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puce The Black Box Revelation - John Rattray (My brightest Outfit)
Aéronef  (Lille)  samedi 9 octobre 2010

S'il est un moment exaltant dans la vie d'un amateur de musique, c'est celui où se découvre un talent. Cela peut avoir la couleur de l'illumination, souvenez-vous la première écoute de votre album fétiche, souvenez vous, ce jour-là, où votre univers musical a basculé ; mais cela peut aussi se faire avec patience, étapes par étapes, avec l'allure méthodique du soupçon confirmé, de l'indice débusqué, de la confirmation probante.

J'avais découvert les Black Box Revelation sur la scène du Grand Mix de Tourcoing en décembre 2008, aux hasards de la première partie des succulents Black Angels. L'énergie du duo n'avait pas manqué de l’interpeller, quoique sa jeunesse m'avait laissé encore quelque peu méfiant, facilement échaudé que je peux être par tout ce qui a l'air d'un coup marketing, ce qui pouvait bien être le cas de ces deux gamins bardés de cuir.

Fort heureusement, deux albums avaient fini de me convaincre que le groupe valait le détour, le succulent deuxième opus (Silver Threats, février 2010) finissant d'apporter la touche de maturité qui faisait encore défaut au percutant Set your head on fire (avril 2009).

C'est donc avec un plaisir certain que je m'apprêtais, pas loin de deux ans après, à retrouver sur la petit scène du club de l'Aéronef Jan Paternoster (chant / guitare) et Dries Van Dijck (batterie / chant). Je ne m'attendais pas à ce qu'ils aient entre temps pris une telle carrure d'homme.

Arborant de bien belles barbes et de bien fatigués visages, les deux compères semblent avoir encore engraissé leur rock. Il est des moments de pure intensité dans leur set où l'on sent que l'on touche du doigt quelque chose de véritablement essentiel, authentiquement usé, comme le manche d'une vieille six-cordes sur laquelle on aurait trop tiré, comme les peaux ridées d'une batterie que l'on aurait trop aimée.

Le public, venu nombreux de la Belgique voisine, où le duo rempli avec facilité de bien plus grandes salles, est très vite rentré dans le concert, avec les délices d'un chahut bon enfant et ravi. "High on a wire", "I think I like you", "Love licks", "Do I know you"... le duo égraine les titres imparables, jusqu'à l'inespéré et alangui "Here comes the kick", qui vient juste avant le rappel établir définitivement, si besoin en était encore, que le duo a plus d'un tour de centrifugeuse dans le sac de son répertoire.

Sur scène, le duo ne se contente pas d'infuser de l'énergie, au sens d'une agitation un peu vide, d'une simple puissance sonore, d'un tempo relevé ; il ajoute à tout cela une tension, une profondeur, une densité, une sensualité, une authentique dimension sexuelle et même, désormais : une virilité troublante – avec une richesse de nuances dont seules sont capables les formations les plus riches. Si le parallèle n'était trop aisé pour être adéquat, on oserait renvoyer à l'authenticité d'un Jack White, à l'époque où il savait sur scène tirer des larmes même aux motards les plus trempés de sueur en reprenant le "Jolene" de Dolly Parton (Under Blackpool Lights, enregistré en janvier 2004).

Signalons enfin que la première partie de la soirée a été assurée avec beaucoup de bonne volonté par la formation locale John Rattray, qui en a profité pour annoncer en direct son changement de nom. Si mes oreilles ne m'ont pas fait défaut, on connaîtra ainsi désormais la formation lilloise sous le patronyme The Brightest Outlook. Mais la performance du groupe n'atteint pas encore aux sommets de ces heureuses rencontres qui donnent envie de prendre un artiste en filature pour voir vers quelles extases ses prochaines étapes nous mèneront. Ce qui, au final, ne fait que confirmer le statut d'ogre sacré que sont en train de se tailler les Black Box Revelation, grands dévoreurs de public.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Set your head on fire de The Black Box Revelation
La chronique de l'album Silver Threats de The Black Box Revelation
The Black Box Revelation en concert au Fil (8 avril 2009)
The Black Box Revelation en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2010 (jeudi 15)
The Black Box Revelation en concert au Festival Pukkelpop 2010 (vendredi 20 août 2010)
The Black Box Revelation en concert à La Maroquinerie (lundi 11 octobre 2010)
The Black Box Revelation en concert au Festival Rock en Seine 2011 - Programmation du samedi
The Black Box Revelation en concert au Festival Rock en Seine 2011 (samedi 27 août 2011)

