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Interview  (Paris)  1er juillet 2010

Nous retrouvons les Mountain Men à la Maison de la radio où ils sont en pleine session d'enregistrement. Ils vont nous accorder une séance photo et une interview.

Afin de satisfaire un petit creux après la séance photos, c'est dans un cadre très sympathique, une brasserie conviviale, qu'ils nous accordent une interview à la cool. Si le cadre fut sympathique, je vais m'apercevoir plus tard à l'écoute de l'interview que mon petit enregistreur a eu du mal à tout capter correctement au milieu des conversations des gens et des bruits de verres et couverts. Rock'n'roll, c'est parti !

Vous vous êtes rencontrés au cours d'un "jam" dans un bar. Vous connaissiez le travail de l'un et de l'autre avant cela ?

Mat : Je connaissais un peu le travail de Ian, je l'avais déjà vu quelques fois en club alors qu'inversement non (Ian confirme). Avant Mountain Men, je n'avais pas de projet sérieux, je ne faisais que trois concerts par an à côté de chez moi et ce soir là en l'occurrence, c'est Ian qui jouait...

Ian : En fait, on faisait une soirée dans ce bar au mois d'août et vers les deux heures du matin, le public, les voisins étaient vraiment à fond.

Mat : Il y avait une bonne ambiance dans ce bled de la Chartreuse. C'est un peu la famille et Ian m'a passé sa guitare, m'a dit de venir jouer et on a joué une bonne heure et demi, je pense (Ian confirme).

A partir de ce moment là, vous vous êtes vus dans les jours qui suivaient pour jouer ensemble ?

Mat : Non, pas tout de suite. On ne s'est pas revu avant un ou deux mois et on s'est donné rencard au mois de décembre dans un petit studio à côté de chez nous, que l'on a loué pour l'après-midi. Et puis on a joué quelques morceaux et dans la foulée on a enregistré le premier album, assez spontanément. Et voilà comment cela a commencé !

"Moutain Men", c'est un hommage à ces explorateurs des montagnes rocheuses du 19ème siècle ou cela n'a rien à voir ?

Mat : Alors ce n'est pas du tout une référence à ces explorateurs, mais il y a deux explications à ce nom. La première, toute bête, c'est par rapport à la situation géographique où on habite, la montagne et la deuxième, c'est un secret, c'est un truc entre nous, on ne le dira pas.

Quelles sont vos influences musicales majeures ?

Ian : J'ai grandi en écoutant d'abord pas mal de vieux vinyles de mes parents, jazz et blues, du Muddy Waters, BB King, puis ensuite Jim Morrison, les Status Quo, Queen.

Mat : Pour ma part, la base de ma musique est le rock bien que mes premières influences ont été vraiment chanson française : Brassens, Brel, Piaf... Après, beaucoup de rock, étant un inconditionnel de Metallica – cela ne s'entend peut-être pas dans notre musique –, Tom Waits et aussi de vieux blues, gospel, des choses asssez vastes. Du moment que la musique me parle, peu importe l'étiquette ; je suis un peu comme une éponge, j'absorbe ce que j'entends en fait.

Quels artistes vous ont donné envie respectivement de jouer ?

Mat : James Hetfield de Metallica, c'est lui qui m'a donné envie de faire de la musique. Ensuite, j'ai eu un vrai coup de coeur en voyant BB King dans un festival à Antibes et je me suis dit : "wouahh, c'est quoi ça, j'aimerais faire ça". Dans Mountain Men, il y aura un peu de tout ça, il ne faut pas se mettre de barrière, être sectaire sur le style.

Nous n'aurons pas la réponse de Ian, l'interview devenant inaudible lorsque le serveur vient débarrasser les assiettes et les verres.

Vous jouez un blues très épuré, très énergique, proche de celui des pionniers, sans electricité. C'est ce que vous recherchiez ?

Mat : En tout cas, on a essayé de trouver le son le plus acoustique possible, on a planché avec Dam notre ingénieur du son qui a fait l'album avec nous mais l'étiquette blues ne me sied pas à merveille : si les gens y trouvent du blues tant mieux, du folk, du rock tant mieux.

Dans le futur, vous prévoyez de brancher les instruments sur les amplis à fond ?

Mat : Il y a déjà de l'électricité sur scène, j'imagine qu'il y aura une grosse part d'électricité par la suite. Pour l'instant, on ne se pose pas trop la question, ce sera l'envie du moment.

En ce moment, vous fonctionnez très bien tous les deux, il y a une sorte d'osmose. Est-ce qu'à l'avenir, vous envisagez de faire appel à une troisième personne, un troisième instrument ?

