Weezer est de retour avec un huitième album, moins d'un an après la sortie de Raditude. Raditude qui n'est pas le meilleur disque du groupe mais qui restera dans les mémoires pour sa jaquette tellement moche, qu'elle en est géniale. D'ailleurs, ils ont remis le couvert avec une pochette tout aussi horrible pour Hurley. Ce disque n’a a priori rien à voir avec la série Lost, mais les 4 de Los Angeles ont poussé le délire jusqu’à mettre la photo de Jorge Garcia (le comédien qui interprète le personnage de Hurley dans la série) sur la pochette de l’album. La bande de Rivers Cuomo change de label et passe sous l’étiquette Epitaph, ce qui pourrait être insignifiant, mais le groupe a toujours été sur des majors. L'arrivée sur une plus petite structure sera peut-être synonyme de plus grande liberté. Puis comme Cuomo le dit, à leurs niveaux, et à ce stade de leur carrière, ils n'ont plus besoin d'une grosse maison de disque.
Le titre "Memories" ouvre ce nouvel album. On est à la maison, il n'y a pas de surprises, c'est du bon vieux Weezer. La recette est toujours la même : une légèreté et beaucoup de second degré, des refrains unificateurs, des guitares entraînantes et une très grosse patate.
Sur "Unspoken", la chanson débute en acoustique, tout en douceur jusqu'à l'explosion aux deux tiers du morceau. Mac Davis, qui a composé "In the ghetto" pour Elvis, a participé à "Time Flies", qui est une sorte de chanson pop influencée par les années 60 avec un son un peu cradingue. Ryan Adams (à ne pas confondre avec Bryan) a lui collaboré au titre très puissant et très plaisant "Run Away". Il y tient la lead-guitare tout en énergie et en subtilité.
Sur le drôle et rythmé "Smart girl", Cuomo rend hommage à toutes les jolies filles qui l'allument sur son compte Twitter, alors qu'il est devenu un home marié très sérieux. Rivers Cuomo décrit certaines chansons de ce nouvel album comme de la chanson américaine classique avec des grosses guitares à la Metallica derrière. Je rajouterais une grosse influence garage rock 60's pour résumer un peu mieux.
Ce ne sera pas un disque culte, comme le Blue Album ou Pinkerton, mais cela reste de très bonne facture. Du bon Weezer, avec des mélodies légères, des refrains bien foutus, un college rock à l’énergie punk un milliard de fois plus crédible qu'un Offspring, Blink 182 ou SUM 41. On aimerait vraiment les voir en concert en France. |