En savoir plus :
Le site officiel de The Black Box Revelation
Le Myspace de The Black Box Revelation
Le Myspace de John Rattray

Crédits photos : Cédric Chort (Toute la série sur Taste of Indie)


Cédric Chort         
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# 12 juillet 2020 : Un air d'été

On entre dans la saison des vacances, pour vous comme pour nos chroniqueurs. Vous nous retrouverez tout l'été quand même avec des éditions web plus légères et toujours notre Froggy's TV bien sûr avec La Mare Aux Grenouilles et plein d'autres émissions. c'est parti pour le sommaire.

Du côté de la musique :

La Mare Aux Grenouilles #6, sommaire et replay
"Noshtta" de L'Eclair
"Moderne love" de Toybloid
  "Les îles" de Benoit Menut
"Echange" de Brussels Jazz Orchestra, Claire Vaillant & Pierre Drevet
"INTENTA experimental & electronic music from Switzerland 1981-93" par divers artistes
"Jimmy Cobb" mix #19 de Listen In Bed
"Chausson le littéraire" de Musica Nigella & Takenori Nemoto
"Alessandro Scarlatti, il Martirio di Santa Teodosia" de Thibault Noally & l'Ensemble Les Accents"
et donc La Mare Aux Grenouilles numéro #5 avec la liste de ce qui a été abordé et le replay.

Au théâtre :

en salle :
"Littoral" au Théâtre de la Colline
"Karine Dubernet - Souris pas" au Point Virgule
et dans un fauteuil de salon :
des créations :
"Yvonne princesse de Bourgogne" par Jacques Vincey
"Lucrèce Borgia" par Lucie Berelowitsch
"La Dernière neige" de et par Didider Bezace
"Pinocchio" de Joël Pommerat
"Soulever la politique" de Denis Guénoun
"Je marche dans la nuit par un chemin mauvais" de et par Ahmed Madani
Au théâtre ce soir :
"Darling chérie" de Marc Camoletti
"Le Tombeur" de Robert Lamoureux
"Une cloche en or" de Sim
du boulevard :
"Si c'était à refaire" de Laurent Ruquier
"Face à face" de Francis Joffo
du côté des humoristes :
"Bernard Mabille sur mesure"
"Christophe Alévêque est est Super Rebelle... et candidat libre !"
et finir l'Opéra :
avec du lyrique :
"Le Balcon" de Peter Eotvos par Damien Bigourdan
"Orlando furioso" de Antonio Vivaldi par Diego Fasolis
"La Flûte enchantée" de Mozart par Romeo Castellucci
et du ballet avec deux créations étonnantes : "Raymonda" de Marius Petipa et "Allegria" de Kader Atto

Expositions :

les expositions en "real life" à ne pas manquer :
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières

Cinéma at home avec :
le cinéma contemporain
"A woman at war " de Benedikt Erlingsson
"Lulu" de Uwe Janson 
"L'Apotre" de Cheyenne Carron
"La tendresse" de Marion Hänsel
"Crawl" de Herve Lasgouttes
"Nesma" de Homeïda Behi
le cinéma culte des années 1920 :
"Le cuirassé Potemkine" de Sergueï Eisenstein
"Nosferatu le vampire" de Friedrich Wilhelm Murnau
"Le Cabinet du docteur Caligari" de Robert Wiene
"Les Deux Orphelines" de D.W. Griffith
et l'entre deux avec les années 1970 :
"Mado"de Claude Sautet
"La Traque" de Serge Leroy
"La femme du dimanche" de Luigi Comencini
et retour au 2ème millénaire avec de l'action :
"Lara Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie" de Jan De Bont
"Blade Trinty" de David S. Goyer
avant de conclure en romance avec : "Un havre de paix  de Lasse Hallström

Lecture avec :

"La Chine d'en bas" de Liao Yiwu
"La nuit d'avant" de Wendy Walker
"Isabelle, l'après midi" de Douglas Kennedy
"Les ombres de la toile" de Chris Brookmyre
"Oeuvres complètes II" de Roberto Bolano
"Un été norvégien" de Einar Mar Gudmundsson

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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