Mat : C'est un truc auquel on pense mais ce n'est pas la priorité. On ne se met pas de barrière ; si cela se trouve, le prochain album sera un album symphonique, on ne sait pas. Pourquoi pas, cela dépendra des envies mais il ne faut pas perdre notre identité.

Ian : Un batteur par exemple ça pourrait se faire, l'avenir nous le dira.

Ian, on sent que tu as comme une sorte de don à l'harmonica, une facilité. Tu en joues depuis tout petit ?

J'ai vraiment commencé quand j'avais 13 ans en 19... quelque chose, et à 16 ans j'ai découvert le blues, ce qui m'a amené à en jouer beaucoup. L'instrument est toujours dans ma poche, tout le temps, et je joue, je joue. Après, comme le disait Mat, on ne se met pas de barrière, j'essayerai toujours de m'adapter avec l'harmonica aux différents styles que l'on fait.

Au niveau de l'écriture, quels sont les thèmes que vous abordez dans vos morceaux ?

Mat : Un peu de tout, justement, on n'est pas dans les cliché du blues, du style ma femme m'a quitté ce matin ou mon chien s'est fait écraser. On parle de tout ce qui nous entoure, de tout ce qui nous touche. Cela peut être le regard d'une nana ou tout ce qui peut t'arriver dans la vie, mais c'est quand même basé sur des émotions, des choses que l'on peut ressentir.

Ian : Cela peut être une chanson qui parle de sexe, de manière détourné évidemment.

Je regardais vos dates : vous n'avez pas prévu de dates prévues en Australie. Il y a une raison à cela ?

Ian : Oui parce que quand il fait nuit ici, il fait jour là-bas.

Mat : Non, ce n'est pas encore prévu pour l'instant, on a la chance de jouer aux Etats-Unis, au Canada cet été, en Suède et en Croatie.

Ian : Ça va venir, mais il y a pas mal de festivals en Australie, et pour nous l'acoustique n'est pas forcément évident d'y jouer.

Vous avez des lieux de prédilection pour jouer, plutôt des petites salles, des petits pubs et des festivals ne vous derangent pas.

Ian : J'ai tendance à bien aimer les salles bien musicales.

Mat : On est assez souple là-dessus, c'est agréable justement de jouer dans les festivals

Damien (l'ingénieur du son) : C'est une occasion de toucher un plus large public, plus jeune, cet été on a quelques festivals qui n'ont rien à voir avec le blues, avec des programmations basiques, variées.

Mat : Justement, le public qui nous suit, à la base, n'est pas un public blues, et on ne se préoccupe pas forcément de l'endroit, petite salle, grande salle, on n'y attache pas d'importance.

Damien : Les Mountain Men dérangent un peu l'oreille sans être différents des autres dans ce milieu du blues, ils le font avec envie, avec du coeur, de la puissance et les gens se sentent obligés de s'éclater, danser.

Vous avez des projets à venir après la tournée ?

Après la tournée, on va certainement commencer à plancher sur un nouvel album en fin d'année mais là, on est vraiment concentré sur notre tournée, on court partout jusqu'au 4 novembre.

Après Spring time coming, pour la suite vous avez envie de changer de ce genre blues-folk ?

Comme on le disait, on ne se met pas de barrière. J'en ai une idée car il y a pas mal de morceaux déjà écrits, mais ce sera ni blues, ni folk, ni rock, ce sera assez large et j'irais même jusqu'à dire que ce qui va arriver deviendra de moins en moins blues. On n'est pas dans la démarche de se dire on rentre en studio pour faire un album comme ci ou comme ça, ça marcherait comme ça avec nous. Si Ian me balance un morceau qui me plait, ou inversement, bam ça marche, on le mettra dans l'album, peu importe la couleur du morceau, on s'en fout.

Vous avez repris "Georgia on my mind" qui est vraiment incroyable. Mathieu, tu es un fan absolu de Ray Charles pour chanter comme ça ?

Mat : OK, je suis fan de Ray Charles, après je n'ai pas du tout chercher à imiter sa voix, c'est venu comme ça. Il y a peut-être des gens qui vont trouver que je l'imite bien, mais c'est vraiment ma voix. J'ai une voix dans la même catégorie, un peu fêlée, pas net, qui grésille un peu, peut-être pour ça que ça ressemble, mais oui, j'aime beaucoup Ray Charles. Après qui n'aime pas Ray Charles ?

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Spring Time Coming de Mountain Men

En savoir plus :
Le site officiel de Moutain Men
Le Myspace de Moutain Men

Crédit photos : Jérémie Sangaré


Yannick Maquenhen         
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