Lors de la sortie de Silent Witness il y a deux ans, j’avoue ne pas avoir accroché à Overhead et, n’étant absolument pas convaincu par le groupe, j’ai hésité à m’intéresser au nouvel album.
Mais passer à côté de ce No time between aurait été une erreur parce que cet album propose à l’auditeur cinquante minutes de plaisirs soft divers et variés, ce qui n’est pas donné tous les jours.
Assurément la position du groupe est plutôt inconfortable sur la scène française. Les chansons pop, tendance british 90’s, sont exclusivement chantées en anglais alors que la plupart des autres groupes utilisent le français avec plus ou (surtout) moins de succès créatif et pratiquent un rock typiquement français.
Cet album est une collection de belles pépites à la personnalité affirmée. Et même si se repèrent toujours assez facilement les influences du groupe (The Cure, Morrissey, Coldplay, etc.), elles sont bien digérées aujourd’hui.
A bien des égards cet album est surprenant. Par la variété des styles pratiqués, des trouvailles qui truffent un peu partout les compositions. Mais aussi par l’évolution en tous points positive par rapport à Silent Witness. Celle-ci est-elle le fait du changement de line-up (avec maintenant un Holden à la basse) ?
Toujours est-il que ce disque est lumineux, frais. Des morceaux comme l’électrisé "Talk real", le balancé "Head on" ou l’étrange et expérimental "From flesh to purple sky" sont des petites perles poppy à découvrir.