Thos Henley, nouveau venu sur la scène folk surprend avec son premier mini album. ce ne sont pas à proprement parler les compositions de Thos qui surprennent, mais la maturité musicale du jeune auteur.
Sa grammaire est bien apprise, mais elle est surtout bien comprise. Anglais, il semble pourtant avoir gardé en mémoire quelques pépites de cette musique américaine, qui vantait la paix, l'amour du prochain, l'égalité entre les hommes, et qui se chantait autour d'un feu de camp.
Ce mini-lp de cinq titres est dense et lumineux. On ressent l'inspiration puisée chez John Baez ici ("Can you Canoë ?"), ou chez Leonard Cohen là ("Henriette"). Après avoir voyagé à travers l'europe, le blond d'Albion a posé ses bagages à Paris. Outre une guitare, ses valises contiennent quelques histoires qu'il a mises en musique, des histoires qui parlent de nature, de simplicité, et d'amour bien sûr.
La production du disque est particulièrement soignée qui met en valeur la guitare sèche, les cordes de nylon, mais surtout la voix, une voix de velours. Plus orchestrée et électrique, "Darling you", soutenu par un vieil orgue, montre que Thos Henley est aussi capable de s'exprimer dans un registre moins minimaliste. En live, sa voix va même parfois va puiser dans le registre d'Antony, haut perchée et trémolos.
Certes "Henriette" n'est pas "Suzanne", mais il y a une sincérité, une authenticité et beaucoup de charme qui se dégagent de ce disque. Un mini-album prometteur, qui séduit rapidement l'auditeur et donne envie de suivre les aventures, discographiques ou en live, de ce jeune prodige de la folk. |