce Crocodile ?

Fabien : En fait, c'est juste que j'avais vu un défilé avec des chars fleuris et l'un d'eux s'appelait la Fiancée du Crocodile. Le texte n'a aucune base sensée. Je pense qu'en général, ce sont les idées les plus simples qui aboutissent. Il ne faut pas trop échafauder de théorie.

Vérone, c'est définitivement un duo ?

Fabien : En fait c'est vrai que c'est essentiellement nous deux. Maintenant on ne va pas s'interdire de faire intervenir d'autres personnes. Surtout sur disque, je pense que c'est intéressant, on ne va pas se poser comme un dogme la contrainte de tout faire à deux.

Delphine : Mais sur Retour au Zoo, on avait un peu peur d'être deux et d'avoir un groupe, c'était quelque chose de rassurant.

D'ailleurs, il y a effectivement des collaborations sur ce disque, notamment Jeanne Balibar.

Delphine : On cherchait un duo pour "Transparent", avec cette voix de poissonnière. A l'époque, je ne chantais pas du tout et on a pensé à elle.

Fabien : Elle a une voix très rétro, année 40. On l'a contactée par sa maison de disque. Mais au final, cela s'est fait facilement.

Et les concerts à deux, cela se passe comment alors ?

Fabien : C'est intéressant car on n'a quasiment pas le droit de se relâcher, car si un des deux n'est pas bien, cela se sent tout de suite, contrairement à un groupe où l'un peut s'appuyer sur les autres.

Le concert, c'est quelque chose qui vous intéresse ou c'est une corvée ?

Delphine : Oui cela nous intéresse beaucoup. Et même plus qu'avant, justement parce qu'on est deux.

Fabien : Oui c'est plus extrême à deux. Quand tu as une configuration de groupe et peu de concerts, que tu as peu de moyen pour répéter, c'est là que cela devient pas très motivant. A deux, tu te plantes, tu peux corriger le lendemain. C'est plus facile pour répéter.

Delphine : Et il y a moins de matériel à ranger, c'est agréable (rires).

Fabien : C'est vrai que tout rentre dans une voiture, c'est un sacré confort.

Vous êtes aussi très attachés à la qualité de votre travail...

Fabien : Oui, bien sûr, même si sur scène c'est plus compliqué. Il y a toujours des contraintes de temps, de balance à faire, etc.

En tout cas, même si les morceaux sont vraiment épurés par rapport à l'album, on sent que le travail de relecture pour la scène est très poussé.

Fabien : Oui car on s'amuse à travailler l'ossature de base des morceaux. Et surtout de faire corps derrière la voix. Il n'y a pas d'autres outils. Mais c'est clair que comme il y a moins de chose, cela nous force à les travailler plus. D'ailleurs, cela peut être une option à prendre pour un disque.

Delphine : On a aussi essayé de prendre un batteur, mais  on s'est rendu compte qu'au final, c'était moins bien. Du coup, je me suis mise à la batterie.

Fabien : De toute façon, ce travail sur le live s'impose, si c'est pour essayer de répliquer le disque sur scène en moins bien, c'est un non sens.

Fut un temps, on avait pas mal de machines sur scène, des ordinateurs pour lancer des samples, mais on a supprimé cela. On s'est rendu compte que plus tu avais de machine et moins cela se passait bien avec les gens.

Parlez-nous un peu de ce que vous-mêmes aimez entendre et écouter.

Fabien : Moi beaucoup de country des années 60, de musique psychédélique de la côte ouest de la fin des années 60. Beaucoup de musique post-rock, de la musique allemande répétitive. En 80 pas grand chose. Les Go Between, REM... J'ai du mal à réécouter Cindy Lauper aujourd'hui par contre. Les groupes d'aujourd'hui aussi reprennent pas mal ce qui se faisait dans les années 60. Tu écoutes Fleet Foxes, c'est super bien mais c'est exactement ce qu'il se faisait en 1968 quoi.

Les publics sont complètement morcelés et pour chaque public, il y a des codes marketing imposés et il n'y a pas vraiment de place pour des groupes à cheval sur plusieurs trucs, un peu bizaroides. Il y a quelques trucs, comme Beck, Camille. Il y a Cocorosie mais qui a été rattrapé par le mainstream. Mais cela restera quand même au moins le premier album comme quelque chose de marquant.

En ce qui nous concerne, on en sait quelque chose de ce problème de mélange des genres. Les médias chansons nous classent plutôt dans un style musique expérimentale et les médias rock indé nous cataloguent dans lachanson française... c'est pas simple. On discutait notamment lors de notre concert au Zèbre avec les musiciens de Lou qui jouent aussi avec Brigitte Fontaine. Et il est clair que des gens comme elle, il n'y en a pas d'autres qui se permettent de faire n'importe quoi. Tout est vraiment très marketé.

Et curieusement moins les disques se vendent, et on pourrait se dire que c'est justement l'occasion d'essayer autre chose, et plus la palette se réduit sur des critères d'économie de marché.

Et votre musique, vous la classeriez où ?

Fabien : Si on utilise les termes de ces maisons de disques, je dirais que l'on est apparemment à cheval sur plusieurs niches, autant chanson française que rock indé. Mais je trouve cela aberrant de raisonner comme cela. On ne fait pas un disque pour un public. Mais pourtant si en fait, c'est ça pour les maisons de disques : elles savent déjà à qui le disque va se vendre avant même qu'il soit enregistré. Et au final, les disques ne sont pas bien à force de raisonner comme ça.

Camille est encore capable de faire ce qu'elle veut, mais j'imagine que plus cela marche pour elle, plus elle est soumise à des contraintes.

Il y a Murat aussi...

Fabien : Oui mais c'est pareil, Murat par exemple des labels pourraient se dire que c'est le moment de l'avoir pas trop cher, de monter un super truc avec je ne sais quel groupe américain et faire un truc incroyable mais personne ne prend le risque. Ils veulent du clé en main. Ils n'ont pas d'argent pas d'idée, la seule chose qu'ils savent c'est ce qu'ils veulent vendre et tu dois leur fournir pour une bouchée de pain le contenu adapté.

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Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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